L'appellation Bouzeron, AOC, fête ses vingt ans
Seule appellation village en Bourgogne issue du cépage aligoté, Bouzeron souffle vingt bougies pour autant de millésimes. Une date anniversaire que les vignerons entendent marquer d’une pierre blanche en organisant deux événements d’ampleur.

Perché sur le sommet de sa colline, à quelques kilomètres de Puligny-Montrachet au Nord, de Rully et Mercurey au Sud, le village de Bouzeron bénéficie d’un terroir et de conditions climatiques exceptionnelles. Les vignes sont cultivées exclusivement en coteaux favorables sur les communes de Bouzeron et de Chassey-le-Camp. Elles bénéficient des meilleures expositions Est/Sud-Est. Les sols maigres, à forte teneur calcaire brun et marneux, situés entre 270 et 350 m d’altitude, assurent une maîtrise naturelle des rendements. En outre, un microclimat chaud favorise chaque année le mûrissement des raisins.
1997 année charnière
En 1997, Bouzeron gagne ses lettres de noblesse. C’est à cette date qu’elle devient la seule appellation village de Bourgogne issue du cépage aligoté doré reconnue par l’Institut national des appellation d’origine (Inao). Cerné en Bourgogne par un océan de chardonnay et de pinot noir, le cépage aligoté doré connaît ici sa meilleure réussite. Sur les coteaux calcaires et ensoleillés du vallon de Bouzeron, l’aligoté de Bouzeron dit « aligoté doré » donne un vin blanc sec tendre et fruité, doté aussi d’une rondeur et d’une finesse que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Bourgogne dans ce cépage. Mais des 88 hectares dont dispose Bouzeron, seulement 54 sont plantés en aligoté doré. Et sur cette faible surface, tous les vins ne se revendiquent pas systématiquement de l’appellation Bouzeron. Ce qui donne, au final, un volume plutôt faible d’environ 3.000 hectolitres par an, avec un rendement de 65 hectolitres par hectare, qui n’aide pas forcément au décollage de l’appellation. Mais qui a séduit rapidement quelques amateurs avertis et autres professionnels à l’image de Jacques Lameloise, à la tête du restaurant éponyme à Chagny et triple étoilé Michelin.
Conservatoire des aligotés
Encore très jeune, l’appellation a une vraie marge de progression selon Pierre de Benoist, président de l’ODG. Ce qui passe, pêle-mêle, par la pratique culturale, les rendements et les degrés des vins. Lesquels vins ont profité, pendant une décennie, de 2003 à 2013, d’une vraie visibilité auprès du grand public lors de la très prisée Fête du Bouzeron et du jambon persillé.
Loin de s’endormir sur une réputation naissante qui, toutefois, ne se traduit pas toujours en terme de prix de vente, les vignerons ont pour objectif de tirer vers le haut un vin encore trop méconnu. Ainsi, Bouzeron s’est mobilisé pour conserver plus largement de nombreux pieds de vignes, parfois très anciens, aux potentiels génétiques intéressants. C’est ainsi qu’est né officiellement, en 2010, le conservatoire des aligotés de Bouzeron qui vise à mieux connaître ce cépage unique. Un projet sur le long terme, « véritable témoignage végétal », qui doit permettre de préparer un avenir doré.
L'appellation Bouzeron, AOC, fête ses vingt ans

Perché sur le sommet de sa colline, à quelques kilomètres de Puligny-Montrachet au Nord, de Rully et Mercurey au Sud, le village de Bouzeron bénéficie d’un terroir et de conditions climatiques exceptionnelles. Les vignes sont cultivées exclusivement en coteaux favorables sur les communes de Bouzeron et de Chassey-le-Camp. Elles bénéficient des meilleures expositions Est/Sud-Est. Les sols maigres, à forte teneur calcaire brun et marneux, situés entre 270 et 350 m d’altitude, assurent une maîtrise naturelle des rendements. En outre, un microclimat chaud favorise chaque année le mûrissement des raisins.
1997 année charnière
En 1997, Bouzeron gagne ses lettres de noblesse. C’est à cette date qu’elle devient la seule appellation village de Bourgogne issue du cépage aligoté doré reconnue par l’Institut national des appellation d’origine (Inao). Cerné en Bourgogne par un océan de chardonnay et de pinot noir, le cépage aligoté doré connaît ici sa meilleure réussite. Sur les coteaux calcaires et ensoleillés du vallon de Bouzeron, l’aligoté de Bouzeron dit « aligoté doré » donne un vin blanc sec tendre et fruité, doté aussi d’une rondeur et d’une finesse que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Bourgogne dans ce cépage. Mais des 88 hectares dont dispose Bouzeron, seulement 54 sont plantés en aligoté doré. Et sur cette faible surface, tous les vins ne se revendiquent pas systématiquement de l’appellation Bouzeron. Ce qui donne, au final, un volume plutôt faible d’environ 3.000 hectolitres par an, avec un rendement de 65 hectolitres par hectare, qui n’aide pas forcément au décollage de l’appellation. Mais qui a séduit rapidement quelques amateurs avertis et autres professionnels à l’image de Jacques Lameloise, à la tête du restaurant éponyme à Chagny et triple étoilé Michelin.
Conservatoire des aligotés
Encore très jeune, l’appellation a une vraie marge de progression selon Pierre de Benoist, président de l’ODG. Ce qui passe, pêle-mêle, par la pratique culturale, les rendements et les degrés des vins. Lesquels vins ont profité, pendant une décennie, de 2003 à 2013, d’une vraie visibilité auprès du grand public lors de la très prisée Fête du Bouzeron et du jambon persillé.
Loin de s’endormir sur une réputation naissante qui, toutefois, ne se traduit pas toujours en terme de prix de vente, les vignerons ont pour objectif de tirer vers le haut un vin encore trop méconnu. Ainsi, Bouzeron s’est mobilisé pour conserver plus largement de nombreux pieds de vignes, parfois très anciens, aux potentiels génétiques intéressants. C’est ainsi qu’est né officiellement, en 2010, le conservatoire des aligotés de Bouzeron qui vise à mieux connaître ce cépage unique. Un projet sur le long terme, « véritable témoignage végétal », qui doit permettre de préparer un avenir doré.