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Cantines 

L’intégration du critère « local » prend du retard pour les cantines

Un projet de décret d’application concernant l’approvisionnement « de qualité et durable » (50 % d’ici 2022) des cantines a fuité. Le critère des « externalités environnementales », qui devait permettre de privilégier des produits locaux, n’y est pas défini, faute d’étude aboutie sur la question. Par ailleurs, la liste des signes et mentions éligibles est restreinte aux seuls signes officiels et à la HVE.

Par Publié par Cédric Michelin
L’intégration du critère « local » prend du retard pour les cantines

À la lecture, la première surprise est qu’il ajoute des objectifs intermédiaires dans le temps : 10 % de produits « de qualité et durable » en 2020 et 35 % en 2021.

Ensuite, ce texte devait préciser la définition des « externalités environnementales », l’un des critères qui doit identifier les produits qui entreront dans l’objectif de 50 %. Mais en la matière, les professionnels restent sur leur faim, car la définition ne permet pas de privilégier les produits locaux.

En effet, la complexité de leur évaluation va prendre plus de temps que le délai impératif de six mois pour prendre les textes d’application de la loi, explique le ministère de l’Agriculture « C’est une véritable usine à gaz », témoigne Dominique-Philippe Benezet, délégué général du syndicat de la restauration collective concédée. « Vous devez absolument introduire tous les paramètres, de la semence à l’assiette ». Aussi, l’option privilégiée par le gouvernement consisterait à ne pas fixer de critère pour le moment. Mais, quand ils seront connus, il est prévu qu’ils doivent peser pour au moins 20 % des critères d’achat afin de « s’assurer qu’ils sont suffisamment discriminants ».

Labels rouge, AOP, IGP, STG et HVE

Le futur décret doit également fixer la liste des signes et mentions à prendre en compte dans l’objectif des 50 %. Dans le projet, sont inclus uniquement les signes officiels ; à savoir le label rouge, les appellations d’origine (AOP), les indications géographiques (IGP), les spécialités traditionnelles (STG) et la haute valeur environnementale (HVE). Plusieurs organisations (FNSEA/JA, APCA, Coop de France, Geco, CGI, Restauco, SNRC) ont fait part de leur déception le 8 mars, notamment de voir exclues certaines démarches privées.

De plus, ces organisations mettent en garde contre un décret qui irait à l’encontre de l’esprit initial des États généraux de l’alimentation. Car « si la liste (des mentions éligibles, NDLR) est trop restreinte, les professionnels n’auront d’autre choix que de recourir aux importations ».

L’intégration du critère « local » prend du retard pour les cantines

L’intégration du critère « local » prend du retard pour les cantines

À la lecture, la première surprise est qu’il ajoute des objectifs intermédiaires dans le temps : 10 % de produits « de qualité et durable » en 2020 et 35 % en 2021.

Ensuite, ce texte devait préciser la définition des « externalités environnementales », l’un des critères qui doit identifier les produits qui entreront dans l’objectif de 50 %. Mais en la matière, les professionnels restent sur leur faim, car la définition ne permet pas de privilégier les produits locaux.

En effet, la complexité de leur évaluation va prendre plus de temps que le délai impératif de six mois pour prendre les textes d’application de la loi, explique le ministère de l’Agriculture « C’est une véritable usine à gaz », témoigne Dominique-Philippe Benezet, délégué général du syndicat de la restauration collective concédée. « Vous devez absolument introduire tous les paramètres, de la semence à l’assiette ». Aussi, l’option privilégiée par le gouvernement consisterait à ne pas fixer de critère pour le moment. Mais, quand ils seront connus, il est prévu qu’ils doivent peser pour au moins 20 % des critères d’achat afin de « s’assurer qu’ils sont suffisamment discriminants ».

Labels rouge, AOP, IGP, STG et HVE

Le futur décret doit également fixer la liste des signes et mentions à prendre en compte dans l’objectif des 50 %. Dans le projet, sont inclus uniquement les signes officiels ; à savoir le label rouge, les appellations d’origine (AOP), les indications géographiques (IGP), les spécialités traditionnelles (STG) et la haute valeur environnementale (HVE). Plusieurs organisations (FNSEA/JA, APCA, Coop de France, Geco, CGI, Restauco, SNRC) ont fait part de leur déception le 8 mars, notamment de voir exclues certaines démarches privées.

De plus, ces organisations mettent en garde contre un décret qui irait à l’encontre de l’esprit initial des États généraux de l’alimentation. Car « si la liste (des mentions éligibles, NDLR) est trop restreinte, les professionnels n’auront d’autre choix que de recourir aux importations ».