La feuille de route des Etats Généraux de l'Alimentation se dessine
Une feuille de route a été proposée par le ministère de l’Agriculture aux organisations professionnelles agricoles. Il s’agit d’un document de travail. Les OPA doivent faire connaître rapidement leur position au ministère. La FNSEA souhaite recentrer les débats autour du prix, la Confédération paysanne craint que l’agenda ne soit pas tenu. FNE trouve l’ensemble trop flou et souhaite reconnecter les débats aux enjeux climatiques.

Le ministère de l’Agriculture a livré aux organisations professionnelles agricoles un document de travail, que s’est procuré Agra Presse, sur l’organisation des États généraux de l’Alimentation qui vont débuter ce 20 juillet. L’événement débutera symboliquement par le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron.
Viennent ensuite les événements opérationnels : deux chantiers d’environ deux mois chacun, et une consultation publique. Le premier chantier portera sur « la création et la répartition de la valeur » et doit débuter le 20 juillet pour se terminer au 30 septembre ; le second chantier, sur « une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous", se déroulera du 1er septembre au 30 octobre. Une consultation publique en ligne sera organisée durant l’été, couplée à des débats « dans les territoires ».
Selon les organisations professionnelles, ces débats en territoires pourraient par exemple être organisés par des chambres d’agriculture, mais devraient être labellisés par le ministère.
La Confédération paysanne s’inquiète de l’agenda
Ce calendrier convient bien à la FNSEA, qui souhaite que la partie consacrée à la répartition de la valeur soit terminée avant le début des négociations commerciales, afin de ne pas revivre ce qui s’est passé avec la loi Sapin 2 (publication trop tardive par rapport aux négociations commerciales de début 2017). De son côté, la Confédération paysanne craint que le calendrier ne puisse pas être tenu : « Ils [les membres du gouvernement, ndlr] veulent aller très vite, mais ils ne sont pas prêts », explique-t-on à la Conf'. La Coordination rurale (CR) a un rendez-vous le 4 juillet avec Stéphane Travert. La CR pense demander la présidence de l’un des ateliers (sur « les prix d’achat des produits agricoles ») et souhaite « apporter de nouvelles questions qui ne sont pas présentes dans les ateliers ».
Quatorze ateliers, c’est trop aux yeux de la FNSEA
Le ministère de l’Agriculture propose de créer quatorze ateliers sur l’ensemble des États généraux (voir encadré), huit pour le premier chantier et six pour le second. Les thèmes abordés sont très divers, notamment dans le premier chantier, allant de la fixation des prix (relations commerciales, contractualisations…), thèmes très attendus par le syndicalisme majoritaire, aux orientations à fixer pour le plan d’aide à l’investissement de 5 milliards, en passant par la bioéconomie. Le second chantier porte plus davantage sur l’alimentation (qualité sanitaire, accès aux plus pauvres, étiquetage, gaspillage).
Quatorze chantiers, c’est trop, pour la FNSEA qui souhaiterait réduire le nombre de groupes à dix (cinq pour chaque phase), comme cela était prévu initialement, explique le syndicat, afin d’éviter « certaines redondances », et recadrer les débats autour du prix « comme l’avait promis Emmanuel Macron ». « Ceux qui essaient de minimiser l’aspect prix au profit des aspects qualité ou demandent des consommateurs ne servent pas les agriculteurs. Le cœur du sujet doit être la valeur, la contractualisation et le droit de la concurrence », insiste-t-on à la FNSEA.
Pour FNE, les objectifs sont « flous »
France Nature Environnement (réseau de 3 500 associations pour l’environnement) a adressé une lettre ouverte au président de la République, le 28 juin, pour lui exprimer ses craintes sur l’organisation des États généraux. « Nous nous interrogeons sur le flou qui les entoure », écrit le réseau associatif. Elle s’inquiète par ailleurs d’une « participation restreinte aux représentants agricoles, distributeurs et transformateurs sur le seul sujet du partage de la valeur ». FNE demande à Emmanuel Macron que les acteurs associatifs « aient une place, soient écoutés et entendus dès les premières discussions » des États généraux qui ne doivent pas dissocier « l’avenir des systèmes alimentaires français de la lutte contre le réchauffement climatique. »
Plusieurs associations environnementales doivent être reçues le même jour que les associations de consommateurs, le 30 juin, par le ministre de l’Agriculture, sur le calendrier des États généraux, explique-t-on chez FNE.
Une trentaine de participants
Nul ne sait exactement qui seront les personnes conviées à ces ateliers. Le document du ministère indique que chaque atelier réunirait une trentaine de participants. Chacun d’eux sera présidé par un acteur de la filière (un président d’organisation professionnelle). Une introduction doit être faite pour planter le décor. Des grands témoins seront conviés à intervenir (acteurs économiques, élus, porteurs de projet ayant réussi dans la mise en œuvre d’un projet innovant). Le rapporteur des réunions sera issu de l’administration.
