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Être ou ne pas être…

Là est la question !

Certains d’entre nous n’ont peut-être pas encore pris le temps de poster
leur bulletin de vote pour les élections à la chambre d’agriculture,
pensant que cela ne les concerne pas ou bien encore que le résultat du
scrutin ne changera rien pour eux…
Certes, le fait que la liste
présentée par le syndicalisme FDSEA/JA remporte les élections à la
chambre d’agriculture ne réglera pas les factures quotidiennes des
agriculteurs et ne réglera pas non plus tous les maux de l’agriculture
d’un coup de baguette magique…
Nous ne sommes pas là pour faire des
promesses démagogiques, ni faire miroiter monts et merveilles à chaque
paysan de Saône-et-Loire, et encore moins pour satisfaire de quelconques
ambitions personnelles.
La seule ambition qui anime les candidats de
la liste du syndicalisme majoritaire, c’est celle de servir
l’agriculture ainsi que les femmes et les hommes qui en vivent, en
œuvrant collectivement.
Le collectif, ce n’est pas qu’une vague
notion philosophique, utilisée à toutes les sauces, c’est un concept qui
a fait ses preuves, et qui est une base solide pour dessiner l’avenir.
Il
n’est qu’à regarder tout ce qui émane du collectif : les Cuma, les
coopératives, les Services de remplacement… Mais pour que ce collectif
prenne vie et fonctionne, il nous faut voir plus loin, dépasser nos
visions à court terme et faire fi de nos éventuelles discordes.
Avec
une démographie qui nous dessert et une pression technocratique toujours
plus éloignée des réalités de terrain, notre salut passera par une
organisation collective forte, qui saura conjuguer les compétences de
chacun et qui saura cultiver des alliances avec les autres forces
économiques de nos territoires, de façon à ce que la voix des
entrepreneurs que nous sommes soit entendue.
Faire mieux encore
Le
syndicalisme et la chambre d’agriculture - en partenariat avec d’autres
OPA - ont déjà fait leurs preuves sur de nombreux dossiers (gestion des
calamités, sècheresses, charte sur les zones humides, défense contre le
parc national dans la basse vallée du Doubs…) et il est sans doute
possible de faire encore mieux, c’est d’ailleurs notre ambition. Mais
pour que l’agriculture puisse bénéficier demain des opportunités qui
semblent se profiler à l’horizon, il lui faudra être présente et pour ce
faire, pour que sa voix compte, il faut que ses organisations soient
fortes, légitimées par un vote massif, sans équivoque en faveur de la
FDSEA et des JA. Il en va de notre crédibilité, mais aussi et surtout de
notre avenir. Car soyez certains que les décideurs et les pouvoirs
publics jugeront et interprèteront les votes des agriculteurs. Si le
syndicalisme n’est pas conforté, ce sera l’Etat qui le sera pour prendre
encore plus de mesures contreproductives…
Voter, c’est se donner les
moyens de peser sur les chantiers à venir tels que la Pac, le
renouvellement des générations, l’autonomie fourragère, la
contractualisation, la diversification…
En bref, avant le 31 janvier,
chacun aura donc le choix d’ÊTRE acteur de son destin et donc de celui
de l’agriculture en votant, ou de NE PAS L’ÊTRE en se moquant de tout,
du vote, du syndicalisme et en pensant qu’il se sortira bien d’affaire
seul. Dans ce cas, il devra avoir le courage de se demander s’il s’en
serait sorti depuis toutes ces années s’il avait été réellement seul,
sans profit indirect lié à l’œuvre collective conduite par d’autres ; LA
EST LA QUESTION…
David Bichet, président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire

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