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Accord de libre-échange UE-Mercosur

L’UE et le Mercosur tentent de boucler un accord

Les négociations d'accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur ont repris à Asuncion où les commissaires européens au commerce et à l’agriculture pourraient se rendre si un accord semble en bonne voie. Un accord dont les termes éventuels inquiètent le secteur agricole qui est très mobilisé, en France notamment.

Par Publié par Cédric Michelin
L’UE et le Mercosur tentent de boucler un accord

Le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan se rendra avec sa collègue Cecilia Malmström à Asuncion s’il est possible de conclure les négociations de libre-échange avec le Mercosur qui ont repris le 21 février dans la capitale du Paraguay et sont prévues jusqu’au 2 mars. Les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) avaient encore une fois averti, dans un message adressé le 15 février au président de l’exécutif européen, Jean-Claude Juncker, que, dans ces pourparlers, elles « ne peuvent accepter des concessions sur l’agriculture en vue d’obtenir des gains dans d’autres secteurs économiques », ajoutant que les agriculteurs de l’Union ne pourront pas « accepter d’être en concurrence avec des productions qui ne sont pas soumises aux mêmes règles ».

Concession sur le bœuf

« J’ai pris note de vos réserves sur l’impact possible (des négociations avec le Mercosur) sur le secteur de la viande bovine de l’UE et de votre désappointement par rapport à l’offre de l’UE au Mercosur (pour ce produit) », a écrit le 21 février Cecilia Malmström au ministre irlandais de l’agriculture, Michael Creed, qui s’était adressé à elle à ce sujet dans une lettre datée du 4 octobre dernier. Toutefois, insiste-t-elle, « il n’est pas réaliste d’attendre du Mercosur qu’il accepte de conclure une négociation pour supprimer les droits de douane élevés et les barrières non tarifaires affectant les exportations de l’UE dans presque tous les secteurs, y compris l’agriculture, sans aucune concession sur ce produit ».

« Selon moi, inclure le bœuf dans l’offre de l’UE était une étape nécessaire pour mettre aux négociations de progresser », insiste la commissaire au commerce. En octobre, les négociateurs de la Commission européenne ont proposé au bloc sud-américain un contingent tarifaire d’importation pour 70.000 tonnes de viande bovine. Fin janvier, ils ont, de manière informelle, porté cette offre à 99.000 t.

Mobilisation professionnelle en France

En France, à trois jours de l’ouverture du Salon international de l’agriculture à Paris, quelque 20.000 agriculteurs se sont mobilisés le 21 février sur tout le territoire « pour dire non aux accords Mercosur », à l'appel de la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, .

Avec le bloc sud-américain, « nous l’avons toujours dit, pour ce qui concerne la filière bovine, le compte n’y est pas », avait assuré la veille le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert. Soulignant que le contingent d’importation offert par l’UE dans ce secteur doit être « bien séparé entre viande fraîche et viande congelée », il avait aussi insisté sur la prise en compte des normes de qualité et sanitaires en vigueur en France. « Nous sommes douze pays européens à porter ce message de fermeté auprès de la Commission européenne et auprès de Phil Hogan sur cette exigence, et aujourd’hui nous tenons ce cap », avait-il conclu.

« Il n’y aura aucune réduction de nos standards de qualité, sociaux, environnementaux ou sanitaires à travers cette négociation », a déclaré le président Emmanuel Macron qui s’adressait aux jeunes agriculteurs invités le 22 février à l’Elysée, assurant qu’il travaillerait à ce qu’il y ait des possibilités de « bien contrôler aux frontières la traçabilité et les normes environnementales et sociales ».

L’UE et le Mercosur tentent de boucler un accord

L’UE et le Mercosur tentent de boucler un accord

Le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan se rendra avec sa collègue Cecilia Malmström à Asuncion s’il est possible de conclure les négociations de libre-échange avec le Mercosur qui ont repris le 21 février dans la capitale du Paraguay et sont prévues jusqu’au 2 mars. Les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) avaient encore une fois averti, dans un message adressé le 15 février au président de l’exécutif européen, Jean-Claude Juncker, que, dans ces pourparlers, elles « ne peuvent accepter des concessions sur l’agriculture en vue d’obtenir des gains dans d’autres secteurs économiques », ajoutant que les agriculteurs de l’Union ne pourront pas « accepter d’être en concurrence avec des productions qui ne sont pas soumises aux mêmes règles ».

Concession sur le bœuf

« J’ai pris note de vos réserves sur l’impact possible (des négociations avec le Mercosur) sur le secteur de la viande bovine de l’UE et de votre désappointement par rapport à l’offre de l’UE au Mercosur (pour ce produit) », a écrit le 21 février Cecilia Malmström au ministre irlandais de l’agriculture, Michael Creed, qui s’était adressé à elle à ce sujet dans une lettre datée du 4 octobre dernier. Toutefois, insiste-t-elle, « il n’est pas réaliste d’attendre du Mercosur qu’il accepte de conclure une négociation pour supprimer les droits de douane élevés et les barrières non tarifaires affectant les exportations de l’UE dans presque tous les secteurs, y compris l’agriculture, sans aucune concession sur ce produit ».

« Selon moi, inclure le bœuf dans l’offre de l’UE était une étape nécessaire pour mettre aux négociations de progresser », insiste la commissaire au commerce. En octobre, les négociateurs de la Commission européenne ont proposé au bloc sud-américain un contingent tarifaire d’importation pour 70.000 tonnes de viande bovine. Fin janvier, ils ont, de manière informelle, porté cette offre à 99.000 t.

Mobilisation professionnelle en France

En France, à trois jours de l’ouverture du Salon international de l’agriculture à Paris, quelque 20.000 agriculteurs se sont mobilisés le 21 février sur tout le territoire « pour dire non aux accords Mercosur », à l'appel de la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, .

Avec le bloc sud-américain, « nous l’avons toujours dit, pour ce qui concerne la filière bovine, le compte n’y est pas », avait assuré la veille le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert. Soulignant que le contingent d’importation offert par l’UE dans ce secteur doit être « bien séparé entre viande fraîche et viande congelée », il avait aussi insisté sur la prise en compte des normes de qualité et sanitaires en vigueur en France. « Nous sommes douze pays européens à porter ce message de fermeté auprès de la Commission européenne et auprès de Phil Hogan sur cette exigence, et aujourd’hui nous tenons ce cap », avait-il conclu.

« Il n’y aura aucune réduction de nos standards de qualité, sociaux, environnementaux ou sanitaires à travers cette négociation », a déclaré le président Emmanuel Macron qui s’adressait aux jeunes agriculteurs invités le 22 février à l’Elysée, assurant qu’il travaillerait à ce qu’il y ait des possibilités de « bien contrôler aux frontières la traçabilité et les normes environnementales et sociales ».