La Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire dit stop au lynchage médiatique et par des extrémistes !
Le 23 novembre à Chalon-sur-Saône s’est tenue une session chambre d’Agriculture d’un genre particulier. Sylvie Brunel, géographe et écrivaine, a clairement remis nombre de pendules à l’heure sur la place de l’agriculture. Sa demande : respecter cette force économique majeure en France. Et de dire à tous ses détracteurs : stop au lynchage ! Tous les agriculteurs doivent répondre sans être agressif mais en étant offensif. De quoi remonter tous les élus à bloc pour mener à bien ce combat dans les médias contre l’agri-bashing ambiant.

Comme à son habitude, franche et spontanée, Sylvie Brunel est venue « exposer ses convictions » sur l’agriculture de notre pays. Et c’est peu dire que cette géographe et écrivaine déborde de passion pour défendre ce secteur économique structurant la France, notamment rurale. Un exercice qu’elle aime également reproduire dans les média où elle intervient (France Info, Arte, Le Monde…). « Je vous donne des munitions pour faire face au scandale de l’agri-bashing ». Derrière ce terme se trouve de nombreux chroniqueurs, invités, éditorialistes… médiatisé pour faire le buzz, du clash (conflits) - et leur auto-promotion - sur le dos des agriculteurs.
Action contre la faim
Une médiatisation destructive qui l'insupporte. Qu’est ce qu’il lui vaut de telles convictions ? Pourquoi est-elle une des rares à défendre l’agriculture dans les médias ? Tout simplement parce qu’elle a travaillé douze dans l’ONG, Action contre la faim. Elle a donc vu de près les ravages des famines qui n’ont pas disparue. Elle donne d’ailleurs des cours à la Sorbonne sur les crises alimentaires. Et de dénoncer ceux qui ont oublié que « nourrir les populations reste une question essentielle ». Franche et directe, elle accuse « l’amnésie et l’ingratitude » des élus - notamment ceux des métropoles – qui dénoncent trop facilement une agriculture "productive", affublée du suffixe extrême "iste". Ce qui a le don de finir de l’énerver quand elle les prend en flagrant délit de se vanter – par pur bêtise – « non plus de ce qu’ils peuvent manger mais de ce qu’ils ne vont pas manger ». Une société urbanisée en partie pourrie gâtée donc qui en plus à une vision « bucolique » de l’agriculture totalement déconnectée de l’histoire et de la réalité du professionnalisme actuel en France. « Famines, maladie du dos courbé, vieillissement précoce, pénibilité, aléas et fléaux, faibles rendements… », sont encore la triste réalité d’une large partie de la planète.
« Terrorisme alimentaire »
Que les urbains et élus soient "amnésique" ou "bucolique", passent encore mais Sylvie Brunel n’est que trop consciente que d’autres en profitent pour « lyncher l’agriculture ». L’agri-bashing dans les émissions et "reportages" martèlent des contre vérités, sans remise en perspective journalistique. A les entendre, « les agriculteurs sont d’abord des chasseurs de fric, des pollueurs, des empoisonneurs, des tueurs d’abeilles, tueurs d’oiseaux, des bourreaux des bêtes… ». Ces messages répétés ont certainement contribué à créer de nombreux groupuscules, allant « des éco-guerriers » (Sivens, Notre Dame des Landes…) jusqu’au dernier mouvement vegan. Ces derniers n’hésitent plus à faire des « opérations commando » et ce, en toute impunité (dégradation de boucheries, incendie volontaire d’abattoir…). Les pouvoirs publics et les Gouvernements successifs ne condamnent que du bout des lèvres...
Présents à cette session, les parlementaires – Josiane Corneloup, Marie Mercier et Jean-Paul Emorine – ont néanmoins dénoncé ce nouveau « terrorisme alimentaire » et réclamé une enquête parlementaire sur le financement de ces groupuscules (L214, L269 Life…).
