La Confédération française de l'Aviculture appelle de ses vœux une interprofession
Le 18 octobre se tenait l’assemblée générale de la Confédération française de l'Aviculture (CFA). Au-delà de l’élection du conseil d’administration qui a vu la réélection du Saône-et-loirien, Louis Accary pour représenter notre région, l’ordre du jour était fourni et des plus prospectifs.

Mesures de biosécurité renforcées suite aux vagues successives de l’Influenza aviaire, vécu comme un véritable tsunami par les éleveurs touchés ; écoute des évolutions sociétales sur le bien-être animal, sécurité alimentaire, constat de la baisse de la consommation de produits carnés qui n’épargne pas les produits de l’aviculture, demande de solutions alternatives pour la filière œufs... Autant de sujets qui amènent la filière à repenser ses modes de productions pour répondre aux nouvelles attentes des marchés et des consommateurs. Une politique d’investissement ambitieuse à hauteur de 1 milliard d’€ sur cinq ans via une augmentation des PCAE et un fléchage d’une partie du plan de 5 milliards annoncé par le gouvernement vers les filières avicoles doivent permettre d’agir sur le maillon de la production par la modernisation des bâtiments pour répondre aux risques sanitaires, environnementaux et satisfaire le bien-être animal. Ces mesures doivent aussi améliorer l’attractivité du métier, intensifier la modernisation des abattoirs et des couvoirs, telle est la stratégie proposée par la CFA et les partenaires de la filière.
Une interprofession "vite"
Si des structures existent pour chacun des maillons de la filière, la nécessité de construire une interprofession capable d’apporter concertation et réactivité pour faire face à ses nouveaux défis semble plus que nécessaire. Les acteurs présents en ont conscience, reste à se mettre en route. Christiane Lambert dans son discours l’a rappelé, « les Etats généraux sont une opportunité pour enfin accéder à nos requêtes. L’Etat va dans ce sens. A nous d’être à la hauteur en étant cohérents et unis. L’interprofession doit être une force ». Cette interprofession ne sera efficace qu’à deux conditions, soulignait le président de la CFA, Jean-Michel Schaeffer : celle de l'implication des réseaux de distribution (restauration et grande distribution) et celle d'une direction générale de sa gouvernance administrative à temps plein.
Export à bout de souffle
Car le constat est sans appel : la France, aussi performante soit elle, ne pourra jamais concurrencer le brésil, la Thaïlande et l’Ukraine sur la vente de produits basiques sur le marché à l’exportation. Ils ont dans leurs coûts de productions des atouts structurels que nous ne possédons pas. Cependant la France a encore largement des atouts à faire valoir et un savoir-faire indéniable en matière de technicité et de professionnalisme. Si une partie de la production aujourd’hui destinée à l’export pourrait être progressivement réorientée dans le cadre de la stratégie de reconquête du marché intérieur, la CFA plaide aussi pour la poursuite et la consolidation de la politique export des filières par la mise en œuvre d’une montée en gamme des produits destinés aux marchés extérieurs.
Faire prendre la mayonnaise
Si l’affaire du Fipronil a démontré le sérieux de la filière Œufs française, il n’en demeure pas moins que le consommateur oriente ses choix vers les œufs plein air et bio. La filière conventionnelle est en pleine mutation, elle s’est engagée dans une démarche proactive et a investi un milliard d’euros soit l’équivalent d’une année de chiffre d’affaires de la filière. Le président de la CFA le rappelle à Hugues Beyler - représentant de la Fédération du commerce et de la distribution - : « un mode de production standard est toujours nécessaire pour satisfaire les catégories les plus modestes de la population française mais il faut respecter la hiérarchie des prix et force est de constater qu’aujourd’hui tous les acteurs ne jouent pas le jeu ».
Bref…
Pour regagner des parts de marché, la filière doit donc mettre en avant ses atouts. Le made in France doit être reconnu comme le symbole de la qualité. Mais chacun doit jouer son rôle. Les distributeurs ont le leur dans la mise en avant de l’origine France. L’Etat doit aussi faire ses preuves dans sa capacité à adapter ses cahiers des charges pour sa restauration collective car comme le souligne Dominique Bénezet, du syndicat national de la restauration collective, « l’Etat doit être l’exemple alors comment expliquer le retrait des aliments sous signe de qualité lors des derniers appels d’offres pour les centres pénitentiaires ?» Pour la filière avicole, la généralisation, à l’échelle européenne, de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans les produits transformés est indispensable. Mais à quoi bon élaborer un plan stratégique, si la filière n’a toujours pas réussi à mettre en place une interprofession pour défendre ses intérêts ? Tels sont les enjeux que posent les Etats généraux de l’alimentation, la profession se doit d’y répondre.
