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FDSEA de Saône-et-Loire

La FDSEA de Saône-et-Loire mobilise tout le monde

Le 9 décembre dernier à Chevagny-les-Chevrières, le conseil d’administration de la FDSEA faisait le point sur les dossiers de l’année et ceux de l’année prochaine, avec la Chambre d’Agriculture, les JA, les OPA du département ainsi que les administrations. En cette année élective à tous les échelons du réseau syndical, de nombreux sujets doivent être défendus.

Par Publié par Cédric Michelin

Zones défavorisée simple (ZDS), loi foncière 2022, réunions bout d’étables, opération Fermes ouvertes, grêle et toiture en amiante, droit à l’essai en société agricole… la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire sont mobilisés sur de nombreux dossiers. A commencer par la sécheresse, ou plutôt les sécheresses 2018 et 2019. Le dégrèvement TFNB devrait permettre une économie de 7 millions d’€ en 2019 pour les exploitations impactées, contre 4 millions d’€ en 2018. « Le taux d’indemnisation calculé par Télécalam est plus bas que l’an dernier (28% contre 38%), faisant que plus d’agriculteurs devraient être éligibles », expliquait Robert Martin, « mais les gens doivent mettre à jour leur relevé parcellaire Pac » pour ça. Côté calamités, « on a rattrapé tout le Clunisois et fait ce qu’on a pu sur la côte chalonnaise ». La réponse du CNGRA avait lieu ce 18 décembre. En dépendra également la réponse à apporter aux nombreuses remontées terrain au sujet de l’assurance prairie (lire aussi page 3). Tous en convenaient la meilleure assurance contre les aléas climatiques seraient d’avoir des prix à la production justes et valorisants pour consolider les exploitations.
Les FDSEA seront donc attentives aux suites des Egalim et n’excluent pas de faire des contrôles de prix dans les grandes surfaces « pour mettre la pression » à l’heure des négociations avec les centrales d’achat. En parallèle, « la section bovine a rencontré les groupements pour avancer sur les contrats de prix en marche avant », indiquait Michel Joly. Autre sujet lié aux Egalim, les Zones non traitées (ZNT). Les sections végétales de la FDSEA ont travaillé sur la charte départementale. La position FNSEA reste pour l’heure « pas de ZNT ; zéro mètre ». Des rencontres ont eu lieu avec les maires, les vignerons indépendants, les coopératives… mais pas avec les associations environnementales « qui ne sont pas venues, sans s’excuser » malgré les invitations de la profession. « Ça finira en justice de partout », anticipe Marc Sangoy, responsable environnement à l’Union viticole, « car ce serait vraiment nouveau qu’une charte départementale puisse déroger à un arrêté ministériel », analysait Thierry Igonnet, directeur FDSEA. Les conséquences seront également très locales, « si on doit arracher des vignes dès qu’un voisin lève le doigt. Et quid du prix du foncier, des fermages… ». Un courrier a été envoyé à la FNSEA pour alerter les administrations nationales.

Soutien incohérent du public

« Sauf que l’opinion publique soutien l’incohérence de nos élus, qui eux signent des accords de libre échange avec des pays ne respectant ni le bien-être animal, ni les ZNT », déplorait Luc Jeannin qui craint, comme tous, que cela ne fasse qu’augmenter les importations de produits moins disant.
Autre aberration, plusieurs études issues du plan Climat « disant que l’agriculture dans l’Autunois est par exemple le secteur le plus polluant car il y a plus de vaches que d’habitants ». Le mot d’ordre est donc de vite se rapprocher de sa Com Com pour redonner les chiffres compilés par la chambre d’Agriculture, et non ceux de cabinets parisiens lointains. Il y a urgence. « Avec le Pays Charolais, nous avons dû batailler avec le cabinet d’études pour contrebalancer leurs chiffres », alertait Louis Accary. « L’élevage compense deux tiers de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) avec les haies et prairies », rappelait Maurice Huet. Le travail reste donc long pour prouver scientifiquement toutes les vertus de l’élevage (lire aussi en page HH). Réaliser un bilan carbone de son exploitation est une opportunité pour avoir des arguments à son échelle individuel déjà. La profession réfléchit aussi à positionner l’élevage sur la certification Haute valeur environnementale (HVE) plébiscitée actuellement en viticulture et en grandes cultures. Il n'y a qu'ensemble que l'agriculture pourra gagner contre tous ses opposants et détracteurs.