Le ministère prévoit trois réunions d’une journée par atelier, puis le président de l’atelier devra remettre ses conclusions sous forme de recommandations d’actions à court et moyen terme, par ordre de priorité. Les points de divergence éventuels doivent être mentionnés. Et « chaque participant doit pouvoir trouver dans les conclusions des recommandations qui l’intéressent afin de réussir la mobilisation collective ».
La feuille de route des Etats Généraux de l'Alimentation se dessine

Le ministère de l’Agriculture a livré aux organisations professionnelles agricoles un document de travail, que s’est procuré Agra Presse, sur l’organisation des États généraux de l’Alimentation qui vont débuter ce 20 juillet. L’événement débutera symboliquement par le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron.
Viennent ensuite les événements opérationnels : deux chantiers d’environ deux mois chacun, et une consultation publique. Le premier chantier portera sur « la création et la répartition de la valeur » et doit débuter le 20 juillet pour se terminer au 30 septembre ; le second chantier, sur « une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous", se déroulera du 1er septembre au 30 octobre. Une consultation publique en ligne sera organisée durant l’été, couplée à des débats « dans les territoires ».
Selon les organisations professionnelles, ces débats en territoires pourraient par exemple être organisés par des chambres d’agriculture, mais devraient être labellisés par le ministère.
La Confédération paysanne s’inquiète de l’agenda
Ce calendrier convient bien à la FNSEA, qui souhaite que la partie consacrée à la répartition de la valeur soit terminée avant le début des négociations commerciales, afin de ne pas revivre ce qui s’est passé avec la loi Sapin 2 (publication trop tardive par rapport aux négociations commerciales de début 2017). De son côté, la Confédération paysanne craint que le calendrier ne puisse pas être tenu : « Ils [les membres du gouvernement, ndlr] veulent aller très vite, mais ils ne sont pas prêts », explique-t-on à la Conf'. La Coordination rurale (CR) a un rendez-vous le 4 juillet avec Stéphane Travert. La CR pense demander la présidence de l’un des ateliers (sur « les prix d’achat des produits agricoles ») et souhaite « apporter de nouvelles questions qui ne sont pas présentes dans les ateliers ».
Quatorze ateliers, c’est trop aux yeux de la FNSEA
Le ministère de l’Agriculture propose de créer quatorze ateliers sur l’ensemble des États généraux (voir encadré), huit pour le premier chantier et six pour le second. Les thèmes abordés sont très divers, notamment dans le premier chantier, allant de la fixation des prix (relations commerciales, contractualisations…), thèmes très attendus par le syndicalisme majoritaire, aux orientations à fixer pour le plan d’aide à l’investissement de 5 milliards, en passant par la bioéconomie. Le second chantier porte plus davantage sur l’alimentation (qualité sanitaire, accès aux plus pauvres, étiquetage, gaspillage).
Quatorze chantiers, c’est trop, pour la FNSEA qui souhaiterait réduire le nombre de groupes à dix (cinq pour chaque phase), comme cela était prévu initialement, explique le syndicat, afin d’éviter « certaines redondances », et recadrer les débats autour du prix « comme l’avait promis Emmanuel Macron ». « Ceux qui essaient de minimiser l’aspect prix au profit des aspects qualité ou demandent des consommateurs ne servent pas les agriculteurs. Le cœur du sujet doit être la valeur, la contractualisation et le droit de la concurrence », insiste-t-on à la FNSEA.
Pour FNE, les objectifs sont « flous »
France Nature Environnement (réseau de 3 500 associations pour l’environnement) a adressé une lettre ouverte au président de la République, le 28 juin, pour lui exprimer ses craintes sur l’organisation des États généraux. « Nous nous interrogeons sur le flou qui les entoure », écrit le réseau associatif. Elle s’inquiète par ailleurs d’une « participation restreinte aux représentants agricoles, distributeurs et transformateurs sur le seul sujet du partage de la valeur ». FNE demande à Emmanuel Macron que les acteurs associatifs « aient une place, soient écoutés et entendus dès les premières discussions » des États généraux qui ne doivent pas dissocier « l’avenir des systèmes alimentaires français de la lutte contre le réchauffement climatique. »
Plusieurs associations environnementales doivent être reçues le même jour que les associations de consommateurs, le 30 juin, par le ministre de l’Agriculture, sur le calendrier des États généraux, explique-t-on chez FNE.
Une trentaine de participants
Nul ne sait exactement qui seront les personnes conviées à ces ateliers. Le document du ministère indique que chaque atelier réunirait une trentaine de participants. Chacun d’eux sera présidé par un acteur de la filière (un président d’organisation professionnelle). Une introduction doit être faite pour planter le décor. Des grands témoins seront conviés à intervenir (acteurs économiques, élus, porteurs de projet ayant réussi dans la mise en œuvre d’un projet innovant). Le rapporteur des réunions sera issu de l’administration.
Le ministère prévoit trois réunions d’une journée par atelier, puis le président de l’atelier devra remettre ses conclusions sous forme de recommandations d’actions à court et moyen terme, par ordre de priorité. Les points de divergence éventuels doivent être mentionnés. Et « chaque participant doit pouvoir trouver dans les conclusions des recommandations qui l’intéressent afin de réussir la mobilisation collective ».
