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Tendance commerciale semaine 25-2017

L'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux.

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.


 


 

L'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux.

Bovins de boucherie

Les producteurs de viande n’avaient pas besoin de cela : la demande saisonnière est en repli avec la fin de l’année scolaire, mais c’est la canicule qui a le plus d’impact sur la consommation. Difficile de faire des grillades par ces températures alors que les repas sont allégés avec une forte demande pour les salades fraîches et les glaces en dessert. Les magasins, les restaurants réduisent tous leurs commandes en viande…

Dans les fermes, cette chaleur est accablante autant pour les hommes que pour les animaux avec des croissances qui seront nettement impactées cette semaine. Heureusement que les pluies de mai ont été assez abondantes et ont permis une bonne pousse de l’herbe sur la région. Ce n’est pas le cas dans les départements moins arrosés ou plus sensibles au manque d’eau. Les écarts de production de fourrage sont importants et dans les secteurs les plus touchés, les éleveurs vont devoir complémenter les animaux en fourrages dès ce mois de juin et vont rapidement alléger les prairies pour vendre des animaux en manque de finition. A un moment où la consommation est au point mort, tout apport supplémentaire sur les marchés aura un impact négatif sur les cours de la viande.

Le comportement des industriels sera observé de très près par des éleveurs déjà chauffés à blanc par les attaques des anti-viandes et la réticence des GMS à appliquer la démarche "Cœur de gamme", notamment en passant de plus en plus de commandes en catégoriel.

Sur les marchés, l’animation commerciale est un peu plus calme, avec des tarifs qui peinent à se maintenir dans les bonnes femelles de qualité bouchère. Les grosses carcasses ne sont valorisées que chez des bouchers ou dans les magasins haut de gamme, et le recul de la consommation pèse sur les commandes. Les bonnes génisses charolaises se maintiennent, mais les tarifs sont plus discutés dans les bonnes vaches viandées. Une tendance baissière se dessine dans les vaches de type "R" et l’ensemble des allaitantes d’entrée de gamme.

Dans les laitières, les disponibilités sont mesurées et ne permettent pas aux acheteurs de peser sur les prix malgré le recul de la consommation (fin des cours, canicule, préparation des soldes…). Les tarifs sont stables dans les bonnes vaches holsteins ou montbéliardes. Les taureaux de réforme sont stables, mais ils restent demandés. En jeunes bovins, la demande italienne pâtit du coup de chaleur et les tarifs ne se maintiennent que par une offre mesurée.

 

Bovins d’embouche et d’élevage

Malgré des herbages bien fournis, la demande se tasse face à la tendance baissière qui semble se dessiner dans le commerce de la viande pour les mois à venir. Les acheteurs sont très prudents et les tarifs du maigre sont plus discutés.

 

Broutards

L’offre est modeste avec de nombreux éleveurs accaparés par les travaux de fenaison. L’animation commerciale reste assez régulière dans le charolais même si les acheteurs se montrent plus prudents compte tenu du coup de chaleur et de la faiblesse du prix des jeunes bovins en Italie. Les tarifs restent à des niveaux convenables dans les bons broutards et les jeunes taurillons de 350 à 450 kg. La demande espagnole reste également soutenue dans les mâles convenables plus légers, mais le placement se montre plus sélectif dans la marchandise médiocre. Dans les femelles, la modestie de l’offre permet une vente régulière pour les bonnes laitonnes herbées de 300 à 350 kg dont les cours sont stables. Les tarifs restent discutés dans les légères ou les ordinaires exportés vers l’Espagne.

 

Veaux d’élevage et d’engraissement

Les volumes restent limités, mais avec une qualité qui pâtit du coup de chaleur notamment dans les veaux plus légers. Les transactions sont régulières avec un marché toujours tenu par la demande espagnole dans les gros veaux holsteins ou montbéliards. La mévente dans le veau gras freine en revanche la demande des intégrateurs qui pratiquent un tri plus sévère dans les veaux légers. Dans les veaux de race à viande ou les bons croisés, les acheteurs se plaignent de la qualité, mais faute d’offre suffisante, ils maintiennent leurs prix dans les bons veaux de race pure ou dans les croisés charolais (jaune ou blanc bleu) frais, viandés et buveurs. Les veaux durcis et non-buveurs sont pénalisés.

 

Ovins

Même si la canicule freine sérieusement la consommation et les commandes dans les magasins en vue du prochain week-end, la modestie de l’offre en agneaux français et l’absence d’importation massive permettent une bonne activité commerciale. La demande est suivie dans les agneaux bien conformés avec une recherche particulière pour les Labels ou les IGP. En brebis, les sorties sont moins abondantes et même si la demande se tasse sur la fin de la période scolaire, les tarifs pratiqués se maintiennent sans difficulté. Les échanges à l’export devraient reprendre dans quelques semaines, comme chaque année, principalement à destination de l’Italie.

 

Porcs

La demande de cette seconde partie de juin manque de dynamisme à la veille des fermetures de collectivités et à l'approche des premiers départs en vacances. La canicule pèse également sur les ventes. Les volumes d’abattages sont corrects avec des poids en baisse. Les marchés étrangers sont également stables dans le nord de l'Europe. Le cours sur le Marché du porc breton était stable ce lundi à 1,484 € du kilogramme pour le 56 TMP et à 1,634 € pour le 60TMP (sans les primes de qualité).