L'Intérêt économique d'un "vêlage tranquille" démontré par le Herd-Book Charolais
A l’occasion des dix ans de la station d’évaluation du Marault (58), le HBC a présenté une étude sur les conditions de naissance et le recours à des taureaux à génisses. L’impact économique du « vêlage tranquille » est démontré.

La station d’évaluation du Marault (58) vient de fêter ses dix ans. Comptant parmi les neuf stations charolaises du territoire, elle a été reprise par le Herd Book en 2008-2009, qui soucieux d’anticiper les attentes des éleveurs, a choisi de la spécialiser dans la facilité de vêlage. Comme toutes les stations adhérentes à Charolais France, elle est soumise au même protocole INRA/Idele et sert à diffuser des taureaux améliorateurs sur le potentiel de croissance. Les reproducteurs sélectionnés par la station nivernaise sont en outre améliorateurs sur le caractère « bien naitre ». En dix ans, ce sont 500 taureaux qui ont été évalués au Marault puis diffusés en France et à l’étranger.
Le HBC a dressé un bilan de ces dix années de sélection orientée sur la facilité de vêlage. Une étude technique et économique a été conduite sur les conditions de naissance et leur impact dans les élevages : la reproduction des vaches, la survie et la croissance des veaux. Cette étude a porté sur un échantillon de 1,2 millions de veaux nés de 2008 à 2018.
Poids du veau, aptitude de la mère
L’étude des conditions de naissance met en lumière un premier constat : les poids à la naissance, quand ils sont extrêmes, compromettent la survie des petits veaux. Pour les veaux trop lourds (plus de 55 kg), les mauvaises conditions de naissance seraient l’explication. Pour les veaux trop légers (moins de 45 kg), ce serait leurs moins bonnes vitalité et résistance.
Les conditions de naissance résultent d’une interaction entre le gabarit du veau et la capacité de la vache. Cette capacité s’améliore avec l’âge et le rang de vêlage. Pour une primipare précoce de deux ans, les veaux ne doivent pas dépasser 43 kg à sa naissance pour espérer avoir 90% de vêlages tranquilles alors que ce seuil peut aller jusqu’à 56 kg pour une vache à son troisième vêlage.
Survie des veaux, réformes, IVV
En cas de vêlages difficiles, le taux de survie à sept mois des veaux est de seulement 75%. Les mauvaises conditions de vêlage sont synonymes de souffrance pour le couple mère/veau. Avec un vêlage sans aide ou avec aide facile (conditions de naissance 1 et 2), ce taux de survie monte à plus de 92%.
Les césariennes engendrent un taux de réforme deux fois plus élevé qu’avec des vêlages tranquilles (sans aide ou aide facile). Un vêlage difficile provoque un allongement d’IVV (intervalle vêlage vêlage) d’environ dix jours en plus et en cas de césarienne, l’IVV moyen augmente de + 46 jours.
Ce premier volet de l’étude montre une forte relation entre le poids à la naissance, les conditions de naissance et la survie du veau. Pour une bonne tranquillité des vêlages et assurer du même coup la survie des veaux, le poids à la naissance doit être raisonné par rapport à l’âge et au rang de vêlage de la mère. Le premier vêlage est le plus sensible et nécessite une attention et une préparation spécifique.
Plus value de + 1.769 € pour cent vaches
Les travaux du HBC se sont attachés à évaluer le gain économique potentiel de l’utilisation de taureaux VF sur les jeunes femelles. Les performances de veaux issus de pères « taureaux à génisses » (dotés d’IFNAIS supérieurs ou égaux à 106) ont été comparées avec celles de veaux issus de père « taureaux à vaches » (IFNAISS inférieurs ou égaux à 100). L’étude révèle que les taureaux à génisses utilisés sur génisses engendrent des poids à la naissance inférieurs de – 2,8 kg en moyenne. Le taux de césariennes est divisé par 3,2 et le taux mortalité avant sevrage en baisse de près d’un quart. En outre, les veaux de taureaux à génisses pèsent deux kilos de plus à 210 jours que les veaux issus de taureaux à vaches, preuve d’une bonne croissance. Pour un troupeau de cent vaches, le recours à un taureau « VF » sur génisses et primipares ferait passer de six à deux césariennes. Les réformes forcées passeraient de trois à une. L’élevage gagnerait un veau mort avant sevrage. Au final pour cent vaches, en incluant l’impact sur l’IVV (2€/jour), le gain économique s’élèverait à 1.769 €, l’équivalent de 2,4 veaux supplémentaires.
Pour le Herd-Book, la gestion des conditions de naissance est un enjeu majeur en élevage. Car les problèmes de vêlage pénalisent la production et donc le revenu et la tranquillité de l’éleveur. Le HBC rappelle que des outils existent pour accompagner les éleveurs dans leurs choix de reproducteurs. Il faut notamment sécuriser les premiers vêlages : adapter l’accouplement au rang de vêlage. Le poids à la naissance des veaux doit être raisonné avec le bassin des vaches car il faut préserver la capacité au vêlage des vaches adultes. D’où l’importance de l’index AVel en complément de l’index IFNAISS.
