56e concours des Grands vins de France
La consécration
Consécration, reconnaissance, triomphe… Les superlatifs pleuvent dans la presse au sujet de ce 56e concours des Grands vins de France à Mâcon qui a battu tous ses records : 11.048 échantillons, 2.500 dégustateurs, l’efficacité des nouveaux locaux et du caveau, la satisfaction des visiteurs, dégustateurs et viticulteurs (au concours comme au Salon), la visite du ministre de l’Agriculture…
En France, il y a deux grands concours viticoles », déclarait le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, en inauguration du 56e concours des Grands vins de France au parc des expositions de Mâcon, le samedi 17 avril. « Loin, loin devant… », ménageant le suspens, « il y a le concours de Mâcon et après, en retrait, il y a le concours général des vins à Paris », congratulait le ministre, en direction des organisateurs et de l’ensemble des jurés.
Une consécration donc pour le comité des salons, concours et Foire nationale des vins à Mâcon, qui se voit récompensé de son professionnalisme et de tous ses efforts de qualité. Une véritable reconnaissance nationale et, au-delà, pour ce concours qui peut se revendiquer clairement comme la capitale des concours vineux. Un bonheur n’arrivant jamais seul, le nouveau caveau a parfaitement rempli son rôle, a démontré son utilité et efficacité, et a permis une organisation et une tenue du concours exemplaires. Battant tous les records depuis l’instauration des limitations du nombre d’échantillons autorisés par opérateurs, 11.048 vins dégustés, plus de 33.000 échantillons et presque 2.500 jurés, sélectionnés sur leurs aptitudes, se sont rencontrés pour des dégustations se réalisant dans des conditions optimales. Le cortège d’élus et d’officiels, ainsi que les nombreux journalistes locaux et nationaux, vont certainement encore asseoir davantage le concours et sa reconnaissance.
Retombées économiques considérables
Le président du Comité, Bernard Delaye remerciait particulièrement tous les viticulteurs et jurés pour leurs confiances renouvelées, année après année.
Le sénateur maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, demandait, pour classer les concours, « la mise en place d’une commission informelle qui déterminerait une charte de qualité des concours pour avoir demain des concours, comme celui de Mâcon, à la renommée internationale ». Une classification qui permettrait aussi « des retombées économiques considérables » pour toute la région, « puisque les estampilles sont reconnues dans le monde entier ».
T
rop de labels, tuent les labels
En effet, conscient de la multiplication des concours, le ministre se déclarait vigilant : « trop de labels tuent les labels. Les consommateurs ne s’y retrouvent pas ». C’est par ce concept que Bruno Le Maire répondait à la demande et demandait immédiatement « au maire de Mâcon de présider une telle commission » lors de sa future mise en place : « il y a urgence à ne pas multiplier les signes de qualité, les médailles. Il y a intérêt à clarifier et à instaurer une charte de qualité pour les labels viticoles, comme pour les labels agricoles, pour éviter le parasitage par des labels d’autres concours qui n’ont pas la même notoriété, ni la même rigueur ». Affichant déjà sa volonté de bien faire, Jean-Patrick Courtois imaginait même « une estampille française et européenne ». Un classement qui aurait le mérite de légitimer les concours sérieux comme celui de Mâcon. Tous rappelaient l’intérêt « évident » pour les viticulteurs d’obtenir « une meilleure valorisation de leurs produits », « essentielle », rappelait le ministre .
“L’eau fait pleurer, le vin fait chanter”
Pour Bruno Le Maire, qui se déclarait « grand amateur de vins », l’agriculture, la viticulture et les concours, tels que celui de mâcon, « ont un très bel avenir », si on leur « donne des perspectives » durables. Il concluait par un dicton : “l’eau fait pleurer ; le vin fait chanter” et souhaitait aux 2.500 jurés, et à toute la société française, « de beaucoup chanter » dans le futur.
La médaille d’or des concours réside désormais bien en Bourgogne du Sud.
Cédric Michelin
Le palmarès complet des viticulteurs de Saône-et-Loire sera dévoilé dans un prochain numéro, ainsi que dans notre numéro spécial “Dégustations en Bourgogne du Sud”.