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Exportations de broutards vers le Maroc

L’offre française est inadaptée

Malgré une ouverture large de son marché, le Maroc a importé peu de
broutards sur la période 2011-2013. Les importations, notamment depuis
la France, seraient limitées par le prix et le poids des animaux. Les
Espagnols, eux, ont doublé les Français depuis 2012, grâce à des animaux
plus légers et moins chers.
Par Publié par Cédric Michelin
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Interrogés en octobre 2013 par l’Institut de l’élevage, les importateurs marocains de broutards estimaient que « les broutards français sont bien conformés et les lots homogènes », mais qu’ils sont « trop lourds et trop chers pour le marché local », rapporte l’institut dans sa publication "La filière viande bovine au Maroc", diffusée en novembre.
La demande marocaine s’oriente vers des broutards légers. Ainsi, expliquent les auteurs, la montée en puissance des broutards espagnols ces deux dernières années (voir graphique ci-contre) est liée à leur poids plus léger, à un prix au kg inférieur et à des coûts de transports moitié moins élevés que ceux en provenance de France. En 2013, l’Institut de l’élevage estimait que les broutards français envoyés au Maroc pesaient en moyenne 270 kg contre 216 kg pour les broutards espagnols, pour la catégorie 160 à 300 kg. Et le prix par kg de vif était de 2,98 € au départ de France contre seulement 2,46 € au départ d’Espagne…
Globalement, les importations marocaines de broutards restent limitées quelle que soit leur provenance, constatent les analystes de l’Institut de l’élevage, et ce malgré l’ouverture du marché depuis 2010. Les importations n’ont pas dépassé en 2013 leur niveau de 2011. L’Institut de l’élevage prévoit que la demande marocaine devrait s’orienter à l’avenir vers des broutards robustes (résistants aux maladies et à la chaleur) et à faible indice de consommation, correspondant aux ressources fourragères locales.