Pour l’universitaire qu’elle est, derrière se cache aussi la « guerre du bio et le lobby des protéines végétales ». Leur but est-il un monde "meilleur" ? Non, répond abruptement Sylvie Brunel qui y voit plutôt une stratégie pour permettre à certains (GMS, industriels, lobbys…) de gagner des parts de marchés ou d’augmenter leurs marges. Leur arme pour cela : la collapsologie. Faire croire à l’effondrement de la civilisation, voir du monde. « Une sorte de religion de la planète » basée sur la « peur pour infléchir nos comportements » à laquelle il faut se convertir sous peine d’être banni. Des messages « vendeurs » sur les réseaux sociaux et bien relayés par des médias traditionnels en crise depuis la démocratisation d’Internet…
« Ouvrez vos gueules ! »
Pour autant, la géographe ne minimise pas les grands enjeux à venir pour le monde agricole : changement climatique, concurrence internationale, weather market… qui viennent brouiller encore un peu plus la réponse à apporter.
Dès lors, pas étonnant de voir des citoyens indignés et des consommateurs perdus. Ils veulent « du bio mais pas cher, du beau et sain mais sans chimie, des produits naturels mais tracés, de l’authenticité mais pratique à utiliser, du local et des circuits courts mais en achetant de tout et tout le temps, plus de végétal mais une gastronomie où les produits d’origine animale joue un rôle essentiel… ».
Si les crises alimentaires sont bien moins fréquentes que par le passé, elles sont beaucoup plus médiatisées et commentées. Pour Sylvie Brunel, ces micros tendus doivent permettre de rappeler que « sans agriculteur, tu meurs ». L’agriculture a toute les solutions en main. Et d’enfoncez le clou : « ouvrez vos gueules pour redire que vous êtes là pour protéger, pas pour empoisonner ».
Santé humaine, santé végétale et santé animale, « on ne peut dissocier les trois », citait-elle Hyppocrate qui disait que l’alimentation est la première des médecine. Les agriculteurs sont donc au centre des solutions. « C’est vous les sentinelles des territoires et donc du changement climatique », mettait-elle aussi en avant. Elle invite les 450.000 agriculteurs à « sensibiliser » la population aux questions rurales et agricoles, donc de société, comme les ONG, sans « être agressif mais sans hésiter à réagir, à être combattif, offensif et à attaquer en diffamation si besoin ». « Même si vous n’êtes pas des as de la communication, dotez vous de bataillons pour communiquer. Les jeunes sur les réseaux sociaux. Les anciens dans les écoles », concluait-elle.
La Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire dit stop au lynchage médiatique et par des extrémistes !

Comme à son habitude, franche et spontanée, Sylvie Brunel est venue « exposer ses convictions » sur l’agriculture de notre pays. Et c’est peu dire que cette géographe et écrivaine déborde de passion pour défendre ce secteur économique structurant la France, notamment rurale. Un exercice qu’elle aime également reproduire dans les média où elle intervient (France Info, Arte, Le Monde…). « Je vous donne des munitions pour faire face au scandale de l’agri-bashing ». Derrière ce terme se trouve de nombreux chroniqueurs, invités, éditorialistes… médiatisé pour faire le buzz, du clash (conflits) - et leur auto-promotion - sur le dos des agriculteurs.
Action contre la faim
Une médiatisation destructive qui l'insupporte. Qu’est ce qu’il lui vaut de telles convictions ? Pourquoi est-elle une des rares à défendre l’agriculture dans les médias ? Tout simplement parce qu’elle a travaillé douze dans l’ONG, Action contre la faim. Elle a donc vu de près les ravages des famines qui n’ont pas disparue. Elle donne d’ailleurs des cours à la Sorbonne sur les crises alimentaires. Et de dénoncer ceux qui ont oublié que « nourrir les populations reste une question essentielle ». Franche et directe, elle accuse « l’amnésie et l’ingratitude » des élus - notamment ceux des métropoles – qui dénoncent trop facilement une agriculture "productive", affublée du suffixe extrême "iste". Ce qui a le don de finir de l’énerver quand elle les prend en flagrant délit de se vanter – par pur bêtise – « non plus de ce qu’ils peuvent manger mais de ce qu’ils ne vont pas manger ». Une société urbanisée en partie pourrie gâtée donc qui en plus à une vision « bucolique » de l’agriculture totalement déconnectée de l’histoire et de la réalité du professionnalisme actuel en France. « Famines, maladie du dos courbé, vieillissement précoce, pénibilité, aléas et fléaux, faibles rendements… », sont encore la triste réalité d’une large partie de la planète.
