Salon de l’agriculture 2015
L’expression d’une agriculture en mouvement
Emblématique des liens complexes mais toujours forts entre les Français
et les agriculteurs, le Salon international de l’agriculture reste le
salon le plus fréquenté et le plus médiatisé. Les organisateurs
souhaitent cette année en faire la vitrine d’une agriculture toujours en
mouvement pour répondre aux attentes de la société.
et les agriculteurs, le Salon international de l’agriculture reste le
salon le plus fréquenté et le plus médiatisé. Les organisateurs
souhaitent cette année en faire la vitrine d’une agriculture toujours en
mouvement pour répondre aux attentes de la société.
Du 21 février au 1er mars 2015, le Salon international de l’agriculture (SIA) ouvrira ses portes au grand public français et étranger à Paris, autour de l’agriculture en mouvement. Derrière ce thème, un enjeu : répondre aux besoins alimentaires d’une population croissante tout en préservant l’environnement. Si le défi est bien connu, le rôle positif de l’agriculture en matière de lutte contre le changement climatique l’est beaucoup moins. Le salon de l’agriculture doit être un moyen de diffuser « un message d’optimisme, de confiance », a expliqué le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll lors de la conférence de présentation du SIA 2015, le 6 janvier.
Alors qu’en termes d’impact sur le changement climatique, « l’agriculture est souvent montrée du doigt », « il faut que l’on montre au citoyen ce rôle positif » a ajouté le ministre en insistant sur « la formidable responsabilité » des agriculteurs dans la gestion des sols. Car si l’agriculture génère des gaz à effet de serre (GES), le secteur en est également stockeur à travers la photosynthèse et les sols qui, bien utilisés ont d’importantes potentialités, parallèlement à l’effort de réduction des émissions auquel l’agriculture contribue grâce aux innovations techniques.
L’enjeu est crucial, puisque comme le rappelle Michel Griffon, agronome et économiste, l’augmentation des températures est en partie responsable du plafonnement des rendements. Sans remettre en cause la nécessité de produire, une évolution de l’agriculture est donc inévitable, en particulier à travers « l’intensification des mécanismes naturels ». Une évolution qui bénéficie des avancées de la recherche avec la chimie intelligente ou les technologies « post OGM » qui font évoluer les espèces végétales sans changement génétique profond, des progrès accompagnés par la révolution numérique et technique aujourd’hui à l’œuvre dans le secteur agricole (systèmes satellitaires pour ajuster les doses de produits et localiser les zones à traiter, drones, nouveaux logiciels…). Pour Michel Griffon, la Terre a les ressources nécessaires pour nourrir le monde à l’horizon 2050, l’incertitude pesant sur « la capacité organisationnelle des sociétés » à relever le défi.
Jean-Luc Poulain, président du SIA, admet qu’il faut cependant « beaucoup de pédagogie pour faire comprendre à la société les enjeux de la transformation de l’agriculture », et le salon est un formidable moyen pour l’expliquer à un grand public en demande de contact avec le monde agricole.
Nouveautés et pédagogie
Cette année, les animaux, très prisés par les visiteurs, seront répartis dans les halls 1 (bovins, ovins, caprins, porcins), 4 (basse-cours et ferme pédagogique), 5 (canins) et 7 (équins), avec deux nouveautés, la représentation de toutes les espèces dans les allées « prestiges » auparavant réservées aux animaux les plus populaires comme les vaches, et la présence d’animaux plus exotiques tels que des autruches, alpagas et bœufs Highlands. La nocturne habituelle du vendredi soir est remplacée par deux soirées, le mercredi et le jeudi, où le salon ouvrira jusqu’à 20h. Une nouvelle organisation des espaces et des temps de visites qui, pour le nouveau directeur du SIA Jacques Goudeau, devrait permettre « davantage de bien-être aux animaux et aux exposants », mais aussi de « fluidifier l’accès des visiteurs ». L’année dernière, ces derniers ont battu le record de fréquentation en atteignant 703 000 personnes. Cette fréquentation remarquable ne suffit pas, pour Jean-Luc Poulain, à faire le succès d’une édition : celui-ci se mesure également à la possibilité offerte « aux décideurs agricoles et politiques de s’exprimer ». Comme tous les ans, les visiteurs devraient néanmoins s’y rendre en masse à partir du 21 février, jour de l’ouverture du SIA. En lien avec le rôle de cette agriculture porteuse de dynamique pour l’avenir, une conférence internationale sur les moyens de lutter contre le changement climatique se tiendra la veille, organisée notamment par le ministère des Affaires étrangères, l’Elysée et Matignon. Le secteur agricole ne devrait pas être en reste, puisque de nombreux ministres de l’Agriculture étranger y sont attendus.
