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Union des producteurs de vins Mâcon

L’appellation Mâcon « se porte bien »

Le 12 avril à Mâcon, l’Union des producteurs des vins Mâcon (UPVM) tenait son assemblée générale. Cet organisme défend et gère (ODG) l’appellation régionale et ses vingt-sept noms de commune.

Par Publié par Cédric Michelin
L’appellation Mâcon « se porte bien »

« L’appellation se porte bien et, jour après jour, tous les producteurs de vins Mâcon contribuent à sa réussite », remerciait Jérôme Chevalier, le président de l’UPVM, à la fin de l’assemblée générale, qui se tenait le 12 avril à Mâcon. Il voyait là le résultat de l'« équipe soudée et généreuse » que constitue son conseil d’administration.

Pour autant, tout n’a pas été facile durant la dernière campagne. Vice-président de l’UPVM, Michel Barraud dressait le bilan de la récolte 2017, « déficitaire d’environ 10 % (-22.800 hl), ce qui est relativement important ». Au final, la récolte avoisinait les 194.330 hl récoltée sur 4.079 hectares par plus de 850 producteurs. La baisse aurait même été plus conséquente sans le mécanisme des VCI, sorte « d’assurance récolte ». Pour compléter la récolte 2017, les viticulteurs ont en effet libéré 28.000 hl de VCI constitués de 2016 : 12.000 hl complémentaires, plus 16.000 hl de remplacement. Ces volumes ont été libérés ou ressortis au 15 décembre 2017, « ce que n’ont pas compris certains négociants », faisait remarquer - sans méchanceté - Edouard Cassanet, directeur de la cave de Lugny. Lors de la récolte 2017, seules 2.000 hl de VCI ont été constitués. Résultat, il ne reste que 17.000 hl de VCI aujourd’hui en stock dans les caves.

Respect des règles pour traiter

L’appellation continue sa croissance en terme de surfaces de façon raisonnée. Responsable de la commission technique, Marc Sangoy rappelait que l’appellation avait demandé et autorisé la plantation de 50 nouveaux hectares, comme chaque année. En 2017, un seuil plancher de 45 ares a été appliqué pour satisfaire la totalité des demandes en dessous de ce seuil. Un débat s’engageait avec la cinquantaine de viticulteurs présents pour essayer de comprendre d’où vient la baisse des rendements constatée. Changement climatique, aléas climatiques (grêle, gel…), dépérissement du vignoble du fait des maladies des bois (Esca…)… semblent être les principales causes, probablement toutes combinées. Conscient que chacun tente de sauver son vignoble et sa production, Jérôme Chevalier appelait néanmoins tous les vignerons à « bien respecter les règles » en terme de traitements dans le cadre du « bien vivre ensemble » avec la population. Depuis de nombreuses années, la profession s’est en effet engagée dans des démarches de progrès, pour respecter son environnement avec, notamment, la signature et l’application de chartes sur les bonnes pratiques viticoles.

Dans le cadre du contrôle interne, les visites se font en même temps que les parcelles classées en bourgogne et en crémant. Sur les 1.316 ha de vignes visitées, dont 985 en mâcon, 72 ha ont été notifiés pour des manquements. Lors de la contre-visite, il ne restait plus que 7 ha avec manquements, transmis à Siqocert.

La mention Bourgogne toujours floue

Interrogée par une productrice à qui l’imprimeur avait refusé de faire figurer la mention "Vin de Bourgogne" sur ses étiquettes, le président de la CAVB, Jean-Michel Aubinel, rappelait que la « CAVB - sous couvert du BIVB » - appelait toujours à la « désobéissance civile » pour revendiquer l’appartenance des vins Mâcon à « l’univers » des vins de Bourgogne. « Tous les producteurs de vins Mâcon doivent mettre cette mention. Le consommateur n’a pas à comprendre toutes les notions de repli. La balle est toujours dans le camp du ministère », mettait-il la pression. Depuis la délimitation définitive de l’aire géographique de l’AOC Mâcon, certaines parcelles vont se retrouver en AOC Mâcon simple, voire « déclassées » hors AOC, et la « tolérance » pour ces dernières à revendiquer l’AOC Mâcon-villages se terminera à la récolte 2020.

Autre « grand dossier » en cours, un travail sur le plan de contrôle est toujours d'actualité avec l’objectif d’avoir des vins de « qualité contrôlée ».

Performance à l’export

Une qualité qui est récompensée par la reconnaissance des marchés. Responsable du pôle Marchés du BIVB, Philippe Longepierre intervenait sur l’export des vins Mâcon qui « sur-performent » même par rapport aux autres appellations de Bourgogne, pourtant déjà très dynamiques. L’appellation pèse pour 16 % des volumes totaux produits dans notre région viticole. A la question de savoir « si cette réussite est liée au manque de Chablis », le BIVB pense que « oui », certainement un peu, mais constate surtout « l’évolution liée à une belle image sur les marchés ». L’objectif étant de « garder ces positions en étant constants en terme de qualité-prix ».