La feuille de route des Etats Généraux de l'Alimentation se dessine

Le ministère de l’Agriculture a livré aux organisations professionnelles agricoles un document de travail, que s’est procuré Agra Presse, sur l’organisation des États généraux de l’Alimentation qui vont débuter ce 20 juillet. L’événement débutera symboliquement par le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron.
Viennent ensuite les événements opérationnels : deux chantiers d’environ deux mois chacun, et une consultation publique. Le premier chantier portera sur « la création et la répartition de la valeur » et doit débuter le 20 juillet pour se terminer au 30 septembre ; le second chantier, sur « une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous", se déroulera du 1er septembre au 30 octobre. Une consultation publique en ligne sera organisée durant l’été, couplée à des débats « dans les territoires ».
Selon les organisations professionnelles, ces débats en territoires pourraient par exemple être organisés par des chambres d’agriculture, mais devraient être labellisés par le ministère.
La Confédération paysanne s’inquiète de l’agenda
Ce calendrier convient bien à la FNSEA, qui souhaite que la partie consacrée à la répartition de la valeur soit terminée avant le début des négociations commerciales, afin de ne pas revivre ce qui s’est passé avec la loi Sapin 2 (publication trop tardive par rapport aux négociations commerciales de début 2017). De son côté, la Confédération paysanne craint que le calendrier ne puisse pas être tenu : « Ils [les membres du gouvernement, ndlr] veulent aller très vite, mais ils ne sont pas prêts », explique-t-on à la Conf'. La Coordination rurale (CR) a un rendez-vous le 4 juillet avec Stéphane Travert. La CR pense demander la présidence de l’un des ateliers (sur « les prix d’achat des produits agricoles ») et souhaite « apporter de nouvelles questions qui ne sont pas présentes dans les ateliers ».
Quatorze ateliers, c’est trop aux yeux de la FNSEA
Le ministère de l’Agriculture propose de créer quatorze ateliers sur l’ensemble des États généraux (voir encadré), huit pour le premier chantier et six pour le second. Les thèmes abordés sont très divers, notamment dans le premier chantier, allant de la fixation des prix (relations commerciales, contractualisations…), thèmes très attendus par le syndicalisme majoritaire, aux orientations à fixer pour le plan d’aide à l’investissement de 5 milliards, en passant par la bioéconomie. Le second chantier porte plus davantage sur l’alimentation (qualité sanitaire, accès aux plus pauvres, étiquetage, gaspillage).
Quatorze chantiers, c’est trop, pour la FNSEA qui souhaiterait réduire le nombre de groupes à dix (cinq pour chaque phase), comme cela était prévu initialement, explique le syndicat, afin d’éviter « certaines redondances », et recadrer les débats autour du prix « comme l’avait promis Emmanuel Macron ». « Ceux qui essaient de minimiser l’aspect prix au profit des aspects qualité ou demandent des consommateurs ne servent pas les agriculteurs. Le cœur du sujet doit être la valeur, la contractualisation et le droit de la concurrence », insiste-t-on à la FNSEA.
Pour FNE, les objectifs sont « flous »
France Nature Environnement (réseau de 3 500 associations pour l’environnement) a adressé une lettre ouverte au président de la République, le 28 juin, pour lui exprimer ses craintes sur l’organisation des États généraux. « Nous nous interrogeons sur le flou qui les entoure », écrit le réseau associatif. Elle s’inquiète par ailleurs d’une « participation restreinte aux représentants agricoles, distributeurs et transformateurs sur le seul sujet du partage de la valeur ». FNE demande à Emmanuel Macron que les acteurs associatifs « aient une place, soient écoutés et entendus dès les premières discussions » des États généraux qui ne doivent pas dissocier « l’avenir des systèmes alimentaires français de la lutte contre le réchauffement climatique. »
Plusieurs associations environnementales doivent être reçues le même jour que les associations de consommateurs, le 30 juin, par le ministre de l’Agriculture, sur le calendrier des États généraux, explique-t-on chez FNE.
Une trentaine de participants
Nul ne sait exactement qui seront les personnes conviées à ces ateliers. Le document du ministère indique que chaque atelier réunirait une trentaine de participants. Chacun d’eux sera présidé par un acteur de la filière (un président d’organisation professionnelle). Une introduction doit être faite pour planter le décor. Des grands témoins seront conviés à intervenir (acteurs économiques, élus, porteurs de projet ayant réussi dans la mise en œuvre d’un projet innovant). Le rapporteur des réunions sera issu de l’administration.
Le ministère prévoit trois réunions d’une journée par atelier, puis le président de l’atelier devra remettre ses conclusions sous forme de recommandations d’actions à court et moyen terme, par ordre de priorité. Les points de divergence éventuels doivent être mentionnés. Et « chaque participant doit pouvoir trouver dans les conclusions des recommandations qui l’intéressent afin de réussir la mobilisation collective ».