La coopérative Téol planche sur sa stratégie pour les dix ans à venir
En dépit d’un chiffre d’affaires en hausse, la coopérative Téol voit son résultat se dégrader du fait de charges inattendues. La sécheresse fragilise encore un peu plus les adhérents et la future séparation du conseil et de la vente incite à engager une réflexion stratégique.

Pour l’exercice 2017-2018, la coopérative Téol a réalisé un chiffre d’affaires de 21,6 millions d’euros en hausse de 3,78%. Mais son résultat net est négatif à – 260.500 €. C’est notamment la conséquence d’une récolte de céréales en hausse de + 50% (15.500 tonnes), laquelle a engendré des frais de stockage et collecte supplémentaires, expliquaient les responsables de Téol. Avec 49.890 tonnes commercialisé, la coopérative a vu son chiffre d’affaires aliment diminuer. Représentant plus de la moitié de ce tonnage, le site de Charolles a produit 1.700 tonnes de moins et celui de Luzy cent tonnes de moins. En revanche, Téol a commercialisé 1.600 tonnes de matières premières en plus pour un total de 8.500 tonnes.
La coopérative enregistre une nette augmentation des ventes d’engrais et amendement de + 900 tonnes. Sur ce poste, le chiffre d’affaires du groupe progresse de + 215.000 euros.
Impactée par la sécheresse
L’activité de Téol a bien entendu été fortement impactée par la sécheresse. La coopérative s’est démenée pour trouver des produits cellulosiques. « Avec des volumes engagés comme d’habitude bien avant récolte, il a fallu trouver de la marchandise ailleurs », confiait le directeur Philippe Saudin. De la pulpe a été dégotée jusqu’en Ukraine. Au final, « nous avons ce qu’il nous faut, mais à des prix beaucoup plus élevés », indiquait le directeur. Pour pallier le déficit de fourrage, la coopérative a dû livrer 2.500 tonnes de paille. Mais faute d’avoir tenu leurs engagements, les fournisseurs ont facturé cette paille le double de ce qu’il était prévu au départ, rapporte Philippe Saudin. A cela s’ajoutent 4.500 tonnes de balles de maïs ensilage.
A ce stade de l’hiver, des incertitudes demeurent quant aux besoins à venir des éleveurs. Pour la coopérative, s’ajoute aussi la question du tarif final de ces marchandises qu’il a fallu acheter cher. Inquiétude aussi pour les trésoreries des adhérents. Les volumes de créances vont forcément s’en ressentir, redoutent les responsables de Téol qui s’attendent à des allongements supplémentaires des délais de paiement. Au chapitre de la sécheresse toujours, les éleveurs vont devoir composer avec des rations atypiques, faisait remarquer le président Gilles Mazille. Face à cette situation inédite, les techniciens joueront un rôle de premier plan et devront « être à l’écoute, savoir solutionner les problèmes mais aussi rebooster le moral des adhérents », estimait le président.
Avenir incertain
Malgré ce contexte difficile, Téol continue d’aider les jeunes. 42 adhérents en ont bénéficié lors du dernier exercice recevant l’équivalent de 8.350 € en ristournes. Dans une conjoncture peu favorable, la structure a préféré modérer les investissements cette année. L’exercice 2018-2019 s’annonce d’ores et déjà compliqué et a débuté par une nouvelle collecte de céréales pléthorique et donc coûteuse en charges. Il y a aussi la perspective de la loi imposant la séparation du conseil et de la vente à compter de 2020 avec une baisse de marge de manoeuvre importante à attendre, anticipait Philippe Saudin. Autant d’incertitudes qui ont amenés les administrateurs de la coopérative à vouloir engager une réflexion stratégique à dix ans.
La coopérative Téol planche sur sa stratégie pour les dix ans à venir

Pour l’exercice 2017-2018, la coopérative Téol a réalisé un chiffre d’affaires de 21,6 millions d’euros en hausse de 3,78%. Mais son résultat net est négatif à – 260.500 €. C’est notamment la conséquence d’une récolte de céréales en hausse de + 50% (15.500 tonnes), laquelle a engendré des frais de stockage et collecte supplémentaires, expliquaient les responsables de Téol. Avec 49.890 tonnes commercialisé, la coopérative a vu son chiffre d’affaires aliment diminuer. Représentant plus de la moitié de ce tonnage, le site de Charolles a produit 1.700 tonnes de moins et celui de Luzy cent tonnes de moins. En revanche, Téol a commercialisé 1.600 tonnes de matières premières en plus pour un total de 8.500 tonnes.
La coopérative enregistre une nette augmentation des ventes d’engrais et amendement de + 900 tonnes. Sur ce poste, le chiffre d’affaires du groupe progresse de + 215.000 euros.
Impactée par la sécheresse
L’activité de Téol a bien entendu été fortement impactée par la sécheresse. La coopérative s’est démenée pour trouver des produits cellulosiques. « Avec des volumes engagés comme d’habitude bien avant récolte, il a fallu trouver de la marchandise ailleurs », confiait le directeur Philippe Saudin. De la pulpe a été dégotée jusqu’en Ukraine. Au final, « nous avons ce qu’il nous faut, mais à des prix beaucoup plus élevés », indiquait le directeur. Pour pallier le déficit de fourrage, la coopérative a dû livrer 2.500 tonnes de paille. Mais faute d’avoir tenu leurs engagements, les fournisseurs ont facturé cette paille le double de ce qu’il était prévu au départ, rapporte Philippe Saudin. A cela s’ajoutent 4.500 tonnes de balles de maïs ensilage.
A ce stade de l’hiver, des incertitudes demeurent quant aux besoins à venir des éleveurs. Pour la coopérative, s’ajoute aussi la question du tarif final de ces marchandises qu’il a fallu acheter cher. Inquiétude aussi pour les trésoreries des adhérents. Les volumes de créances vont forcément s’en ressentir, redoutent les responsables de Téol qui s’attendent à des allongements supplémentaires des délais de paiement. Au chapitre de la sécheresse toujours, les éleveurs vont devoir composer avec des rations atypiques, faisait remarquer le président Gilles Mazille. Face à cette situation inédite, les techniciens joueront un rôle de premier plan et devront « être à l’écoute, savoir solutionner les problèmes mais aussi rebooster le moral des adhérents », estimait le président.
Avenir incertain
Malgré ce contexte difficile, Téol continue d’aider les jeunes. 42 adhérents en ont bénéficié lors du dernier exercice recevant l’équivalent de 8.350 € en ristournes. Dans une conjoncture peu favorable, la structure a préféré modérer les investissements cette année. L’exercice 2018-2019 s’annonce d’ores et déjà compliqué et a débuté par une nouvelle collecte de céréales pléthorique et donc coûteuse en charges. Il y a aussi la perspective de la loi imposant la séparation du conseil et de la vente à compter de 2020 avec une baisse de marge de manoeuvre importante à attendre, anticipait Philippe Saudin. Autant d’incertitudes qui ont amenés les administrateurs de la coopérative à vouloir engager une réflexion stratégique à dix ans.