La dernière AG de l'AGC AS 71 a permis à chacun de prendre du recul sur le cours des choses
Le 29 juin, l’AGC AS 71 tenait son assemblée générale. L’occasion d’un coup de projecteur sur une structure qui ne fait pas de bruit, mais conforte son implantation. L’occasion aussi de revenir sur l’intervention de Karim Lapp, ingénieur et écologue, qui est intervenu sur le bio-mimétisme.

C’est devenu une habitude, les assemblées générales de l’association de gestion et de comptabilité (AGC) AS 71 se tiennent à Massily autour d’intervenants de qualité qui, à chaque fois, interpellent et amènent les participants à prendre du recul, à réfléchir, à remettre en cause aussi ses propres réflexions. Bref, à les enrichir.
Ce fut encore le cas cette année avec Karim Lapp, biologiste atypique s’il en est, qui fut l’un des pionniers du bio-mimétisme en Europe et co-fondateur de Biomimicry Europa France. Pendant plus d’une heure et demie, le scientifique a invité chacun à prendre du recul sur son quotidien pour regarder les véritables trésors d’intelligence que la nature a développé au fil de ses quatre milliards d’années d’évolution (lire à ce sujet l’encadré ci-dessous).
La source de l’innovation
« Aucun être vivant ne peut vivre seul », rappelait Karim Lapp, mettant en exergue l’interdépendance qui caractérise le vivant, invitant chacun à quitter son mode 2D pour directement s’inviter au mode 4D, la quatrième dimension étant le temps…
Prédation, compétition, sélection, symbiose, mutualisme, commensalisme ou encore coexistence. Autant de notions que le scientifique abordait avec l’assistance pour mettre en lumière, in fine, que les plus belles réussites de l’évolution tant dans le monde végétal qu’animal étaient issues de la symbiose, « laquelle permet d’innover ».
D’ores et déjà, les mondes végétal et animal sont source d’inspiration pour des industriels, pour des architectes et des designers en quête d’innovation. Mais il le sont aussi dans d’autres domaines, comme l’agriculture.
Au-delà de ces inventions technologiques, et pour rendre nos activités plus compatibles avec les limites de la biosphère, le bio-mimétisme se veut aussi porteur de solutions organisationnelles telles qu’utiliser les déchets comme ressources, ne pas épuiser ses stocks de ressources mais les renouveler, ne prélever que le nécessaire sans gaspiller, coopérer et se diversifier, se fournir localement.
Faire mieux avec plus d’efficacité
« Le monde qui nous entoure est vivant. Ce monde est une source d'émerveillement par sa beauté », rappelait le scientifique, lui qui a travaillé dans de grandes institutions et qui cultive avec soin son enfant intérieur lequel lui permet un regard toujours émerveillé sur le monde. « C'est aussi un univers fascinant de précision et de technologie. Aujourd'hui, notre monde va mal, érosion de la biodiversité, changement climatique, crises financières à répétition, pollutions, chômage... ».
Pour autant, s’il se définit lui même comme « un pessimiste mais qui se soigne ! », Karim Lapp se veut porteur de bonnes nouvelles : « toutes les solutions sont sous nos yeux, il nous suffit de prendre le temps de les regarder et de les voir ». S’il se félicite que le niveau de conscience augmente, il se dit persuadé que « nous avons les moyens techniques de faire différemment, de faire mieux et plus efficace ». Quant à l’agriculture, qui a connu la révolution verte des années 1960, il se dit convaincu qu’un modèle plus vertueux est appelé à émerger, notamment du fait de l’entrée en vigueur de la fiscalité Carbone. « L’enjeu est d’amener de la cohérence avec des politiques plus claires », poursuit-il, lui pour qui « un processus de changement se fait en plusieurs étapes ». Et de citer, « la prise de conscience, le début du changement, enfin l’effet seuil qui généralise le changement ». Un processus qui a déjà marqué de son empreinte le secteur énergétique alors que les énergies renouvelables absorbent désormais plus de 50 % des investissements mondiaux du secteur… au détriment des énergies fossiles.
Alors, une révolution ? Non, juste un changement de regard à la portée de tous et qui redonne du pouvoir à d'autres possibles.
Nicolas Durand
Encadré sans titre
Avec discrétion et régularité, l’AGC AS 71 poursuit son développement avec le souci réaffirmé par Robert Martin, son président, « de persister à placer l’adhérent au cœur de ses orientations et de cultiver une relation de service de proximité fondée sur l'expertise conseil », et ce quels que soient les secteurs d'activité.
