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Traitements phytosanitaires

L'industrie des phytos ouvre ses portes

BASF a organisé le 4 septembre une visite de son usine de produits phytosanitaires à Gravelines (Nord). D'autres industriels sont mobilisés par leur organisation professionnelle (UIPP) entre juin et octobre pour des portes ouvertes. Le syndicat veut s'appuyer sur les témoignages des participants pour rédiger une feuille de route du secteur. Et si finalement, les industriels prenaient leurs responsabilités pour défendre leurs propres produits ?

Par Publié par Cédric Michelin
L'industrie des phytos ouvre ses portes

« Ici, c'est bien vert : on ne rejette rien dans l'environnement ». Le directeur industriel Philippe Boudier montre une photo aérienne du site BASF Agri-Production de Gravelines à sa douzaine de visiteurs, comprenant des représentants de consommateurs, syndicats, élus, journalistes. C'est portes ouvertes le 4 septembre chez le fabricant de phytos, à l'initiative de l'UIPP. L’événement fait partie d’un programme de six journées entre juin et octobre, avec des visites d'usines, chez Syngenta, BASF, Bayer, Arysta LifeScience, mais également de fermes expérimentales. L'idée est de faire découvrir les coulisses du secteur des phytos, et de répondre aux questions de différents publics. Montrer « une volonté de transparence sur le terrain », comme l'explique l'UIPP.

« Dédramatiser » l'existence des pesticides

Le message est bien rodé. Tous les ans, des élus, clients distributeurs, techniciens de coopératives ou négoces sont accueillis dans l'usine. Le directeur de site souhaite « dédramatiser » l'existence des pesticides. D’ailleurs, Philippe Boudier répète, un brin moqueur, qu’ici on fait « mieux que du purin d’orties ».

Outre la sécurité et le respect de l'environnement industriel, la traçabilité est aussi une priorité. Elle est garantie, pour l’ensemble des produits, jusqu'à l’agriculteur. Depuis le 1er janvier 2018 : chaque bidon de produit phytopharmaceutique doit comporter un numéro de lot, une date de fabrication. BASF va plus loin en utilisant un numéro d’identification unique pour ses contenants, qui comportent tous un code 2D Datamatrix. « Ça permet de lutter contre la contrefaçon, un problème majeur dans le métier », explique le directeur industriel. La contrefaçon est en hausse, selon lui, atteignant « près de 14 % » du marché européen des phytos.