La FDSEA de Saône-et-Loire mobilise tout le monde

Zones défavorisée simple (ZDS), loi foncière 2022, réunions bout d’étables, opération Fermes ouvertes, grêle et toiture en amiante, droit à l’essai en société agricole… la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire sont mobilisés sur de nombreux dossiers. A commencer par la sécheresse, ou plutôt les sécheresses 2018 et 2019. Le dégrèvement TFNB devrait permettre une économie de 7 millions d’€ en 2019 pour les exploitations impactées, contre 4 millions d’€ en 2018. « Le taux d’indemnisation calculé par Télécalam est plus bas que l’an dernier (28% contre 38%), faisant que plus d’agriculteurs devraient être éligibles », expliquait Robert Martin, « mais les gens doivent mettre à jour leur relevé parcellaire Pac » pour ça. Côté calamités, « on a rattrapé tout le Clunisois et fait ce qu’on a pu sur la côte chalonnaise ». La réponse du CNGRA avait lieu ce 18 décembre. En dépendra également la réponse à apporter aux nombreuses remontées terrain au sujet de l’assurance prairie (lire aussi page 3). Tous en convenaient la meilleure assurance contre les aléas climatiques seraient d’avoir des prix à la production justes et valorisants pour consolider les exploitations.
Les FDSEA seront donc attentives aux suites des Egalim et n’excluent pas de faire des contrôles de prix dans les grandes surfaces « pour mettre la pression » à l’heure des négociations avec les centrales d’achat. En parallèle, « la section bovine a rencontré les groupements pour avancer sur les contrats de prix en marche avant », indiquait Michel Joly. Autre sujet lié aux Egalim, les Zones non traitées (ZNT). Les sections végétales de la FDSEA ont travaillé sur la charte départementale. La position FNSEA reste pour l’heure « pas de ZNT ; zéro mètre ». Des rencontres ont eu lieu avec les maires, les vignerons indépendants, les coopératives… mais pas avec les associations environnementales « qui ne sont pas venues, sans s’excuser » malgré les invitations de la profession. « Ça finira en justice de partout », anticipe Marc Sangoy, responsable environnement à l’Union viticole, « car ce serait vraiment nouveau qu’une charte départementale puisse déroger à un arrêté ministériel », analysait Thierry Igonnet, directeur FDSEA. Les conséquences seront également très locales, « si on doit arracher des vignes dès qu’un voisin lève le doigt. Et quid du prix du foncier, des fermages… ». Un courrier a été envoyé à la FNSEA pour alerter les administrations nationales.

Soutien incohérent du public

« Sauf que l’opinion publique soutien l’incohérence de nos élus, qui eux signent des accords de libre échange avec des pays ne respectant ni le bien-être animal, ni les ZNT », déplorait Luc Jeannin qui craint, comme tous, que cela ne fasse qu’augmenter les importations de produits moins disant.
Autre aberration, plusieurs études issues du plan Climat « disant que l’agriculture dans l’Autunois est par exemple le secteur le plus polluant car il y a plus de vaches que d’habitants ». Le mot d’ordre est donc de vite se rapprocher de sa Com Com pour redonner les chiffres compilés par la chambre d’Agriculture, et non ceux de cabinets parisiens lointains. Il y a urgence. « Avec le Pays Charolais, nous avons dû batailler avec le cabinet d’études pour contrebalancer leurs chiffres », alertait Louis Accary. « L’élevage compense deux tiers de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) avec les haies et prairies », rappelait Maurice Huet. Le travail reste donc long pour prouver scientifiquement toutes les vertus de l’élevage (lire aussi en page HH). Réaliser un bilan carbone de son exploitation est une opportunité pour avoir des arguments à son échelle individuel déjà. La profession réfléchit aussi à positionner l’élevage sur la certification Haute valeur environnementale (HVE) plébiscitée actuellement en viticulture et en grandes cultures. Il n'y a qu'ensemble que l'agriculture pourra gagner contre tous ses opposants et détracteurs.