L'Intérêt économique d'un "vêlage tranquille" démontré par le Herd-Book Charolais

La station d’évaluation du Marault (58) vient de fêter ses dix ans. Comptant parmi les neuf stations charolaises du territoire, elle a été reprise par le Herd Book en 2008-2009, qui soucieux d’anticiper les attentes des éleveurs, a choisi de la spécialiser dans la facilité de vêlage. Comme toutes les stations adhérentes à Charolais France, elle est soumise au même protocole INRA/Idele et sert à diffuser des taureaux améliorateurs sur le potentiel de croissance. Les reproducteurs sélectionnés par la station nivernaise sont en outre améliorateurs sur le caractère « bien naitre ». En dix ans, ce sont 500 taureaux qui ont été évalués au Marault puis diffusés en France et à l’étranger.
Le HBC a dressé un bilan de ces dix années de sélection orientée sur la facilité de vêlage. Une étude technique et économique a été conduite sur les conditions de naissance et leur impact dans les élevages : la reproduction des vaches, la survie et la croissance des veaux. Cette étude a porté sur un échantillon de 1,2 millions de veaux nés de 2008 à 2018.
Poids du veau, aptitude de la mère
L’étude des conditions de naissance met en lumière un premier constat : les poids à la naissance, quand ils sont extrêmes, compromettent la survie des petits veaux. Pour les veaux trop lourds (plus de 55 kg), les mauvaises conditions de naissance seraient l’explication. Pour les veaux trop légers (moins de 45 kg), ce serait leurs moins bonnes vitalité et résistance.
Les conditions de naissance résultent d’une interaction entre le gabarit du veau et la capacité de la vache. Cette capacité s’améliore avec l’âge et le rang de vêlage. Pour une primipare précoce de deux ans, les veaux ne doivent pas dépasser 43 kg à sa naissance pour espérer avoir 90% de vêlages tranquilles alors que ce seuil peut aller jusqu’à 56 kg pour une vache à son troisième vêlage.
Survie des veaux, réformes, IVV
En cas de vêlages difficiles, le taux de survie à sept mois des veaux est de seulement 75%. Les mauvaises conditions de vêlage sont synonymes de souffrance pour le couple mère/veau. Avec un vêlage sans aide ou avec aide facile (conditions de naissance 1 et 2), ce taux de survie monte à plus de 92%.
Les césariennes engendrent un taux de réforme deux fois plus élevé qu’avec des vêlages tranquilles (sans aide ou aide facile). Un vêlage difficile provoque un allongement d’IVV (intervalle vêlage vêlage) d’environ dix jours en plus et en cas de césarienne, l’IVV moyen augmente de + 46 jours.
Ce premier volet de l’étude montre une forte relation entre le poids à la naissance, les conditions de naissance et la survie du veau. Pour une bonne tranquillité des vêlages et assurer du même coup la survie des veaux, le poids à la naissance doit être raisonné par rapport à l’âge et au rang de vêlage de la mère. Le premier vêlage est le plus sensible et nécessite une attention et une préparation spécifique.
Plus value de + 1.769 € pour cent vaches
Les travaux du HBC se sont attachés à évaluer le gain économique potentiel de l’utilisation de taureaux VF sur les jeunes femelles. Les performances de veaux issus de pères « taureaux à génisses » (dotés d’IFNAIS supérieurs ou égaux à 106) ont été comparées avec celles de veaux issus de père « taureaux à vaches » (IFNAISS inférieurs ou égaux à 100). L’étude révèle que les taureaux à génisses utilisés sur génisses engendrent des poids à la naissance inférieurs de – 2,8 kg en moyenne. Le taux de césariennes est divisé par 3,2 et le taux mortalité avant sevrage en baisse de près d’un quart. En outre, les veaux de taureaux à génisses pèsent deux kilos de plus à 210 jours que les veaux issus de taureaux à vaches, preuve d’une bonne croissance. Pour un troupeau de cent vaches, le recours à un taureau « VF » sur génisses et primipares ferait passer de six à deux césariennes. Les réformes forcées passeraient de trois à une. L’élevage gagnerait un veau mort avant sevrage. Au final pour cent vaches, en incluant l’impact sur l’IVV (2€/jour), le gain économique s’élèverait à 1.769 €, l’équivalent de 2,4 veaux supplémentaires.
Pour le Herd-Book, la gestion des conditions de naissance est un enjeu majeur en élevage. Car les problèmes de vêlage pénalisent la production et donc le revenu et la tranquillité de l’éleveur. Le HBC rappelle que des outils existent pour accompagner les éleveurs dans leurs choix de reproducteurs. Il faut notamment sécuriser les premiers vêlages : adapter l’accouplement au rang de vêlage. Le poids à la naissance des veaux doit être raisonné avec le bassin des vaches car il faut préserver la capacité au vêlage des vaches adultes. D’où l’importance de l’index AVel en complément de l’index IFNAISS.