La Confédération française de l'Aviculture appelle de ses vœux une interprofession

Mesures de biosécurité renforcées suite aux vagues successives de l’Influenza aviaire, vécu comme un véritable tsunami par les éleveurs touchés ; écoute des évolutions sociétales sur le bien-être animal, sécurité alimentaire, constat de la baisse de la consommation de produits carnés qui n’épargne pas les produits de l’aviculture, demande de solutions alternatives pour la filière œufs... Autant de sujets qui amènent la filière à repenser ses modes de productions pour répondre aux nouvelles attentes des marchés et des consommateurs. Une politique d’investissement ambitieuse à hauteur de 1 milliard d’€ sur cinq ans via une augmentation des PCAE et un fléchage d’une partie du plan de 5 milliards annoncé par le gouvernement vers les filières avicoles doivent permettre d’agir sur le maillon de la production par la modernisation des bâtiments pour répondre aux risques sanitaires, environnementaux et satisfaire le bien-être animal. Ces mesures doivent aussi améliorer l’attractivité du métier, intensifier la modernisation des abattoirs et des couvoirs, telle est la stratégie proposée par la CFA et les partenaires de la filière.
Une interprofession "vite"
Si des structures existent pour chacun des maillons de la filière, la nécessité de construire une interprofession capable d’apporter concertation et réactivité pour faire face à ses nouveaux défis semble plus que nécessaire. Les acteurs présents en ont conscience, reste à se mettre en route. Christiane Lambert dans son discours l’a rappelé, « les Etats généraux sont une opportunité pour enfin accéder à nos requêtes. L’Etat va dans ce sens. A nous d’être à la hauteur en étant cohérents et unis. L’interprofession doit être une force ». Cette interprofession ne sera efficace qu’à deux conditions, soulignait le président de la CFA, Jean-Michel Schaeffer : celle de l'implication des réseaux de distribution (restauration et grande distribution) et celle d'une direction générale de sa gouvernance administrative à temps plein.
Export à bout de souffle
Car le constat est sans appel : la France, aussi performante soit elle, ne pourra jamais concurrencer le brésil, la Thaïlande et l’Ukraine sur la vente de produits basiques sur le marché à l’exportation. Ils ont dans leurs coûts de productions des atouts structurels que nous ne possédons pas. Cependant la France a encore largement des atouts à faire valoir et un savoir-faire indéniable en matière de technicité et de professionnalisme. Si une partie de la production aujourd’hui destinée à l’export pourrait être progressivement réorientée dans le cadre de la stratégie de reconquête du marché intérieur, la CFA plaide aussi pour la poursuite et la consolidation de la politique export des filières par la mise en œuvre d’une montée en gamme des produits destinés aux marchés extérieurs.
Faire prendre la mayonnaise
Si l’affaire du Fipronil a démontré le sérieux de la filière Œufs française, il n’en demeure pas moins que le consommateur oriente ses choix vers les œufs plein air et bio. La filière conventionnelle est en pleine mutation, elle s’est engagée dans une démarche proactive et a investi un milliard d’euros soit l’équivalent d’une année de chiffre d’affaires de la filière. Le président de la CFA le rappelle à Hugues Beyler - représentant de la Fédération du commerce et de la distribution - : « un mode de production standard est toujours nécessaire pour satisfaire les catégories les plus modestes de la population française mais il faut respecter la hiérarchie des prix et force est de constater qu’aujourd’hui tous les acteurs ne jouent pas le jeu ».
Bref…
Pour regagner des parts de marché, la filière doit donc mettre en avant ses atouts. Le made in France doit être reconnu comme le symbole de la qualité. Mais chacun doit jouer son rôle. Les distributeurs ont le leur dans la mise en avant de l’origine France. L’Etat doit aussi faire ses preuves dans sa capacité à adapter ses cahiers des charges pour sa restauration collective car comme le souligne Dominique Bénezet, du syndicat national de la restauration collective, « l’Etat doit être l’exemple alors comment expliquer le retrait des aliments sous signe de qualité lors des derniers appels d’offres pour les centres pénitentiaires ?» Pour la filière avicole, la généralisation, à l’échelle européenne, de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans les produits transformés est indispensable. Mais à quoi bon élaborer un plan stratégique, si la filière n’a toujours pas réussi à mettre en place une interprofession pour défendre ses intérêts ? Tels sont les enjeux que posent les Etats généraux de l’alimentation, la profession se doit d’y répondre.
