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Sommet de l'élevage 2025
Association des Eleveurs Charolais d’entre Saône-et-Loire

L'Association des Eleveurs Charolais d’entre Saône-et-Loire présente sa vente de Charolles version 2.0 !

Depuis cinq ans, la vente de Charolles s’est beaucoup modernisée. Une mise à jour qui a porté ses fruits mais qui a nécessité de faire appel à des partenaires dédiés. 

Par Marc Labille
L'Association des Eleveurs Charolais d’entre Saône-et-Loire présente sa vente de Charolles version 2.0 !
De gauche à droite : Jean-Philippe Bernard, nouveau président ; Thibault Fédérici et Julien Pluchaud, tous deux vice-présidents et Didier Métrop ex-président devenu administrateur.

L’association des éleveurs charolais d’entre Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale le 11 avril dernier à Charolles. Créée par les éleveurs du berceau pour organiser la célèbre vente aux enchères de reproducteurs de Charolles, elle a fêté son 60e anniversaire en 2024. Pour l’occasion, une bouteille de vin spéciale 60e anniversaire avait été commandée et les bénéfices de la buvette ont été reversés à l’opération Octobre Rose.
Cette édition particulière s’était soldée par une bonne vente. En amont, 133 animaux avaient été proposés par 83 élevages. Une commission d’éleveurs désignés par l’association s’était rendue en ferme pour la sélection des veaux. 63 ont été retenus ce qui traduit un tri plus sévère que les autres années et donc un niveau de qualité en hausse. Au final, 53 veaux ont été proposés aux enchères fin septembre. 36 ont trouvé preneurs au prix moyen de 5.483 €. Quatre autres ont été vendus à l’issue des enchères, ce qui réhausse le taux de vente à 75 %, calculait le président Didier Métrop. Une vente à l’amiable complétait l’évènement et 6 des 39 reproducteurs présentés ont également trouvé preneurs. Bilan : 46 des 92 animaux réunis à Charolles ont été vendus, ce qui équivaut à 50 %, synthétisait le président.


Aides précieuses


Sur le plan financier, un certain nombre d’évolutions ont eu lieu en 2024. Les cotisations ont été étendues aux éleveurs apporteurs hors de la Saône-et-Loire. Pour la première fois dans l’existence de l’association, des subventions ont été demandées à la Région (7.000 €), au Grand Charolais (1.000 €) et le Crédit Agricole a attribué 500 € pour le 60e anniversaire, détaillait-on. Onze sponsors ont apporté leur contribution pour cette édition. Cette hausse des recettes était nécessaire, car, outre le 60e anniversaire, les charges de l’association ont augmenté : frais de vente électronique assurée par Sicafome, frais de déplacement pour les tournées en ferme… Cette année, par souci d’économie, l’association ne reprendra pas l’option vente en ligne. Quant aux frais kilométriques, ils sont désormais couverts par les cotisations payées par les éleveurs hors Saône-et-Loire, faisait valoir Didier Métrop. Au chapitre des frais, le président signalait que l’édition du catalogue de la vente était entièrement prise en charge par la chambre d’agriculture.


Résultat positif


Les charges administratives de l’association ont plus que doublé. « Mais c’était prévu », explique Didier Métrop qui rappelle que l’association fait désormais appel à Alsoni pour toutes ces tâches. L’une des premières missions confiées à Alsoni a été la révision des statuts. La structure se charge également du montage des dossiers de subvention, de la facturation et de la publicité de la vente… Avec cette nouvelle organisation, l’association affiche un résultat positif, preuve que ses choix étaient pertinents. Le seul bémol soulevé par le président, c’est l’incertitude qui plane toujours sur les subventions futures.


Métamorphose


En cinq ans de temps, sous la houlette d’une nouvelle équipe, l’association des Éleveurs Charolais d’entre Saône-et-Loire s’est métamorphosée et elle est aujourd’hui une structure rénovée dotée d’une bonne santé financière. La vente aux enchères de Charolles a beaucoup évolué. Au fil des années sont apparus le défilé des animaux à l’extérieur, la sélection en ferme en lieu et place du traditionnel rassemblement… L’association s’est mise à faire réaliser des vidéos promotionnelles par son prestataire IS Communication. Un écran géant a pris place à la vente. Cette dernière s’est mise à l’électronique avec la prestation de l’équipe de Martial Tardivon de la Sicafome de Moulins-Engilbert. Au départ en retraite de Claudette Renaud, l’association confiait de plus en plus de missions administratives à Alsoni. Et désormais, elle fait appel à des financeurs.
Sous l’impulsion de Didier Métrop, la vente aux enchères de Charolles a bel et bien changé d’époque, tout en continuant de demeurer « un moment fort et incontournable du territoire et de la race, un évènement qui met en valeur le charolais et Charolles », concluait le président.

 

Rendez-vous le mercredi 24 septembre

La prochaine vente aux enchères de Charolles aura lieu le mercredi 24 septembre 2025. L’engagement des animaux est prévu en semaine 24 ; la sélection en ferme se fera durant la semaine 29. Cette année, la mise à prix passera à 3.500 €. C’est Alsoni qui animera la page Facebook de la vente. La vente aux enchères se fera par boîtiers électroniques (Sicafome). Pour les acheteurs à distance, un interlocuteur sur place sera à leur disposition pour miser pour eux. En revanche, l’inquiétude porte sur le sanitaire, confiait Didier Métrop. FCO, MHE et peut-être même fièvre aphteuse pourraient bien jouer les troubles fêtes. Et les organisateurs de rassemblements d’animaux bataillent pour que les protocoles imposés ne mettent pas en péril leurs manifestations.

Jean-Philippe Bernard succède à Didier Métrop

Comme il l’avait annoncé en automne dernier, Didier Métrop a décidé de quitter la présidence de l’association des Éleveurs Charolais d’entre Saône-et-Loire. « Impliqué totalement » depuis cinq ans à moderniser la vente de Charolles, l’éleveur de Grandvaux est parvenu à ses fins comme en témoigne le bilan présenté plus haut. Mais le président ne cache pas que son engagement a été très éprouvant. Il évoque les « nombreuses contraintes qui viennent perturber l’organisation de nos manifestations », avec un point culminant atteint en 2024 : sanitaire, évolutions réglementaires, comportements inacceptables, défections diverses… : la coupe était pleine pour Didier Métrop qui a cependant accepté de rester au conseil d’administration. Deux nouveaux administrateurs font leur entrée : Charles Monnet de Champlecy et Marius Chatillon de Mesvres. Un nouveau président a été élu. Il s’agit de Jean-Philippe Bernard du Gaec de Luneau à Digoin. Avec son épouse Mireille et son fils Louis, Jean-Philippe Bernard élève des charolais inscrits et des veaux de boucherie. Il s’est investi dans l’association des éleveurs il y a cinq ans aux côtés de son prédécesseur Didier Métrop. Participant aux concours charolais depuis une quinzaine d’années, Jean-Philippe Bernard préside le comité organisateur du concours de Digoin.