L'histoire plus que millénaire de charbonnières
Au cœur du Mâconnais, la commune de Charbonnières peut se prévaloir d’une riche histoire dont témoignent nombre de bâtisses.
Il semblerait que l’histoire du village de Charbonnières soit particulièrement ancienne, plus particulièrement du côté du hameau des Renauds. Charbonnières doit son étymologie sans aucun doute à une activité de production de charbon de bois et donc l’ouverture d’une clairière dans une ancienne forêt. Dans des temps plus anciens, le sol est connu pour ses ateliers d’argile à silex dont les hommes semblaient entretenir des liens étroits avec ceux de Solutré. La commune de 417 hectares est ceinturée par une partie boisée avec deux échappatoires qui correspondent aux tracés de la Mouge et de la vallée de la Saône. Établi sur deux versants, le village est formé d’une demi-douzaine de hameaux. On y découvre un habitat très éclaté, tout à fait caractéristique du Mâconnais. On soulignera la présence de la seigneurie des Descrivaux dont la lignée remonte à 1547 et d’un clos confirmant l’existence de vigne dans la partie Nord, deux moulins tirant partie de la rivière Mouge. A signaler, aussi, que Charbonnières a possédé jusqu’à 28 fermes.
Une originale ferme fortifiée
Lorsque l’on se penche sur le patrimoine architectural de la commune, on apercevra, à proximité de la mairie, l’église paroissiale Saint-Bonnet dont l’édification s’est étalée de 1857 à 1874. Au lieu dit Les Renauds, il est possible de découvrir un bâtiment immense qui fut, d’après les rumeurs, une grande ferme fortifiée. Son originalité réside dans la répartition des logements. Trois appartements donnent sur une cour mais les murs de fond sont sous la terre. Par contre, un seul appartement a regard sur les champs et dispose d’une entrée individuelle. Il existe également une autre bâtisse originale dans la rue des gaillards. Laquelle serait (mais sans preuve formelle) un ancien réfectoire de moines. Personne n’a pu situer où se serait trouvé le monastère. Enfin, le village dispose d’un château qui est vraisemblablement une ancienne maison de grand propriétaire terrien. Seules les arbres remarquables du parc laissent imaginer la véritable grandeur passée de cet édifice.