La Confédération française de l'Aviculture appelle de ses vœux une interprofession

Mesures de biosécurité renforcées suite aux vagues successives de l’Influenza aviaire, vécu comme un véritable tsunami par les éleveurs touchés ; écoute des évolutions sociétales sur le bien-être animal, sécurité alimentaire, constat de la baisse de la consommation de produits carnés qui n’épargne pas les produits de l’aviculture, demande de solutions alternatives pour la filière œufs... Autant de sujets qui amènent la filière à repenser ses modes de productions pour répondre aux nouvelles attentes des marchés et des consommateurs. Une politique d’investissement ambitieuse à hauteur de 1 milliard d’€ sur cinq ans via une augmentation des PCAE et un fléchage d’une partie du plan de 5 milliards annoncé par le gouvernement vers les filières avicoles doivent permettre d’agir sur le maillon de la production par la modernisation des bâtiments pour répondre aux risques sanitaires, environnementaux et satisfaire le bien-être animal. Ces mesures doivent aussi améliorer l’attractivité du métier, intensifier la modernisation des abattoirs et des couvoirs, telle est la stratégie proposée par la CFA et les partenaires de la filière.
Une interprofession "vite"
Si des structures existent pour chacun des maillons de la filière, la nécessité de construire une interprofession capable d’apporter concertation et réactivité pour faire face à ses nouveaux défis semble plus que nécessaire. Les acteurs présents en ont conscience, reste à se mettre en route. Christiane Lambert dans son discours l’a rappelé, « les Etats généraux sont une opportunité pour enfin accéder à nos requêtes. L’Etat va dans ce sens. A nous d’être à la hauteur en étant cohérents et unis. L’interprofession doit être une force ». Cette interprofession ne sera efficace qu’à deux conditions, soulignait le président de la CFA, Jean-Michel Schaeffer : celle de l'implication des réseaux de distribution (restauration et grande distribution) et celle d'une direction générale de sa gouvernance administrative à temps plein.
Export à bout de souffle
Car le constat est sans appel : la France, aussi performante soit elle, ne pourra jamais concurrencer le brésil, la Thaïlande et l’Ukraine sur la vente de produits basiques sur le marché à l’exportation. Ils ont dans leurs coûts de productions des atouts structurels que nous ne possédons pas. Cependant la France a encore largement des atouts à faire valoir et un savoir-faire indéniable en matière de technicité et de professionnalisme. Si une partie de la production aujourd’hui destinée à l’export pourrait être progressivement réorientée dans le cadre de la stratégie de reconquête du marché intérieur, la CFA plaide aussi pour la poursuite et la consolidation de la politique export des filières par la mise en œuvre d’une montée en gamme des produits destinés aux marchés extérieurs.
Faire prendre la mayonnaise
Si l’affaire du Fipronil a démontré le sérieux de la filière Œufs française, il n’en demeure pas moins que le consommateur oriente ses choix vers les œufs plein air et bio. La filière conventionnelle est en pleine mutation, elle s’est engagée dans une démarche proactive et a investi un milliard d’euros soit l’équivalent d’une année de chiffre d’affaires de la filière. Le président de la CFA le rappelle à Hugues Beyler - représentant de la Fédération du commerce et de la distribution - : « un mode de production standard est toujours nécessaire pour satisfaire les catégories les plus modestes de la population française mais il faut respecter la hiérarchie des prix et force est de constater qu’aujourd’hui tous les acteurs ne jouent pas le jeu ».
Bref…
Pour regagner des parts de marché, la filière doit donc mettre en avant ses atouts. Le made in France doit être reconnu comme le symbole de la qualité. Mais chacun doit jouer son rôle. Les distributeurs ont le leur dans la mise en avant de l’origine France. L’Etat doit aussi faire ses preuves dans sa capacité à adapter ses cahiers des charges pour sa restauration collective car comme le souligne Dominique Bénezet, du syndicat national de la restauration collective, « l’Etat doit être l’exemple alors comment expliquer le retrait des aliments sous signe de qualité lors des derniers appels d’offres pour les centres pénitentiaires ?» Pour la filière avicole, la généralisation, à l’échelle européenne, de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans les produits transformés est indispensable. Mais à quoi bon élaborer un plan stratégique, si la filière n’a toujours pas réussi à mettre en place une interprofession pour défendre ses intérêts ? Tels sont les enjeux que posent les Etats généraux de l’alimentation, la profession se doit d’y répondre.