La FDSEA de Saône-et-Loire mobilise tout le monde

Zones défavorisée simple (ZDS), loi foncière 2022, réunions bout d’étables, opération Fermes ouvertes, grêle et toiture en amiante, droit à l’essai en société agricole… la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire sont mobilisés sur de nombreux dossiers. A commencer par la sécheresse, ou plutôt les sécheresses 2018 et 2019. Le dégrèvement TFNB devrait permettre une économie de 7 millions d’€ en 2019 pour les exploitations impactées, contre 4 millions d’€ en 2018. « Le taux d’indemnisation calculé par Télécalam est plus bas que l’an dernier (28% contre 38%), faisant que plus d’agriculteurs devraient être éligibles », expliquait Robert Martin, « mais les gens doivent mettre à jour leur relevé parcellaire Pac » pour ça. Côté calamités, « on a rattrapé tout le Clunisois et fait ce qu’on a pu sur la côte chalonnaise ». La réponse du CNGRA avait lieu ce 18 décembre. En dépendra également la réponse à apporter aux nombreuses remontées terrain au sujet de l’assurance prairie (lire aussi page 3). Tous en convenaient la meilleure assurance contre les aléas climatiques seraient d’avoir des prix à la production justes et valorisants pour consolider les exploitations.
Les FDSEA seront donc attentives aux suites des Egalim et n’excluent pas de faire des contrôles de prix dans les grandes surfaces « pour mettre la pression » à l’heure des négociations avec les centrales d’achat. En parallèle, « la section bovine a rencontré les groupements pour avancer sur les contrats de prix en marche avant », indiquait Michel Joly. Autre sujet lié aux Egalim, les Zones non traitées (ZNT). Les sections végétales de la FDSEA ont travaillé sur la charte départementale. La position FNSEA reste pour l’heure « pas de ZNT ; zéro mètre ». Des rencontres ont eu lieu avec les maires, les vignerons indépendants, les coopératives… mais pas avec les associations environnementales « qui ne sont pas venues, sans s’excuser » malgré les invitations de la profession. « Ça finira en justice de partout », anticipe Marc Sangoy, responsable environnement à l’Union viticole, « car ce serait vraiment nouveau qu’une charte départementale puisse déroger à un arrêté ministériel », analysait Thierry Igonnet, directeur FDSEA. Les conséquences seront également très locales, « si on doit arracher des vignes dès qu’un voisin lève le doigt. Et quid du prix du foncier, des fermages… ». Un courrier a été envoyé à la FNSEA pour alerter les administrations nationales.

Soutien incohérent du public

« Sauf que l’opinion publique soutien l’incohérence de nos élus, qui eux signent des accords de libre échange avec des pays ne respectant ni le bien-être animal, ni les ZNT », déplorait Luc Jeannin qui craint, comme tous, que cela ne fasse qu’augmenter les importations de produits moins disant.
Autre aberration, plusieurs études issues du plan Climat « disant que l’agriculture dans l’Autunois est par exemple le secteur le plus polluant car il y a plus de vaches que d’habitants ». Le mot d’ordre est donc de vite se rapprocher de sa Com Com pour redonner les chiffres compilés par la chambre d’Agriculture, et non ceux de cabinets parisiens lointains. Il y a urgence. « Avec le Pays Charolais, nous avons dû batailler avec le cabinet d’études pour contrebalancer leurs chiffres », alertait Louis Accary. « L’élevage compense deux tiers de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) avec les haies et prairies », rappelait Maurice Huet. Le travail reste donc long pour prouver scientifiquement toutes les vertus de l’élevage (lire aussi en page HH). Réaliser un bilan carbone de son exploitation est une opportunité pour avoir des arguments à son échelle individuel déjà. La profession réfléchit aussi à positionner l’élevage sur la certification Haute valeur environnementale (HVE) plébiscitée actuellement en viticulture et en grandes cultures. Il n'y a qu'ensemble que l'agriculture pourra gagner contre tous ses opposants et détracteurs.

