La "côte chalonnaise" dans la rue
bourgogne identifié côte chalonnaise se sont réunis à
Bissey-sous-Cruchaud pour faire le point sur cette appellation régionale
encore trop méconnue. Une communication spécifique pourrait bientôt
être mise en place.
Ces bourgognes identifiés géographiquement sont en effet principalement acheté en local ou sur les marchés français mais peine à s’exporter. Quelques vignerons ont participé aux Grands jours de Bourgogne, en novembre dernier, lors du week-end de la vente des Hospices de Beaune mais se sont retrouvés en face du stand des Gevrey-Chambertin et Puligny-Montrachet. Dur dur…
Communication avec les bourgognes côte-d’or
Président du syndicat des Bourgognes, Gérard Maitre évoquait la possibilité d’une communication avec les autres vins de l’appellation régionale Bourgogne identifié par un secteur géographique. « Cet été, nous avons rencontré les vignerons de l’Yonne pour imaginer une communication spécifique commune, peut-être en 2014, peut être à l’occasion du lancement des bourgognes côte-d’or, afin d’expliquer les typicités de chacune des régions identifiées », expliquait l’ancien président de la cave de Buxy.
Pour autant, les cours sont toujours bien orientés sur les marchés entre producteurs et négociants. « Des contrats signés mais révisables place les pièces (228 l) de bourgognes rouges à 850 €/pièce. On entend déjà 1.000 €/pièce mais c’est du cours terme. En revanche, les courtiers recherchent du crémant mais n’en trouvent pas car il n’y a pas les rendements ». Effectivement, cette nouvelle est accompagnée de son pendant moins enviable : la floraison s’est mal passée dans la plupart des secteurs précoces et la vendange 2013 s’annonce faible en volume : 1,330 millions d’hectolitres pour toute la Bourgogne selon le BIVB, soit 15 % en moins que la moyenne décennale (si on retranche l’année atypique de 2003 et sa canicule).
La bataille des rendements ou de l’enrichissement ?
Les producteurs de Bourgogne côte chalonnaise demandait à Gérard Maitre d’expliquer la hausse (+2 hl/ha) de rendements, demandée à l’INAO, acceptée cette année. Les vignerons auraient visiblement préféré obtenir le droit de chaptaliser jusqu’à 2° (1,5° toujours autorisé). Gérard Maitre resituait la demande dans le contexte de l’année, avec la mise en place des VCI pour la récolte 2013 (reste encore à obtenir la signature du Ministre, NDLR) : « Suite à la demande de la création d’un système de réserve, les ODG gérant des vins blanc peuvent demander l’accès aux VCI pour que leurs viticulteurs en fasse individuellement la demande ensuite et mette une part de leur production annuelle en réserve, réserve construite entre le rendement et le rendement butoir. Par exemple, pour les côtes chalonnaises blanches, on est à 67 hl/ha et 73 hl/ha en rendement butoir donc, vous avez la possibilité de constituer un VCI au maximum de 6 hl/ha (73-67=6). Ce VCI est un volume produit dans les conditions de l’appellation mais apparaitra à part dans une colonne sur vos déclarations de récolte. Au niveau du syndicat des bourgognes, on a demandé une augmentation des rendements de 1 hl/ha avec toujours les 2 hl/ha d’écart en moins pour ceux identifiés comme vous à l’ODG côte chalonnaise. Cette demande n’était pas incompatible avec la demande de VCI mais il n’est pas impossible que l’INAO –le 7 novembre– décide de rogner l’hectolitre en plus obtenu, mais sur le VCI. Le rendement butoir des Bourgognes retomberait alors à 74 hl/ha ».