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Cuma de Lugny

La Cuma de Lugny a profité de ses 70 ans pour mettre en pleine lumière son investissement en matière de traitement des effluents vitivinicoles

1947-2017 : 70 ans que la Cuma de Lugny a été créée pour venir en aide à ses adhérents. Le 22 juillet, l’anniversaire a permis de montrer à tous l’engagement du monde viticole en faveur de l’environnement. Retour.

La Cuma de Lugny a profité de ses 70 ans pour mettre en pleine lumière son investissement en matière de traitement des effluents vitivinicoles

« En 1947, quand le monde agricole était en grande difficulté, il était fréquent de voir qu'un agriculteur était aussi viticulteur, céréalier, éleveur, maraîcher, voire même boucher ! Par contre, beaucoup moins agent administratif qu'aujourd'hui ». C’est ainsi qu’Yvon Pourmonet, président de la Cuma (coopérative d'utilisation du matériel agricole) de Lugny, choisissait de commencer son intervention, samedi 22 au matin après avoir accueilli les adhérents pour célébrer les soixante ans de la structure. « Pour pallier les difficultés lies à cette multi-profession, à des finances quasi-inexistantes, la Cuma de Lugny était créée, regroupant au départ quatre communes : Lugny, Bissy, Cruzille et Grevilly. Son premier président fut Emile Blanc. Plus tard, dans les années 70, alors que la conjoncture était meilleure, la Cuma s’est mise à sommeiller. Et ce n’est à partir de 1994, sous la présidence de Jacques Magot, qu'elle reprend vie, retrouve une nouvelle dynamique ».

Une prise de conscience naturelle

A l'époque, la Cuma de Lugny comptait quarante adhérents et réalisait un chiffre d'affaires annuel de 8.000 €. En 1998, Daniel Chevenet accédait à la présidence et élargissait la Cuma à dix communes limitrophes. « Cette même année, suite à des essais de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire et le suivi des résidus de pesticides dans nos rivières, la profession a pris conscience des enjeux environnementaux. Beaucoup adoptaient la lutte raisonnée pour l'emploi des produits phytosanitaires », rappelait Yvon Pourmonet.

En 2005, alors que le Sivom envisage la réfection de la station d'épuration de Monbellet, une réflexion plus large s’ouvre. En effet, les lavages des machines à vendanger occasionnent d’importants flux d'effluents chargés de matières organiques. C’est certes ponctuel - le temps des vendanges - mais difficile à gérer pour la station d’épuration. C’est alors que germe, pour la Cuma, l’idée d’investir dans le traitement des effluents vitivinicoles et des effluents phytosanitaires.

Un lourd investissement…

Le projet se concrétisera peu à peu assez naturellement. Il faut dire que le contexte s’y prête : en 2007, la profession signe un accord-cadre avec l’Agence de l’eau, le Conseil général de Saône-et-Loire et la chambre d’agriculture, accord-cadre qui incitait les viticulteurs du Mâconnais à repenser le traitement de leurs effluents.

Le projet démarre en 2007, l’année des soixante ans de la Cuma. Il mettra trois ans à sortir de terre. L’aire de lavage et la station de traitement a coûté 1,3 million d’€, dont 80 % à la charge des coopérateurs. L’établissement est classé ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) et répond à ce titre à un cahier des charges drastiques imposés par la Dreal. Cela exige notamment des analyses et une traçabilité supplémentaire ainsi que des contrôles récurrents. L’équipement dont dispose aujourd’hui la Cuma est comparable à une station d’épuration équivalente à 40.000 habitants.

Depuis 2010, ce sont ainsi rien moins que 6.590 m3 d’effluents vinicoles et 125 m3 d’effluents viticoles qui sont traités chaque année avant d’être rejetés dans le milieu naturel. Des effluents issus des vingt-cinq  machines à vendanger et des trente-cinq pulvérisateurs appartenant à une trentaine de vignerons et qui sont ainsi traités par la station de traitement de la Cuma de Lugny. Chaque année, vingt-six prélèvements à l’entrée et à la sortie de la station sont analysés par un laboratoire indépendant. A ce jour, toutes ces analyses sont conformes aux exigences réglementaires. Un engagement qui témoigne de l’investissement de la profession en faveur de l’environnement et de sa préservation.