« Terrorisme alimentaire »
Que les urbains et élus soient "amnésique" ou "bucolique", passent encore mais Sylvie Brunel n’est que trop consciente que d’autres en profitent pour « lyncher l’agriculture ». L’agri-bashing dans les émissions et "reportages" martèlent des contre vérités, sans remise en perspective journalistique. A les entendre, « les agriculteurs sont d’abord des chasseurs de fric, des pollueurs, des empoisonneurs, des tueurs d’abeilles, tueurs d’oiseaux, des bourreaux des bêtes… ». Ces messages répétés ont certainement contribué à créer de nombreux groupuscules, allant « des éco-guerriers » (Sivens, Notre Dame des Landes…) jusqu’au dernier mouvement vegan. Ces derniers n’hésitent plus à faire des « opérations commando » et ce, en toute impunité (dégradation de boucheries, incendie volontaire d’abattoir…). Les pouvoirs publics et les Gouvernements successifs ne condamnent que du bout des lèvres...
Présents à cette session, les parlementaires – Josiane Corneloup, Marie Mercier et Jean-Paul Emorine – ont néanmoins dénoncé ce nouveau « terrorisme alimentaire » et réclamé une enquête parlementaire sur le financement de ces groupuscules (L214, L269 Life…).
Pour l’universitaire qu’elle est, derrière se cache aussi la « guerre du bio et le lobby des protéines végétales ». Leur but est-il un monde "meilleur" ? Non, répond abruptement Sylvie Brunel qui y voit plutôt une stratégie pour permettre à certains (GMS, industriels, lobbys…) de gagner des parts de marchés ou d’augmenter leurs marges. Leur arme pour cela : la collapsologie. Faire croire à l’effondrement de la civilisation, voir du monde. « Une sorte de religion de la planète » basée sur la « peur pour infléchir nos comportements » à laquelle il faut se convertir sous peine d’être banni. Des messages « vendeurs » sur les réseaux sociaux et bien relayés par des médias traditionnels en crise depuis la démocratisation d’Internet…
« Ouvrez vos gueules ! »
Pour autant, la géographe ne minimise pas les grands enjeux à venir pour le monde agricole : changement climatique, concurrence internationale, weather market… qui viennent brouiller encore un peu plus la réponse à apporter.
Dès lors, pas étonnant de voir des citoyens indignés et des consommateurs perdus. Ils veulent « du bio mais pas cher, du beau et sain mais sans chimie, des produits naturels mais tracés, de l’authenticité mais pratique à utiliser, du local et des circuits courts mais en achetant de tout et tout le temps, plus de végétal mais une gastronomie où les produits d’origine animale joue un rôle essentiel… ».
Si les crises alimentaires sont bien moins fréquentes que par le passé, elles sont beaucoup plus médiatisées et commentées. Pour Sylvie Brunel, ces micros tendus doivent permettre de rappeler que « sans agriculteur, tu meurs ». L’agriculture a toute les solutions en main. Et d’enfoncez le clou : « ouvrez vos gueules pour redire que vous êtes là pour protéger, pas pour empoisonner ».
Santé humaine, santé végétale et santé animale, « on ne peut dissocier les trois », citait-elle Hyppocrate qui disait que l’alimentation est la première des médecine. Les agriculteurs sont donc au centre des solutions. « C’est vous les sentinelles des territoires et donc du changement climatique », mettait-elle aussi en avant. Elle invite les 450.000 agriculteurs à « sensibiliser » la population aux questions rurales et agricoles, donc de société, comme les ONG, sans « être agressif mais sans hésiter à réagir, à être combattif, offensif et à attaquer en diffamation si besoin ». « Même si vous n’êtes pas des as de la communication, dotez vous de bataillons pour communiquer. Les jeunes sur les réseaux sociaux. Les anciens dans les écoles », concluait-elle.