Tracasseries administratives
L’Union viticole alerte le Préfet
Lors de la visite du préfet dans les vignes, organisée par l’Union viticole de Saône-et-Loire à l’occasion des vendanges, les viticulteurs ont alerté le représentant de l’Etat sur les excès de tracasseries administratives en tout genre qui agacent…
Le 23 septembre dernier, le préfet de Saône-et-Loire, Thierry Lataste, avait répondu à l’invitation de l’Union viticole de Saône-et-Loire à la traditionnelle visite de vendanges. Celle-ci était organisée sur l’exploitation de Pascal Berthier à Crèches-sur-Saône. Elle a été l’occasion d’une présentation des spécificités du secteur Beaujolais de Saône-et-Loire, et de montrer "sur pied" au préfet et à ses services les importants dégâts causés par la grêle sur ce secteur déjà plusieurs fois frappé les années précédentes. Robert Martin, président, et les représentants de l’Union viticole ont surtout tenu à alerter le préfet sur trois axes majeurs :
- l’excès de tracasseries administratives ;
- la situation économique dégradée ;
- enfin, les ravages de l’Esca.
Alléger les tracasseries administratives…
L’excès de tracasseries administratives en tout genre, notamment à l’approche et à l’occasion des vendanges, a le don d’agacer. Et c’est peu dire ! Cet état de fait avait été fortement dénoncé lors des réunions pré-vendanges organisées début septembre (lire à ce sujet nos éditions du 17 septembre en pages 27 à 29 et du 24 septembre en pages 27 à 30). De fait, lorsque les vendanges s’étalent sur deux mois - comme c’est le cas cette année avec septembre et octobre -, la situation est d’autant plus complexe et engendre une multiplication des formalités administratives : deux mois, deux trimestres… C’est ce que Robert Martin et les viticulteurs présents ont exprimé avec force au préfet comme à Monique Novat, directrice départementale des Territoires (DDT 71) ou encore à Hervé Tourmente, directeur de cabinet.
Sur cette accumulation de tracasseries administratives, le préfet s’est montré ouvert, évoquant la nécessité de rechercher des solutions. Il proposait la mise en place d’un groupe de travail avec la profession viticole et toutes les organisations concernés pour voir comment alléger les formalités administratives supportées par les viticulteurs, notamment pour l’embauche et la gestion de salariés lors des vendanges. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’avancée des actions de ce groupe de travail.
En parallèle, la rencontre avec le préfet a permis de rappeler l’accumulation des changements au niveau administratif ces dernières années (téléprocédure Gamma, déclaration des surfaces à la Pac avec la nouvelle assurance récolte…). Comme l’a rappelé Robert Martin, « prenons garde de ne pas exclure une frange de viticulteurs en allant trop vite dans les changements, sans proposer d’alternatives ». Il posait aussitôt la question des zones sans accès au haut débit dans des procédures comme Gamma par exemple, mais aussi au sujet de la déclaration de surfaces avec TéléPac…
Une situation économique dégradée…
Autre sujet d’inquiétude mis en exergue par l’Union viticole, la situation économique difficile traversée par notre vignoble. En effet, si on regarde les premiers bilans de la campagne 2009-2010, les chiffres des ventes en volume sont plutôt en progression et peuvent paraître flatteurs : +588.000 hl vendus à fin juin contre 539.000 hl vendus à la même date en 2009.
Cependant ces données sont plutôt trompeuses en terme de revenu pour les viticulteurs, puisque de leur côté les prix des vins à la vente sont en baisse, que ce soit en blanc ou en rouge. Les prix du premier semestre 2010 sont même inférieurs à ceux de 2008 et de 2009 pour les mêmes périodes, et ce alors même que tout le monde s’accorde à reconnaître que le millésime 2009 est de très bonne qualité… De plus, alors que les prix de vente baissent, les charges d’exploitation continuent, elles, à progresser impactant directement les trésoreries des exploitations. Cette situation dégradée rend encore plus difficilement supportable l’accumulation des tracasseries administratives. Bref, les viticulteurs sont exaspérés, sans parler de ceux situés dans les secteurs les plus impactés par la crise…
Préparer demain
Dans ce contexte, les importants dégâts causés par les maladies du bois, notamment l’Esca, et auquel aucune réponse probante n’a été apportée à ce jour, mine le moral : les pieds morts et arrachés s’accumulent dans les bouts de rangs et la replantation des manquants continue d’impacter aussi les trésorerie, sans compter le temps de travail que cela génère.
