La filière viticole avance une solution pour éviter un étiquetage encombrant
La filière européenne du vin tente d’éviter l’instauration d’un étiquetage détaillé des caractéristiques nutritionnelles et de la liste des ingrédients qu’elle juge incompatible avec la spécificité de ses produits. Elle est censée s’entendre avec les secteurs de la bière et des spiritueux pour présenter une proposition commune en la matière.
La filière viticole de l’UE, représentée par le CEEV (commerce), la Cevi (vignerons indépendants), l’Efow (vins d’origine) et le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles), a entamé une démarche auprès du commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, pour tenter d’obtenir la prise en compte de sa spécificité dans la mise en place d’un système obligatoire d’information des consommateurs concernant les aspects nutritionnels d’un vin et ses ingrédients. Elles proposent, pour cela, de mettre à profit le processus d’alignement sur le traité de Lisbonne du règlement de 2009 propre au secteur vitivinicole, et non pas, comme cela est prévu, de se baser sur le règlement général de 2011 sur l’étiquetage des denrées alimentaires.
« Auto-réglementation »
Dans un rapport de mars dernier, la Commission a donné au secteur européen des boissons alcoolisées – vin, bière, spiritueux – un an pour élaborer « une proposition commune d’auto-réglementation afin de généraliser la mention des informations des ingrédients et des informations nutritionnelles » sur tous ses produits. Un tel étiquetage obligatoire est déjà en place pour l’ensemble des denrées alimentaires, sauf les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool. S’il ne juge pas satisfaisante la proposition des professionnels, l’exécutif de l’Union Européenne examinera « les autres options envisageables ».
Or, les trois filières sont loin d’avoir la même approche de la question. Celle du vin tente donc d’obtenir un statut à part. À cet effet, elle s’est adressée à Phil Hogan, faisant valoir que le vin, l’un des secteurs « les plus réglementés », est produit par « plus de 2,5 millions de vignerons et de viticulteurs dans l’UE » et n’est pas « basé sur une recette fixe ».
« Si la Commission reconnaît la spécificité du secteur du vin, il faut admettre que celui-ci n’est pas le seul où des entreprises de petite taille sont très actives », a toutefois remarqué le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, en réponse à une question écrite parlementaire sur l’étiquetage du vin.
« Système hors-étiquette »
Le CEEV, la Cevi, l’Efow et le Copa-Cogeca estiment, dans une lettre adressée au commissaire européen à l’agriculture, que « le processus d’alignement de la réglementation de l’UE relative au vin représente une excellente opportunité pour moderniser l’information des consommateurs concernant le vin et reconnaître l’utilisation de systèmes hors-étiquette comme alternative aux systèmes basés sur l’étiquetage ». De même, ajoutent-elles, « l’information des consommateurs via un système hors étiquette basé sur un site internet recommandant et promouvant une consommation modérée de vin permettrait au secteur de réaliser cet objectif ».
« Lorsque l’on informe un consommateur concernant la déclaration nutritionnelle d’un vin, l’information peut être limitée à la valeur énergétique, qui est le paramètre le plus pertinent », affirment les quatre organisations.
Par ailleurs, selon elles, « il existe encore certaines incertitudes juridiques quant à ce qui devrait être considéré comme un ingrédient pour le processus de vinification ». Il est donc « fondamental que la Commission européenne tienne compte des travaux réalisés à ce jour par l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) afin d’identifier d’une part les informations qu’il convient de donner aux consommateurs et d’autre part la manière la plus appropriée d’informer les consommateurs concernant la manière dont le vin est produit ».
La filière viticole avance une solution pour éviter un étiquetage encombrant
La filière viticole de l’UE, représentée par le CEEV (commerce), la Cevi (vignerons indépendants), l’Efow (vins d’origine) et le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles), a entamé une démarche auprès du commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, pour tenter d’obtenir la prise en compte de sa spécificité dans la mise en place d’un système obligatoire d’information des consommateurs concernant les aspects nutritionnels d’un vin et ses ingrédients. Elles proposent, pour cela, de mettre à profit le processus d’alignement sur le traité de Lisbonne du règlement de 2009 propre au secteur vitivinicole, et non pas, comme cela est prévu, de se baser sur le règlement général de 2011 sur l’étiquetage des denrées alimentaires.
« Auto-réglementation »
Dans un rapport de mars dernier, la Commission a donné au secteur européen des boissons alcoolisées – vin, bière, spiritueux – un an pour élaborer « une proposition commune d’auto-réglementation afin de généraliser la mention des informations des ingrédients et des informations nutritionnelles » sur tous ses produits. Un tel étiquetage obligatoire est déjà en place pour l’ensemble des denrées alimentaires, sauf les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool. S’il ne juge pas satisfaisante la proposition des professionnels, l’exécutif de l’Union Européenne examinera « les autres options envisageables ».
Or, les trois filières sont loin d’avoir la même approche de la question. Celle du vin tente donc d’obtenir un statut à part. À cet effet, elle s’est adressée à Phil Hogan, faisant valoir que le vin, l’un des secteurs « les plus réglementés », est produit par « plus de 2,5 millions de vignerons et de viticulteurs dans l’UE » et n’est pas « basé sur une recette fixe ».
« Si la Commission reconnaît la spécificité du secteur du vin, il faut admettre que celui-ci n’est pas le seul où des entreprises de petite taille sont très actives », a toutefois remarqué le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, en réponse à une question écrite parlementaire sur l’étiquetage du vin.
« Système hors-étiquette »
Le CEEV, la Cevi, l’Efow et le Copa-Cogeca estiment, dans une lettre adressée au commissaire européen à l’agriculture, que « le processus d’alignement de la réglementation de l’UE relative au vin représente une excellente opportunité pour moderniser l’information des consommateurs concernant le vin et reconnaître l’utilisation de systèmes hors-étiquette comme alternative aux systèmes basés sur l’étiquetage ». De même, ajoutent-elles, « l’information des consommateurs via un système hors étiquette basé sur un site internet recommandant et promouvant une consommation modérée de vin permettrait au secteur de réaliser cet objectif ».
« Lorsque l’on informe un consommateur concernant la déclaration nutritionnelle d’un vin, l’information peut être limitée à la valeur énergétique, qui est le paramètre le plus pertinent », affirment les quatre organisations.
Par ailleurs, selon elles, « il existe encore certaines incertitudes juridiques quant à ce qui devrait être considéré comme un ingrédient pour le processus de vinification ». Il est donc « fondamental que la Commission européenne tienne compte des travaux réalisés à ce jour par l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) afin d’identifier d’une part les informations qu’il convient de donner aux consommateurs et d’autre part la manière la plus appropriée d’informer les consommateurs concernant la manière dont le vin est produit ».