Jérôme Chevalier concluait sur des dossiers qui lui tient à cœur, « pour être plus performant » en matière d’œnotourisme. Le projet de Cité des vins à Mâcon est d’ores-et-déjà acté et un peu plus tôt dans la journée, le Conseil départemental venait de présenter aux ODG son projet de « future route des vins ». Il est vrai que le Mâconnais a de nombreux atouts à mettre en avant. Et ce au bénéfice de tous ses habitants…

L’appellation Mâcon « se porte bien »

L’appellation Mâcon « se porte bien »

« L’appellation se porte bien et, jour après jour, tous les producteurs de vins Mâcon contribuent à sa réussite », remerciait Jérôme Chevalier, le président de l’UPVM, à la fin de l’assemblée générale, qui se tenait le 12 avril à Mâcon. Il voyait là le résultat de l'« équipe soudée et généreuse » que constitue son conseil d’administration.

Pour autant, tout n’a pas été facile durant la dernière campagne. Vice-président de l’UPVM, Michel Barraud dressait le bilan de la récolte 2017, « déficitaire d’environ 10 % (-22.800 hl), ce qui est relativement important ». Au final, la récolte avoisinait les 194.330 hl récoltée sur 4.079 hectares par plus de 850 producteurs. La baisse aurait même été plus conséquente sans le mécanisme des VCI, sorte « d’assurance récolte ». Pour compléter la récolte 2017, les viticulteurs ont en effet libéré 28.000 hl de VCI constitués de 2016 : 12.000 hl complémentaires, plus 16.000 hl de remplacement. Ces volumes ont été libérés ou ressortis au 15 décembre 2017, « ce que n’ont pas compris certains négociants », faisait remarquer - sans méchanceté - Edouard Cassanet, directeur de la cave de Lugny. Lors de la récolte 2017, seules 2.000 hl de VCI ont été constitués. Résultat, il ne reste que 17.000 hl de VCI aujourd’hui en stock dans les caves.

Respect des règles pour traiter

L’appellation continue sa croissance en terme de surfaces de façon raisonnée. Responsable de la commission technique, Marc Sangoy rappelait que l’appellation avait demandé et autorisé la plantation de 50 nouveaux hectares, comme chaque année. En 2017, un seuil plancher de 45 ares a été appliqué pour satisfaire la totalité des demandes en dessous de ce seuil. Un débat s’engageait avec la cinquantaine de viticulteurs présents pour essayer de comprendre d’où vient la baisse des rendements constatée. Changement climatique, aléas climatiques (grêle, gel…), dépérissement du vignoble du fait des maladies des bois (Esca…)… semblent être les principales causes, probablement toutes combinées. Conscient que chacun tente de sauver son vignoble et sa production, Jérôme Chevalier appelait néanmoins tous les vignerons à « bien respecter les règles » en terme de traitements dans le cadre du « bien vivre ensemble » avec la population. Depuis de nombreuses années, la profession s’est en effet engagée dans des démarches de progrès, pour respecter son environnement avec, notamment, la signature et l’application de chartes sur les bonnes pratiques viticoles.

Dans le cadre du contrôle interne, les visites se font en même temps que les parcelles classées en bourgogne et en crémant. Sur les 1.316 ha de vignes visitées, dont 985 en mâcon, 72 ha ont été notifiés pour des manquements. Lors de la contre-visite, il ne restait plus que 7 ha avec manquements, transmis à Siqocert.

La mention Bourgogne toujours floue

Interrogée par une productrice à qui l’imprimeur avait refusé de faire figurer la mention "Vin de Bourgogne" sur ses étiquettes, le président de la CAVB, Jean-Michel Aubinel, rappelait que la « CAVB - sous couvert du BIVB » - appelait toujours à la « désobéissance civile » pour revendiquer l’appartenance des vins Mâcon à « l’univers » des vins de Bourgogne. « Tous les producteurs de vins Mâcon doivent mettre cette mention. Le consommateur n’a pas à comprendre toutes les notions de repli. La balle est toujours dans le camp du ministère », mettait-il la pression. Depuis la délimitation définitive de l’aire géographique de l’AOC Mâcon, certaines parcelles vont se retrouver en AOC Mâcon simple, voire « déclassées » hors AOC, et la « tolérance » pour ces dernières à revendiquer l’AOC Mâcon-villages se terminera à la récolte 2020.

Autre « grand dossier » en cours, un travail sur le plan de contrôle est toujours d'actualité avec l’objectif d’avoir des vins de « qualité contrôlée ».

Performance à l’export

Une qualité qui est récompensée par la reconnaissance des marchés. Responsable du pôle Marchés du BIVB, Philippe Longepierre intervenait sur l’export des vins Mâcon qui « sur-performent » même par rapport aux autres appellations de Bourgogne, pourtant déjà très dynamiques. L’appellation pèse pour 16 % des volumes totaux produits dans notre région viticole. A la question de savoir « si cette réussite est liée au manque de Chablis », le BIVB pense que « oui », certainement un peu, mais constate surtout « l’évolution liée à une belle image sur les marchés ». L’objectif étant de « garder ces positions en étant constants en terme de qualité-prix ».

Jérôme Chevalier concluait sur des dossiers qui lui tient à cœur, « pour être plus performant » en matière d’œnotourisme. Le projet de Cité des vins à Mâcon est d’ores-et-déjà acté et un peu plus tôt dans la journée, le Conseil départemental venait de présenter aux ODG son projet de « future route des vins ». Il est vrai que le Mâconnais a de nombreux atouts à mettre en avant. Et ce au bénéfice de tous ses habitants…

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