L’échange avec Thierry Lataste s’est achevé sur une note plus positive autour des actions possibles pour diversifier les débouchés (commercialisation en commun, œnotourisme…). La proximité de Lyon apparaît clairement pour nombre de viticulteurs présents à la rencontre comme un atout à valoriser plus fortement tant pour les vins du Beaujolais que pour ceux du Mâconnais.
- l’excès de tracasseries administratives ;
- la situation économique dégradée ;
- enfin, les ravages de l’Esca.
Alléger les tracasseries administratives…
L’excès de tracasseries administratives en tout genre, notamment à l’approche et à l’occasion des vendanges, a le don d’agacer. Et c’est peu dire ! Cet état de fait avait été fortement dénoncé lors des réunions pré-vendanges organisées début septembre (lire à ce sujet nos éditions du 17 septembre en pages 27 à 29 et du 24 septembre en pages 27 à 30). De fait, lorsque les vendanges s’étalent sur deux mois - comme c’est le cas cette année avec septembre et octobre -, la situation est d’autant plus complexe et engendre une multiplication des formalités administratives : deux mois, deux trimestres… C’est ce que Robert Martin et les viticulteurs présents ont exprimé avec force au préfet comme à Monique Novat, directrice départementale des Territoires (DDT 71) ou encore à Hervé Tourmente, directeur de cabinet.
Sur cette accumulation de tracasseries administratives, le préfet s’est montré ouvert, évoquant la nécessité de rechercher des solutions. Il proposait la mise en place d’un groupe de travail avec la profession viticole et toutes les organisations concernés pour voir comment alléger les formalités administratives supportées par les viticulteurs, notamment pour l’embauche et la gestion de salariés lors des vendanges. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’avancée des actions de ce groupe de travail.
En parallèle, la rencontre avec le préfet a permis de rappeler l’accumulation des changements au niveau administratif ces dernières années (téléprocédure Gamma, déclaration des surfaces à la Pac avec la nouvelle assurance récolte…). Comme l’a rappelé Robert Martin, « prenons garde de ne pas exclure une frange de viticulteurs en allant trop vite dans les changements, sans proposer d’alternatives ». Il posait aussitôt la question des zones sans accès au haut débit dans des procédures comme Gamma par exemple, mais aussi au sujet de la déclaration de surfaces avec TéléPac…
Une situation économique dégradée…
Autre sujet d’inquiétude mis en exergue par l’Union viticole, la situation économique difficile traversée par notre vignoble. En effet, si on regarde les premiers bilans de la campagne 2009-2010, les chiffres des ventes en volume sont plutôt en progression et peuvent paraître flatteurs : +588.000 hl vendus à fin juin contre 539.000 hl vendus à la même date en 2009.
Cependant ces données sont plutôt trompeuses en terme de revenu pour les viticulteurs, puisque de leur côté les prix des vins à la vente sont en baisse, que ce soit en blanc ou en rouge. Les prix du premier semestre 2010 sont même inférieurs à ceux de 2008 et de 2009 pour les mêmes périodes, et ce alors même que tout le monde s’accorde à reconnaître que le millésime 2009 est de très bonne qualité… De plus, alors que les prix de vente baissent, les charges d’exploitation continuent, elles, à progresser impactant directement les trésoreries des exploitations. Cette situation dégradée rend encore plus difficilement supportable l’accumulation des tracasseries administratives. Bref, les viticulteurs sont exaspérés, sans parler de ceux situés dans les secteurs les plus impactés par la crise…
Préparer demain
Dans ce contexte, les importants dégâts causés par les maladies du bois, notamment l’Esca, et auquel aucune réponse probante n’a été apportée à ce jour, mine le moral : les pieds morts et arrachés s’accumulent dans les bouts de rangs et la replantation des manquants continue d’impacter aussi les trésorerie, sans compter le temps de travail que cela génère.
L’échange avec Thierry Lataste s’est achevé sur une note plus positive autour des actions possibles pour diversifier les débouchés (commercialisation en commun, œnotourisme…). La proximité de Lyon apparaît clairement pour nombre de viticulteurs présents à la rencontre comme un atout à valoriser plus fortement tant pour les vins du Beaujolais que pour ceux du Mâconnais.