La Chine, le nouvel eldorado du vin
production et la consommation déclinent en France, en Italie et en
Espagne, elles augmentent ailleurs, notamment en Chine et aux Etats-Unis
pour ce qui est de la consommation.
Une bouteille sur quatre importée
Quant à la production mondiale de vin, elle devrait légèrement décliner, de l’ordre de 2,33 % entre 2012 et 2016. Mais ici aussi les évolutions sont forts divergentes : poursuite du déclin en France (-3,91 %), en Espagne (-4,7 %) et en Italie (-16,09 %) qui représentent néanmoins 50 % de la production mondiale de vin, mais stabilité aux Etats-Unis et perspective de croissance en Argentine qui recèle un fort potentiel de développement et surtout en Chine. Selon Vinexpo, la production chinoise devrait progresser de 50 % dans les cinq ans qui viennent, ce qui placerait le pays en 6ème position après les USA et l’Argentine. Le vignoble australien s’affichant en régression en lien avec la diminution des ventes au Royaume-Uni. Du coup, les échanges de vins devraient se développer considérablement dans les années qui viennent. Un peu plus d’une bouteille sur quatre consommée dans le monde est du vin « importé ». Dans l’ordre, l’Allemagne et le Royaume-Uni devraient rester les premiers importateurs mondiaux en volume, mais ils sont désormais talonnés par les Etats-Unis et la Chine, les Etats-Unis occupant même la deuxième position en valeur. Contrairement à l’Italie et l’Espagne qui ont vu leurs exportations s’envoler entre 2007 et 2011, respectivement de 42 % et 47 %, la France a vu ses positions s’étioler en volume (-7 %). Elle n’en reste pas moins le premier exportateur mondial en valeur avec 39 % du marché devant l’Italie et l’Espagne avec un chiffre d’affaires de 9,9 milliards de dollars en progrès de 5,2 % sur 2007.
La vodka, numéro un des alcools
En 2011, la consommation de vodka a atteint 491,68 millions de caisses de 9 litres. Même si elle a diminué de près de 5 % depuis 2007, sa consommation caracole en tête loin devant les brandies (149,54 millions de caisses), le rhum (144,74 millions de caisses) et le scotch whisky (86,56 millions de caisses). Le Cognac et l’Armagnac réunis n’arrivent qu’en 9ème position à 10,83 millions de caisses. Les ventes ont légèrement régressé entre 2007 et 2011 (-0,92 %), mais elles devraient repartir à la hausse d’ici 2016. L’étude britannique table sur une croissance de 12,22 %, essentiellement à l’export.
France : ralentissement de la baisse de consommation
Selon Vinexpo, la production de vin en France devrait continuer à diminuer d’ici 2016, de l’ordre de 3,91 %, sous l’effet de la restructuration du vignoble engagée depuis quelques années. La consommation s’inscrit en déclin structurel depuis les années 70. Elle a encore reculé de 7,13 % entre 2007 et 2011. Il n’en reste pas moins que le Français est le premier consommateur de vin au monde avec 53,2 litres par personne et par an et que le recul de la consommation, même s’il se poursuit, il a tendance à se ralentir. L’étude de Vinexpo prévoit un repli de 2,91 % d’ici 2016. Caractéristique du marché français, la part importante prise par le vin rosé qui dépasse celle de vin blanc et représente le quart de la consommation de vin en France et le tiers de la consommation mondiale.