Alors qu’en termes d’impact sur le changement climatique, « l’agriculture est souvent montrée du doigt », « il faut que l’on montre au citoyen ce rôle positif » a ajouté le ministre en insistant sur « la formidable responsabilité » des agriculteurs dans la gestion des sols. Car si l’agriculture génère des gaz à effet de serre (GES), le secteur en est également stockeur à travers la photosynthèse et les sols qui, bien utilisés ont d’importantes potentialités, parallèlement à l’effort de réduction des émissions auquel l’agriculture contribue grâce aux innovations techniques.
L’enjeu est crucial, puisque comme le rappelle Michel Griffon, agronome et économiste, l’augmentation des températures est en partie responsable du plafonnement des rendements. Sans remettre en cause la nécessité de produire, une évolution de l’agriculture est donc inévitable, en particulier à travers « l’intensification des mécanismes naturels ». Une évolution qui bénéficie des avancées de la recherche avec la chimie intelligente ou les technologies « post OGM » qui font évoluer les espèces végétales sans changement génétique profond, des progrès accompagnés par la révolution numérique et technique aujourd’hui à l’œuvre dans le secteur agricole (systèmes satellitaires pour ajuster les doses de produits et localiser les zones à traiter, drones, nouveaux logiciels…). Pour Michel Griffon, la Terre a les ressources nécessaires pour nourrir le monde à l’horizon 2050, l’incertitude pesant sur « la capacité organisationnelle des sociétés » à relever le défi.
Jean-Luc Poulain, président du SIA, admet qu’il faut cependant « beaucoup de pédagogie pour faire comprendre à la société les enjeux de la transformation de l’agriculture », et le salon est un formidable moyen pour l’expliquer à un grand public en demande de contact avec le monde agricole.
Nouveautés et pédagogie
Cette année, les animaux, très prisés par les visiteurs, seront répartis dans les halls 1 (bovins, ovins, caprins, porcins), 4 (basse-cours et ferme pédagogique), 5 (canins) et 7 (équins), avec deux nouveautés, la représentation de toutes les espèces dans les allées « prestiges » auparavant réservées aux animaux les plus populaires comme les vaches, et la présence d’animaux plus exotiques tels que des autruches, alpagas et bœufs Highlands. La nocturne habituelle du vendredi soir est remplacée par deux soirées, le mercredi et le jeudi, où le salon ouvrira jusqu’à 20h. Une nouvelle organisation des espaces et des temps de visites qui, pour le nouveau directeur du SIA Jacques Goudeau, devrait permettre « davantage de bien-être aux animaux et aux exposants », mais aussi de « fluidifier l’accès des visiteurs ». L’année dernière, ces derniers ont battu le record de fréquentation en atteignant 703 000 personnes. Cette fréquentation remarquable ne suffit pas, pour Jean-Luc Poulain, à faire le succès d’une édition : celui-ci se mesure également à la possibilité offerte « aux décideurs agricoles et politiques de s’exprimer ». Comme tous les ans, les visiteurs devraient néanmoins s’y rendre en masse à partir du 21 février, jour de l’ouverture du SIA. En lien avec le rôle de cette agriculture porteuse de dynamique pour l’avenir, une conférence internationale sur les moyens de lutter contre le changement climatique se tiendra la veille, organisée notamment par le ministère des Affaires étrangères, l’Elysée et Matignon. Le secteur agricole ne devrait pas être en reste, puisque de nombreux ministres de l’Agriculture étranger y sont attendus.