La FNGDS s’insurge contre un nouveau risque de discrédit sur la viande
Après la publication par le Canard enchaîné du 25 octobre d’un article sur la tuberculose bovine et la consommation humaine, relayé opportunément par les médias locaux, le président de la Fédération des groupements de défense sanitaire du bétail (FNGDS), Michel Combes, a réagi en s’insurgeant contre un nouveau risque de « discrédit sur la consommation de viande ». Le dénigrement (ou bashing en anglais) de l'agriculture dans les médias n'en finit plus...

L’article de l’hebdomadaire "satirique" a notamment indiqué que « chaque année plus de 3.000 tonnes (soit 8.000 bovins) de bidoche diagnostiquée positive à la tuberculose bovine sont vendues en douce dans les supermarchés ». Dans un paragraphe il ajoute que « les principaux industriels de la bidoche en profitent pour multiplier leur marge », citant à ce propos Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Est-il du côté des vegans et autre anti-viandes, adeptes de la décroissance extrême ? « Au motif que l’éleveur se fait indemniser par l’État pour ses bêtes tuberculeuses abattues, les gros négociants lui imposent des prix au rabais », pouvant tomber à 1,50 € le kilo de carcasse, contre 3,50 € habituellement, écrit le Canard enchaîné.
Sur les 8.000 bovins abattus car appartenant à un foyer de tuberculose, la plupart ne sont pas positifs et ne contaminent donc pas la chaîne alimentaire, informe Michel Combes. « Nous ne remettons pas en cause le fait que 8.000 animaux ont été abattus, puis testés et analysés du fait de foyers de tuberculose bovine, mais nous dénonçons l’amalgame qui consiste à laisser entendre que tous ces animaux sont positifs », a indiqué Michel Combes. Et de rappeler que le principe de précaution veut qu’un seul bovin tuberculeux dans un troupeau condamne, en France, l’intégralité de celui-ci. Les animaux sains, après analyse, vont dans la chaîne alimentaire. Sinon, il s'agirait d'une double peine pour l'éleveur !
« Dans la plupart des troupeaux suspectés, pas plus d’un animal est positif ». En outre, la France « est reconnue officiellement pays indemne de tuberculose bovine, avec 0,01 % de bovins atteints. Si les effectifs atteints étaient 8.000, la France aurait perdu instantanément son statut ! », s’est exclamé Michel Combes.