En accompagnant plus de 1.500 entrepreneurs, AS 71 est de fait plus que jamais, par la transversalité des compétences de ses équipes, un partenaire reconnu aux côtés des acteurs économiques et des décideurs locaux, dans la dynamique des territoires.
La dernière AG de l'AGC AS 71 a permis à chacun de prendre du recul sur le cours des choses

C’est devenu une habitude, les assemblées générales de l’association de gestion et de comptabilité (AGC) AS 71 se tiennent à Massily autour d’intervenants de qualité qui, à chaque fois, interpellent et amènent les participants à prendre du recul, à réfléchir, à remettre en cause aussi ses propres réflexions. Bref, à les enrichir.
Ce fut encore le cas cette année avec Karim Lapp, biologiste atypique s’il en est, qui fut l’un des pionniers du bio-mimétisme en Europe et co-fondateur de Biomimicry Europa France. Pendant plus d’une heure et demie, le scientifique a invité chacun à prendre du recul sur son quotidien pour regarder les véritables trésors d’intelligence que la nature a développé au fil de ses quatre milliards d’années d’évolution (lire à ce sujet l’encadré ci-dessous).
La source de l’innovation
« Aucun être vivant ne peut vivre seul », rappelait Karim Lapp, mettant en exergue l’interdépendance qui caractérise le vivant, invitant chacun à quitter son mode 2D pour directement s’inviter au mode 4D, la quatrième dimension étant le temps…
Prédation, compétition, sélection, symbiose, mutualisme, commensalisme ou encore coexistence. Autant de notions que le scientifique abordait avec l’assistance pour mettre en lumière, in fine, que les plus belles réussites de l’évolution tant dans le monde végétal qu’animal étaient issues de la symbiose, « laquelle permet d’innover ».
D’ores et déjà, les mondes végétal et animal sont source d’inspiration pour des industriels, pour des architectes et des designers en quête d’innovation. Mais il le sont aussi dans d’autres domaines, comme l’agriculture.
Au-delà de ces inventions technologiques, et pour rendre nos activités plus compatibles avec les limites de la biosphère, le bio-mimétisme se veut aussi porteur de solutions organisationnelles telles qu’utiliser les déchets comme ressources, ne pas épuiser ses stocks de ressources mais les renouveler, ne prélever que le nécessaire sans gaspiller, coopérer et se diversifier, se fournir localement.
Faire mieux avec plus d’efficacité
« Le monde qui nous entoure est vivant. Ce monde est une source d'émerveillement par sa beauté », rappelait le scientifique, lui qui a travaillé dans de grandes institutions et qui cultive avec soin son enfant intérieur lequel lui permet un regard toujours émerveillé sur le monde. « C'est aussi un univers fascinant de précision et de technologie. Aujourd'hui, notre monde va mal, érosion de la biodiversité, changement climatique, crises financières à répétition, pollutions, chômage... ».
Pour autant, s’il se définit lui même comme « un pessimiste mais qui se soigne ! », Karim Lapp se veut porteur de bonnes nouvelles : « toutes les solutions sont sous nos yeux, il nous suffit de prendre le temps de les regarder et de les voir ». S’il se félicite que le niveau de conscience augmente, il se dit persuadé que « nous avons les moyens techniques de faire différemment, de faire mieux et plus efficace ». Quant à l’agriculture, qui a connu la révolution verte des années 1960, il se dit convaincu qu’un modèle plus vertueux est appelé à émerger, notamment du fait de l’entrée en vigueur de la fiscalité Carbone. « L’enjeu est d’amener de la cohérence avec des politiques plus claires », poursuit-il, lui pour qui « un processus de changement se fait en plusieurs étapes ». Et de citer, « la prise de conscience, le début du changement, enfin l’effet seuil qui généralise le changement ». Un processus qui a déjà marqué de son empreinte le secteur énergétique alors que les énergies renouvelables absorbent désormais plus de 50 % des investissements mondiaux du secteur… au détriment des énergies fossiles.
Alors, une révolution ? Non, juste un changement de regard à la portée de tous et qui redonne du pouvoir à d'autres possibles.
Nicolas Durand
Encadré sans titre
Avec discrétion et régularité, l’AGC AS 71 poursuit son développement avec le souci réaffirmé par Robert Martin, son président, « de persister à placer l’adhérent au cœur de ses orientations et de cultiver une relation de service de proximité fondée sur l'expertise conseil », et ce quels que soient les secteurs d'activité.
En accompagnant plus de 1.500 entrepreneurs, AS 71 est de fait plus que jamais, par la transversalité des compétences de ses équipes, un partenaire reconnu aux côtés des acteurs économiques et des décideurs locaux, dans la dynamique des territoires.