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Santé mentale

L’approche locale de la santé mentale

La problématique de la santé mentale est prise à bras le corps par les instances territoriales et le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) Mâconnais Sud Bourgogne. C'est dans ce cadre que la convention cadre de fonctionnement du Conseil local de santé mentale (CLSM) a été signée le mardi 18 décembre à Charnay-lès-Mâcon entre le PETR, l’Agence régionale de Santé (l’ARS BFC), la préfecture, le Département et de très nombreux partenaires publics, semi-publics ou privés, concernés par ce sujet. Le CLSM est une instance de concertation et de coordination qui vise à faciliter le parcours des usagers.

L’approche locale de la santé mentale

Les chiffres sont éloquents : on estime qu’en France une personne sur cinq devrait être concernée au moins une fois dans sa vie par des troubles mentaux ou neurologiques. Selon l’OMS, 25 % des jeunes de 15 à 25 ans connaissent des troubles psychiques d’intensité variable. Si les solutions de prise en charge existent, elles sont malheureusement de plus en plus complexes et pas toujours simples à appréhender.
C’est pour pouvoir offrir une solution la plus simple et directe possible aux patients et à leur entourage que le PETR Mâconnais Sud Bourgogne a décidé de créer le CLSM. Claire Pernet, la chargée de mission, l’a rappelé : « cette instance de concertation et de coordination doit permettre à tous les acteurs concernés par la santé mentale de créer du lien, développer une culture commune, partager des compétences, fédérer et coordonner les initiatives locales ».
Nombreux en effet sont ces acteurs de terrain, depuis les associations jusqu’aux institutions privées en passant par l’hôpital, déjà sensibilisés à la question et venant en aide à un public souffrant à divers degrés de troubles mentaux ou de détresse psychologique. Si la première étape est déjà de parvenir à mettre des mots sur son mal-être, il faut surtout ensuite, savoir à qui s’adresser. Soi-même ou son entourage d’ailleurs. Les membres d’associations venus témoigner l’ont rappelé plusieurs fois, le bon interlocuteur n’est pas forcément la première institution vers laquelle on se tourne. « On constate des échecs dans les prises en charge, mais il faut persévérer et toujours proposer une nouvelle solution aux personnes en souffrance. »

Des besoins et des réponses multiples

Au cours de cette soirée officialisant la mise en place du CLSM, il y a aussi eu les témoignages, poignants, de personnes directement concernées : « Je suis un utilisateur des services existants. Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela fait du bien d’être considéré comme un citoyen ! ». Un vécu, parmi tant d’autres, qui démontre que les institutions en place et la démarche les fédérant répondent à un réel besoin. Cette signature arrive d’ailleurs en point d’orgue de tout un ensemble d’initiatives qui se sont déroulées en 2018, visant à valider le bienfondé de ce CLSM. Ainsi, des ateliers d’art thérapie se sont soldés par des expositions organisées sur différents territoires ; le groupe de musique Lazy Nes Psy s’est déjà produit plusieurs fois en concert ; la semaine d’information sur la santé mentale est d’ores et déjà reconduite en 2019 ; les professionnels eux-mêmes se sont réunis lors de word-café pour échanger. « Il y a un besoin d’interconnaissance entre les professionnels, explique le président de l’association Atout-Trèfle, nous devons améliorer, coordonner, faire émerger des formes d’accompagnement plus adaptées aux publics concernés ».
Claude Cannet, la vice-présidente départementale aux affaires sociales, a souligné le fait que « pour beaucoup de personnes la prise en charge doit être multiple (soins, insertion, logement, etc.) et nécessite donc beaucoup de partenaires. D’où la nécessité d’une structure les fédérant pour apporter une réponse individualisée ».
Pousuivant sa mise en place, le CLSM s’est organisé en commissions (enfance et parentalité ; communication et préparation du guide de la santé mentale ; déstigmatisation) dont les prochaines réunions sont programmées en janvier.

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