D’après Rodolphe Bredin, Mâcon Infos

La Cuma de Lugny a profité de ses 70 ans pour mettre en pleine lumière son investissement en matière de traitement des effluents vitivinicoles

La Cuma de Lugny a profité de ses 70 ans pour mettre en pleine lumière son investissement en matière de traitement des effluents vitivinicoles

« En 1947, quand le monde agricole était en grande difficulté, il était fréquent de voir qu'un agriculteur était aussi viticulteur, céréalier, éleveur, maraîcher, voire même boucher ! Par contre, beaucoup moins agent administratif qu'aujourd'hui ». C’est ainsi qu’Yvon Pourmonet, président de la Cuma (coopérative d'utilisation du matériel agricole) de Lugny, choisissait de commencer son intervention, samedi 22 au matin après avoir accueilli les adhérents pour célébrer les soixante ans de la structure. « Pour pallier les difficultés lies à cette multi-profession, à des finances quasi-inexistantes, la Cuma de Lugny était créée, regroupant au départ quatre communes : Lugny, Bissy, Cruzille et Grevilly. Son premier président fut Emile Blanc. Plus tard, dans les années 70, alors que la conjoncture était meilleure, la Cuma s’est mise à sommeiller. Et ce n’est à partir de 1994, sous la présidence de Jacques Magot, qu'elle reprend vie, retrouve une nouvelle dynamique ».

Une prise de conscience naturelle

A l'époque, la Cuma de Lugny comptait quarante adhérents et réalisait un chiffre d'affaires annuel de 8.000 €. En 1998, Daniel Chevenet accédait à la présidence et élargissait la Cuma à dix communes limitrophes. « Cette même année, suite à des essais de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire et le suivi des résidus de pesticides dans nos rivières, la profession a pris conscience des enjeux environnementaux. Beaucoup adoptaient la lutte raisonnée pour l'emploi des produits phytosanitaires », rappelait Yvon Pourmonet.

En 2005, alors que le Sivom envisage la réfection de la station d'épuration de Monbellet, une réflexion plus large s’ouvre. En effet, les lavages des machines à vendanger occasionnent d’importants flux d'effluents chargés de matières organiques. C’est certes ponctuel - le temps des vendanges - mais difficile à gérer pour la station d’épuration. C’est alors que germe, pour la Cuma, l’idée d’investir dans le traitement des effluents vitivinicoles et des effluents phytosanitaires.

Un lourd investissement…

Le projet se concrétisera peu à peu assez naturellement. Il faut dire que le contexte s’y prête : en 2007, la profession signe un accord-cadre avec l’Agence de l’eau, le Conseil général de Saône-et-Loire et la chambre d’agriculture, accord-cadre qui incitait les viticulteurs du Mâconnais à repenser le traitement de leurs effluents.

Le projet démarre en 2007, l’année des soixante ans de la Cuma. Il mettra trois ans à sortir de terre. L’aire de lavage et la station de traitement a coûté 1,3 million d’€, dont 80 % à la charge des coopérateurs. L’établissement est classé ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) et répond à ce titre à un cahier des charges drastiques imposés par la Dreal. Cela exige notamment des analyses et une traçabilité supplémentaire ainsi que des contrôles récurrents. L’équipement dont dispose aujourd’hui la Cuma est comparable à une station d’épuration équivalente à 40.000 habitants.

Depuis 2010, ce sont ainsi rien moins que 6.590 m3 d’effluents vinicoles et 125 m3 d’effluents viticoles qui sont traités chaque année avant d’être rejetés dans le milieu naturel. Des effluents issus des vingt-cinq  machines à vendanger et des trente-cinq pulvérisateurs appartenant à une trentaine de vignerons et qui sont ainsi traités par la station de traitement de la Cuma de Lugny. Chaque année, vingt-six prélèvements à l’entrée et à la sortie de la station sont analysés par un laboratoire indépendant. A ce jour, toutes ces analyses sont conformes aux exigences réglementaires. Un engagement qui témoigne de l’investissement de la profession en faveur de l’environnement et de sa préservation.

D’après Rodolphe Bredin, Mâcon Infos

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