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Coopérative Téol

La coopérative Téol se dote d'un plan stratégique pour durer

Le manque d’herbe dans les élevages n’a pas profité au résultat économique de Téol pourtant spécialisée dans les aliments. Aux côtés de ses adhérents dans une conjoncture difficile, cette coopérative à taille humaine vient de se doter d’une nouvelle feuille de route pour assurer sa pérennité.

La coopérative Téol se dote d'un plan stratégique pour durer

Malgré un chiffre d’affaires en hausse à 24 millions d’euros, la coopérative Téol a connu un résultat décevant sur l’exercice 2018-2019. Et l’année civile 2019, avec une seconde sécheresse consécutive, ressemble beaucoup à l’exercice clos, présentait le président Gilles Mazille. L’activité collecte de céréales a connu une nouvelle hausse cette année avec 15.900 tonnes de grains réceptionnés. Le chiffre d’affaires des engrais et amendements a progressé de + 160.000 €, « mais pas par le volume », tempérait le directeur Philippe Saudin. En fait, la coopérative a commercialisé mille tonnes de moins en 2018-2019 et ce sont les prix haussiers des engrais qui expliquent l’augmentation du chiffre d’affaire sur ce poste.

Marges en baisse

En hausse de + 6%, le tonnage de l’activité aliment s’élève à 53.000 tonnes représentant 60% du chiffre d’affaires de Téol. S’il a augmenté, le chiffre d’affaires liés aux aliments n’est pas à la hauteur de la sécheresse vécue. En effet, répondant aux besoins de ses adhérents, la coopérative a livré 9.000 tonnes de paille, maïs ensilage, foin. « Des produits représentant du volume mais avec des marges faibles », commentait le directeur.

Cette année encore, la hausse du chiffre d’affaires de Téol va de pair avec une augmentation des créances d’un montant de 6 millions d’euros. Liée aux difficultés économiques d’un certain nombre d’éleveurs, le phénomène s’amplifie depuis 2017, s’inquiétait Philippe Saudin.

A noter la bonne progression du chiffre d’affaires des magasins grand public avec le succès confirmé des produits de terroir. Succès aussi pour le jeune Gamm Vert de Blanzy, malgré un accès routier compromis par des travaux sur l’échangeur de la RCEA voisin.

Retrouver la performance financière

Au sortir d’un second exercice comptable se soldant avec un résultat décevant, le conseil d’administration de Téol s’est lancé dans l’écriture d’un nouveau projet d’entreprise. Il s’agit de « retrouver une performance financière suffisante pour assurer la pérennité de la coopérative », présentait Gilles Mazille. Le conseil d’administration s’est ainsi réuni en séminaire au mois de décembre 2018. Sa volonté est « de conserver l’autonomie de Téol et son périmètre, avec le souci permanent de la satisfaction client, tout en surveillant en permanence l’indicateur économique pour éviter les dérapages », expliquait le président. Avec l’aide de consultants, un travail d’audit, une enquête auprès des adhérents et des salariés de l’entreprise ont permis de déboucher sur une feuille de route en six chantiers : aliment bétail, aliment volailles, achat/vente céréales, produits phytosanitaires, nouveaux services, vie de la coop. Pour renforcer l’équipe dirigeante, un « directeur des opérations » sera recruté et la concrétisation de ce nouveau plan stratégique est prévue pour 2019-2020.