L’innovation au service des éleveurs
toujours en pleine crise, le Space ouvre ses portes le 13 septembre pour
sa 30ème édition. Malgré le contexte difficile, le salon devrait cette
année encore attirer de nombreux professionnels de l’élevage désireux de
découvrir les dernières innovations.

Un lieu d’échanges
Les 70 conférences seront également l’occasion pour les visiteurs de s’ouvrir à différents sujets. Créé par les agriculteurs et pour les agriculteurs, il ne faut pas oublier que le salon « a toujours été un lieu d’échanges », rappelle Marcel Denieul qui ajoute que « même en période de crise, on a besoin de pouvoir échanger. Le repli sur soi est un vrai risque, l’échange est une façon de rompre l’isolement ». Sans compter que les innovations présentées au Space ont aussi vocation à « aider à la gestion de l’optimisation de leur exploitation », précise Anne-Marie Quémener.
Cette vocation d’échange dépasse d’ailleurs le cadre national, puisque les visiteurs étrangers sont attendus en nombre. L’Afrique de l’Ouest devrait envoyer plusieurs délégations de ministres de l’agriculture et d’interprofessions : Côte d’Ivoire, Nigéria, Guinée, Cameroun et Togo notamment. Le Space accentue en effet sa promotion vis-à-vis des pays africains qui viennent chercher au salon des modèles de production, des équipements et des services qu’ils peuvent ensuite adapter pour développer l’élevage sur leur territoire. Autant d’éléments qui incitent les organisateurs à rester optimistes quant à la fréquentation à venir. Le Space mise ainsi sur un nombre de visiteurs similaire à l’année passée.
En pleine crise, un « lieu d'échanges et de discussions »
« Même en période de crise, et peut-être surtout, les agriculteurs ont besoin de discuter entre eux, avec leurs fournisseurs et leurs clients. Le Space a toujours été un lieu d'échanges et de discussions », a expliqué le président du Space Marcel Denieul. Et l'éleveur de prévenir: « En situation difficile, le repli sur soi est un danger, et on sait que ce risque est très important pour les agriculteurs ». En pleine primaires, nombre de politiciens ont déjà annoncé leur intention d'être présents au salon. « Si c'est juste pour faire un tour et montrer qu'ils sont là, je ne suis pas sûr que ce sera suffisant », prévient M. Denieul. « Qu'est-ce que l'on attend des éleveurs et comment on y va? Ce sont les réponses qu'attendent les éleveurs ; une partie du désarroi des éleveurs est moral ».