La FDSEA de Saône-et-Loire mobilise tout le monde

Zones défavorisée simple (ZDS), loi foncière 2022, réunions bout d’étables, opération Fermes ouvertes, grêle et toiture en amiante, droit à l’essai en société agricole… la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire sont mobilisés sur de nombreux dossiers. A commencer par la sécheresse, ou plutôt les sécheresses 2018 et 2019. Le dégrèvement TFNB devrait permettre une économie de 7 millions d’€ en 2019 pour les exploitations impactées, contre 4 millions d’€ en 2018. « Le taux d’indemnisation calculé par Télécalam est plus bas que l’an dernier (28% contre 38%), faisant que plus d’agriculteurs devraient être éligibles », expliquait Robert Martin, « mais les gens doivent mettre à jour leur relevé parcellaire Pac » pour ça. Côté calamités, « on a rattrapé tout le Clunisois et fait ce qu’on a pu sur la côte chalonnaise ». La réponse du CNGRA avait lieu ce 18 décembre. En dépendra également la réponse à apporter aux nombreuses remontées terrain au sujet de l’assurance prairie (lire aussi page 3). Tous en convenaient la meilleure assurance contre les aléas climatiques seraient d’avoir des prix à la production justes et valorisants pour consolider les exploitations.
Les FDSEA seront donc attentives aux suites des Egalim et n’excluent pas de faire des contrôles de prix dans les grandes surfaces « pour mettre la pression » à l’heure des négociations avec les centrales d’achat. En parallèle, « la section bovine a rencontré les groupements pour avancer sur les contrats de prix en marche avant », indiquait Michel Joly. Autre sujet lié aux Egalim, les Zones non traitées (ZNT). Les sections végétales de la FDSEA ont travaillé sur la charte départementale. La position FNSEA reste pour l’heure « pas de ZNT ; zéro mètre ». Des rencontres ont eu lieu avec les maires, les vignerons indépendants, les coopératives… mais pas avec les associations environnementales « qui ne sont pas venues, sans s’excuser » malgré les invitations de la profession. « Ça finira en justice de partout », anticipe Marc Sangoy, responsable environnement à l’Union viticole, « car ce serait vraiment nouveau qu’une charte départementale puisse déroger à un arrêté ministériel », analysait Thierry Igonnet, directeur FDSEA. Les conséquences seront également très locales, « si on doit arracher des vignes dès qu’un voisin lève le doigt. Et quid du prix du foncier, des fermages… ». Un courrier a été envoyé à la FNSEA pour alerter les administrations nationales.

Soutien incohérent du public

« Sauf que l’opinion publique soutien l’incohérence de nos élus, qui eux signent des accords de libre échange avec des pays ne respectant ni le bien-être animal, ni les ZNT », déplorait Luc Jeannin qui craint, comme tous, que cela ne fasse qu’augmenter les importations de produits moins disant.
Autre aberration, plusieurs études issues du plan Climat « disant que l’agriculture dans l’Autunois est par exemple le secteur le plus polluant car il y a plus de vaches que d’habitants ». Le mot d’ordre est donc de vite se rapprocher de sa Com Com pour redonner les chiffres compilés par la chambre d’Agriculture, et non ceux de cabinets parisiens lointains. Il y a urgence. « Avec le Pays Charolais, nous avons dû batailler avec le cabinet d’études pour contrebalancer leurs chiffres », alertait Louis Accary. « L’élevage compense deux tiers de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) avec les haies et prairies », rappelait Maurice Huet. Le travail reste donc long pour prouver scientifiquement toutes les vertus de l’élevage (lire aussi en page HH). Réaliser un bilan carbone de son exploitation est une opportunité pour avoir des arguments à son échelle individuel déjà. La profession réfléchit aussi à positionner l’élevage sur la certification Haute valeur environnementale (HVE) plébiscitée actuellement en viticulture et en grandes cultures. Il n'y a qu'ensemble que l'agriculture pourra gagner contre tous ses opposants et détracteurs.