L'Intérêt économique d'un "vêlage tranquille" démontré par le Herd-Book Charolais

La station d’évaluation du Marault (58) vient de fêter ses dix ans. Comptant parmi les neuf stations charolaises du territoire, elle a été reprise par le Herd Book en 2008-2009, qui soucieux d’anticiper les attentes des éleveurs, a choisi de la spécialiser dans la facilité de vêlage. Comme toutes les stations adhérentes à Charolais France, elle est soumise au même protocole INRA/Idele et sert à diffuser des taureaux améliorateurs sur le potentiel de croissance. Les reproducteurs sélectionnés par la station nivernaise sont en outre améliorateurs sur le caractère « bien naitre ». En dix ans, ce sont 500 taureaux qui ont été évalués au Marault puis diffusés en France et à l’étranger.
Le HBC a dressé un bilan de ces dix années de sélection orientée sur la facilité de vêlage. Une étude technique et économique a été conduite sur les conditions de naissance et leur impact dans les élevages : la reproduction des vaches, la survie et la croissance des veaux. Cette étude a porté sur un échantillon de 1,2 millions de veaux nés de 2008 à 2018.
Poids du veau, aptitude de la mère
L’étude des conditions de naissance met en lumière un premier constat : les poids à la naissance, quand ils sont extrêmes, compromettent la survie des petits veaux. Pour les veaux trop lourds (plus de 55 kg), les mauvaises conditions de naissance seraient l’explication. Pour les veaux trop légers (moins de 45 kg), ce serait leurs moins bonnes vitalité et résistance.
Les conditions de naissance résultent d’une interaction entre le gabarit du veau et la capacité de la vache. Cette capacité s’améliore avec l’âge et le rang de vêlage. Pour une primipare précoce de deux ans, les veaux ne doivent pas dépasser 43 kg à sa naissance pour espérer avoir 90% de vêlages tranquilles alors que ce seuil peut aller jusqu’à 56 kg pour une vache à son troisième vêlage.
Survie des veaux, réformes, IVV
En cas de vêlages difficiles, le taux de survie à sept mois des veaux est de seulement 75%. Les mauvaises conditions de vêlage sont synonymes de souffrance pour le couple mère/veau. Avec un vêlage sans aide ou avec aide facile (conditions de naissance 1 et 2), ce taux de survie monte à plus de 92%.
Les césariennes engendrent un taux de réforme deux fois plus élevé qu’avec des vêlages tranquilles (sans aide ou aide facile). Un vêlage difficile provoque un allongement d’IVV (intervalle vêlage vêlage) d’environ dix jours en plus et en cas de césarienne, l’IVV moyen augmente de + 46 jours.
Ce premier volet de l’étude montre une forte relation entre le poids à la naissance, les conditions de naissance et la survie du veau. Pour une bonne tranquillité des vêlages et assurer du même coup la survie des veaux, le poids à la naissance doit être raisonné par rapport à l’âge et au rang de vêlage de la mère. Le premier vêlage est le plus sensible et nécessite une attention et une préparation spécifique.
Plus value de + 1.769 € pour cent vaches
Les travaux du HBC se sont attachés à évaluer le gain économique potentiel de l’utilisation de taureaux VF sur les jeunes femelles. Les performances de veaux issus de pères « taureaux à génisses » (dotés d’IFNAIS supérieurs ou égaux à 106) ont été comparées avec celles de veaux issus de père « taureaux à vaches » (IFNAISS inférieurs ou égaux à 100). L’étude révèle que les taureaux à génisses utilisés sur génisses engendrent des poids à la naissance inférieurs de – 2,8 kg en moyenne. Le taux de césariennes est divisé par 3,2 et le taux mortalité avant sevrage en baisse de près d’un quart. En outre, les veaux de taureaux à génisses pèsent deux kilos de plus à 210 jours que les veaux issus de taureaux à vaches, preuve d’une bonne croissance. Pour un troupeau de cent vaches, le recours à un taureau « VF » sur génisses et primipares ferait passer de six à deux césariennes. Les réformes forcées passeraient de trois à une. L’élevage gagnerait un veau mort avant sevrage. Au final pour cent vaches, en incluant l’impact sur l’IVV (2€/jour), le gain économique s’élèverait à 1.769 €, l’équivalent de 2,4 veaux supplémentaires.
Pour le Herd-Book, la gestion des conditions de naissance est un enjeu majeur en élevage. Car les problèmes de vêlage pénalisent la production et donc le revenu et la tranquillité de l’éleveur. Le HBC rappelle que des outils existent pour accompagner les éleveurs dans leurs choix de reproducteurs. Il faut notamment sécuriser les premiers vêlages : adapter l’accouplement au rang de vêlage. Le poids à la naissance des veaux doit être raisonné avec le bassin des vaches car il faut préserver la capacité au vêlage des vaches adultes. D’où l’importance de l’index AVel en complément de l’index IFNAISS.