La filière fruits engagée pour la formation et l’emploi au Congrès de la FNPF
La FNPF a tenu son congrès annuel les 24 et 25 janvier derniers. Le syndicat a pu présenter les avancées obtenues en 2017. La FNPF a notamment participé à la création d’un CAP primeur et à la refonte du CAP horticole. Elle a aussi mené, au côté de la FNSEA, des actions sur l’emploi et la sécurisation des entreprises. Le président de la FNPF a profité de ce congrès pour annoncer son départ à la tête du syndicat.

« Ce congrès est un moment particulier pour moi, car il s’agit de mon dernier congrès en tant que président de la FNPF » a annoncé, avec beaucoup d’émotions, Luc Barbier lors du congrès annuel de la FNPF (Fédération Nationale des producteurs de Fruits), qui s’est tenu les 24 et 25 janvier derniers à Cavaillon. Luc Barbier quittera son poste de président au cours de l’année 2018, pour des raisons personnelles. Il part serein et est confiant dans l’avenir du syndicat. Il a appelé tous les acteurs de la filière à continuer le travail entamé. Il a rappelé que l’année 2017 avait été l’année de tous les bouleversements. Pour lui l’agriculture entre dans un nouveau monde où les changements de paradigmes sont nombreux. L’année 2017 a, notamment, été marquée par des évolutions sur la formation. Après plus d’un an et demi de travail, entre le ministère de l’Éducation nationale, le corps professoral et la filière, l’arrêté portant sur la création du CAP primeur est paru au journal officiel du 1er août 2017. Les premières classes vont donc s’ouvrir en septembre 2018 à Toulouse, Amiens et Lyon. Pour Patrice Vulpian, vice-président de la FNPF, ce nouveau diplôme est important. Selon lui, il va permettre de former des professionnels aptes à s’occuper correctement de la marchandise. En 2017, la FNPF a été sollicitée par le gouvernement pour participer à la révision du Bac Pro horticulture qui couvre aussi l’arboriculture, le maraîchage, les semences et les plantes aromatiques. Le syndicat regrette que l’intitulé du diplôme ne mentionne pas la diversité des enseignements alors même que la filière souffre d’un manque de salariés qualifiés.
Un compte pénibilité simplifié
La filière fruits a ainsi été très engagée dans les débats nationaux sur l’emploi. Elle a participé activement à la Commission emploi de la FNSEA, dont Luc Barbier a salué le travail. Sur le compte pénibilité, l’arrivée d’Emmanuel Macron a permis de donner raison à la FNSEA. En effet, au nom de la complexité de la mesure de certains facteurs, le dispositif a été largement simplifié. A compter du 1er janvier 2018, sur les dix facteurs initiaux, six restent dans le dispositif : travail hyperbare, températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail répétitif, et travail en équipes successives alternantes. Luc Barbier a appelé le gouvernement à prendre en compte ce qui se passe aux niveaux européen et mondial, pour garder les facteurs qui peuvent donner de la compétitivité et notamment sur la main d’œuvre. Il s’inquiète des changements à venir sur le CICE. L’assurance récolte est un outil important de gestion des risques permettant de sécuriser les entreprises. En 2017, le gel d’avril a fortement impacté les arboriculteurs qui ont été mal indemnisés. Christiane Lambert a ainsi rappelé « qu’on ne pouvait plus faire le pari que la calamité climatique allait tomber chez le voisin et pas chez nous. Il faut que chacun mesure son risque ». Gérard Majoral, membre du bureau de la FNPF, a cependant affirmé que le seuil de déclenchement à 30 % rendait les assurances peu attractives. La FNSEA s’est ainsi battue pour que dans Omnibus (mini-réforme de la PAC) le seuil de déclenchement soit abaissé et ainsi passer de 30 à 20 %.
La filière fruits engagée pour la formation et l’emploi au Congrès de la FNPF

« Ce congrès est un moment particulier pour moi, car il s’agit de mon dernier congrès en tant que président de la FNPF » a annoncé, avec beaucoup d’émotions, Luc Barbier lors du congrès annuel de la FNPF (Fédération Nationale des producteurs de Fruits), qui s’est tenu les 24 et 25 janvier derniers à Cavaillon. Luc Barbier quittera son poste de président au cours de l’année 2018, pour des raisons personnelles. Il part serein et est confiant dans l’avenir du syndicat. Il a appelé tous les acteurs de la filière à continuer le travail entamé. Il a rappelé que l’année 2017 avait été l’année de tous les bouleversements. Pour lui l’agriculture entre dans un nouveau monde où les changements de paradigmes sont nombreux. L’année 2017 a, notamment, été marquée par des évolutions sur la formation. Après plus d’un an et demi de travail, entre le ministère de l’Éducation nationale, le corps professoral et la filière, l’arrêté portant sur la création du CAP primeur est paru au journal officiel du 1er août 2017. Les premières classes vont donc s’ouvrir en septembre 2018 à Toulouse, Amiens et Lyon. Pour Patrice Vulpian, vice-président de la FNPF, ce nouveau diplôme est important. Selon lui, il va permettre de former des professionnels aptes à s’occuper correctement de la marchandise. En 2017, la FNPF a été sollicitée par le gouvernement pour participer à la révision du Bac Pro horticulture qui couvre aussi l’arboriculture, le maraîchage, les semences et les plantes aromatiques. Le syndicat regrette que l’intitulé du diplôme ne mentionne pas la diversité des enseignements alors même que la filière souffre d’un manque de salariés qualifiés.
Un compte pénibilité simplifié
La filière fruits a ainsi été très engagée dans les débats nationaux sur l’emploi. Elle a participé activement à la Commission emploi de la FNSEA, dont Luc Barbier a salué le travail. Sur le compte pénibilité, l’arrivée d’Emmanuel Macron a permis de donner raison à la FNSEA. En effet, au nom de la complexité de la mesure de certains facteurs, le dispositif a été largement simplifié. A compter du 1er janvier 2018, sur les dix facteurs initiaux, six restent dans le dispositif : travail hyperbare, températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail répétitif, et travail en équipes successives alternantes. Luc Barbier a appelé le gouvernement à prendre en compte ce qui se passe aux niveaux européen et mondial, pour garder les facteurs qui peuvent donner de la compétitivité et notamment sur la main d’œuvre. Il s’inquiète des changements à venir sur le CICE. L’assurance récolte est un outil important de gestion des risques permettant de sécuriser les entreprises. En 2017, le gel d’avril a fortement impacté les arboriculteurs qui ont été mal indemnisés. Christiane Lambert a ainsi rappelé « qu’on ne pouvait plus faire le pari que la calamité climatique allait tomber chez le voisin et pas chez nous. Il faut que chacun mesure son risque ». Gérard Majoral, membre du bureau de la FNPF, a cependant affirmé que le seuil de déclenchement à 30 % rendait les assurances peu attractives. La FNSEA s’est ainsi battue pour que dans Omnibus (mini-réforme de la PAC) le seuil de déclenchement soit abaissé et ainsi passer de 30 à 20 %.