L'export de viande bovine française reprendra vers la Chine le 14 juillet
La Chine s’apprête à réouvrir ses portes à la viande bovine française dès le 14 juillet, annonce FranceAgriMer. Elles étaient fermées depuis la crise dite de « la vache folle » du début des années 2000. D’autres pays moyen-orientaux pourraient également offrir de nouvelles perspectives aux filières françaises.

« Grâce à une accélération supersonique » des négociations, il est prévu que les « exportations de bœufs français commencent dès le 14 juillet prochain », assure Carole Ly, responsable de la mission Affaires européennes et internationales de FranceAgriMer. En effet, à la suite de la crise de la vache folle qui a secoué l’Europe jusqu’au début des années 2000, la Chine, tout comme de nombreux pays, avait décidé de mettre en place un embargo sur les importations européennes de viande bovine et de bovins vivants.
Le 3 mars 2017, la Chine a annoncé sa décision de lever l’embargo sur les produits français, et la visite d’Emmanuel Macron en janvier a été un accélérateur. En six mois, deux missions chinoises sont venues inspecter les installations françaises. « Du jamais vu ». Habituellement, il peut se passer entre quatre et cinq ans entre l’annonce de la décision de levée d’embargo et l’envoi effectif de produits. Mais grâce à une volonté politique forte, les négociations devraient être réduites à 16 mois.
Le « protocole d’accord sera signé à la mi-juin, lors de la visite d’Édouard Philippe en Chine », affirme Carole Ly. Il porte sur la viande congelée, la viande réfrigérée et les steaks hachés 100 % muscle. Cet accord inclut donc plus de produits que celui négociés par les Irlandais qui sont autorisés à expédier uniquement de la viande bovine « congelée sans os, de bovins de moins de 30 mois » indique le communiqué du 24 avril du ministère de l’Agriculture irlandais.
De plus, les « négociations se poursuivent » pour intégrer dans ce protocole, les abats et les coproduits de découpe. Parmi les candidats à l’exportation vers la Chine, sept abattoirs ainsi que deux ateliers de découpe externes et deux entrepôts ont d’ores et déjà été inspectés par les autorités chinoises et attendent leurs rapports pour mettre en place d’éventuelles actions correctives avant d’expédier les premières pièces.
Des opportunités également au Moyen-Orient
La Chine n'est pas le seul pays à s'ouvrir à la viande bovine française. Le dynamisme de la demande en viande bovine dans certaines pays ouvre la voie à une plus grande ouverture aux produits français. Quelques années auparavant, ces pays pour des raisons protectionnistes limitaient l’entrée de viandes bovines étrangères. Elles cherchent d'ailleurs toujours à contrôler leur teneur.
Ainsi, au Moyen-Orient, des opportunités s’ouvrent. Des appels d’offres sont remportés par l’Union européenne sur le marché turc, pourtant très concurrentiel, où l’Uruguay a su s’installer en leader.
En Israël, marché historiquement très fermé, l’allégement des barrières à l’import offre de « bonnes possibilités pour la France », notamment pour l’envoi de bovins maigres, confirme Ilona Blanquet chez Interbev, l’interprofession bovine. La réduction progressive des droits de douane sur la viande fraiche qui continuera jusqu’en 2020 ouvre également des perspectives pour la filière française du fait d’un pouvoir d’achat élevé dans le pays.
Ces nouvelles perspectives pourraient profiter aux éleveurs français, embourbés dans un marché européen atone (-0,6 % en 2017). C’est notamment ce que demandent les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB), qui exhortent depuis des années les industriels français à investir dans ces nouveaux débouchés.
L'export de viande bovine française reprendra vers la Chine le 14 juillet

« Grâce à une accélération supersonique » des négociations, il est prévu que les « exportations de bœufs français commencent dès le 14 juillet prochain », assure Carole Ly, responsable de la mission Affaires européennes et internationales de FranceAgriMer. En effet, à la suite de la crise de la vache folle qui a secoué l’Europe jusqu’au début des années 2000, la Chine, tout comme de nombreux pays, avait décidé de mettre en place un embargo sur les importations européennes de viande bovine et de bovins vivants.
Le 3 mars 2017, la Chine a annoncé sa décision de lever l’embargo sur les produits français, et la visite d’Emmanuel Macron en janvier a été un accélérateur. En six mois, deux missions chinoises sont venues inspecter les installations françaises. « Du jamais vu ». Habituellement, il peut se passer entre quatre et cinq ans entre l’annonce de la décision de levée d’embargo et l’envoi effectif de produits. Mais grâce à une volonté politique forte, les négociations devraient être réduites à 16 mois.
Le « protocole d’accord sera signé à la mi-juin, lors de la visite d’Édouard Philippe en Chine », affirme Carole Ly. Il porte sur la viande congelée, la viande réfrigérée et les steaks hachés 100 % muscle. Cet accord inclut donc plus de produits que celui négociés par les Irlandais qui sont autorisés à expédier uniquement de la viande bovine « congelée sans os, de bovins de moins de 30 mois » indique le communiqué du 24 avril du ministère de l’Agriculture irlandais.
De plus, les « négociations se poursuivent » pour intégrer dans ce protocole, les abats et les coproduits de découpe. Parmi les candidats à l’exportation vers la Chine, sept abattoirs ainsi que deux ateliers de découpe externes et deux entrepôts ont d’ores et déjà été inspectés par les autorités chinoises et attendent leurs rapports pour mettre en place d’éventuelles actions correctives avant d’expédier les premières pièces.
Des opportunités également au Moyen-Orient
La Chine n'est pas le seul pays à s'ouvrir à la viande bovine française. Le dynamisme de la demande en viande bovine dans certaines pays ouvre la voie à une plus grande ouverture aux produits français. Quelques années auparavant, ces pays pour des raisons protectionnistes limitaient l’entrée de viandes bovines étrangères. Elles cherchent d'ailleurs toujours à contrôler leur teneur.
Ainsi, au Moyen-Orient, des opportunités s’ouvrent. Des appels d’offres sont remportés par l’Union européenne sur le marché turc, pourtant très concurrentiel, où l’Uruguay a su s’installer en leader.
En Israël, marché historiquement très fermé, l’allégement des barrières à l’import offre de « bonnes possibilités pour la France », notamment pour l’envoi de bovins maigres, confirme Ilona Blanquet chez Interbev, l’interprofession bovine. La réduction progressive des droits de douane sur la viande fraiche qui continuera jusqu’en 2020 ouvre également des perspectives pour la filière française du fait d’un pouvoir d’achat élevé dans le pays.
Ces nouvelles perspectives pourraient profiter aux éleveurs français, embourbés dans un marché européen atone (-0,6 % en 2017). C’est notamment ce que demandent les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB), qui exhortent depuis des années les industriels français à investir dans ces nouveaux débouchés.