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Caves d'Azé et de Viré

La force de l'union

Présidant respectivement les caves d’Azé et de Viré, Jackie Poulin et Michel Gaillard font le point sur l'union naissante des deux caves. L’occasion pour ces deux coopératives d'associer leurs forces et de répondre ainsi aux futurs défis commerciaux qui se présentent à elles. Rencontre.
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Pourriez-vous nous présenter en quelques mots vos caves respectives ?
Jackie Poulin : la Cave d’Azé rassemble 110 adhérents et compte 40 exploitants. Nous avons 275 hectares en chardonnay, aligoté, pinot noir et gamay pour la production de mâcon azé rouge. Notre production est environ de 18.000 hectolitres. Nous vendons 15 % de ce volume en bouteilles.
Michel Gaillard : de notre côté, la Cave de Viré compte 220 adhérents dont 60 exploitants. Nous disposons de 330 hectares et produisons environ 22.000 hectolitres en crémant, mâcon village et viré-clessé. La vente en bouteilles représente 50 % de notre commercialisation.

Pour quelles raisons vos deux caves ont fait le choix de se rapprocher ?

M. G. : à Viré, nous avions une structure commerciale sur-dimensionnée par rapport aux volumes à commercialiser. De plus, nous sommes monocépage. Par conséquent, nous n’avions pas de gamme en rouge à proposer à nos clients. Avec Azé, il était alors possible de palier à ce manque.
J. P. : à Azé, nous étions en demande de vente de bouteilles à l’export. Notre ancienne structure ne le faisait pas. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer une union entre les caves d’Azé et de Viré pour la commercialisation des bouteilles en France et à l’export.

Comment cette union va-t-elle concrètement se mettre en place ?

M. G. et J. P. : nous attendons le 1er janvier pour avoir l’aval des douanes. La Cave d’Azé met sa logistique à disposition, celle de Viré ses capacités d’embouteillages et sa structure commerciale. Nous avons déjà réalisé différentes missions ensemble à l’image de certains salons. L’union est le prolongement de nos deux caves.

Quelle a été la réaction de vos adhérents lorsque vous leur avez annoncé cette union ?
J. P. : nous leur avons précisé qu’il s’agissait d’une union et non pas d’une fusion. Chaque cave garde son autonomie de rémunération à ses adhérents et ses magasins de vente respectifs.
M. G. : nous souhaitions amortir les frais de la structure commerciale sur davantage de volumes. Et il y avait un bon feeling avec la Cave d’Azé. La décision a été unanime. Cela ne change rien au quotidien des coopérateurs, la comptabilité interne des caves ne change pas.

Comment va s’articuler cette union ?
M. G. et J. P. : elle va s’articuler autour de la structure existante à Viré avec son directeur et les commerciaux. Les commerciaux ont pour consigne de proposer les produits des deux caves. L’objectif est de faire une plus-value et non pas de vendre des produits bradés. Nous ne souhaitons pas vendre à bas prix. Les prix de vente doivent être rémunérateurs pour les coopérateurs. Nous ferons en sorte d’éviter au maximum la GMS, sauf au niveau local et régional. Par ailleurs, l'union aura un conseil d’administration composé de huit membres, à savoir quatre membres d’Azé et quatre membres de Viré dont les présidents des deux caves. Il y aura une présidence tournante. Dans un premier temps, la présidence reviendra à la Cave d’Azé.

Quelles sont vos attentes par rapport à cette union ?
M. G. : la décision de nous unir avec la Cave d’Azé revêt un aspect qualitatif. Notre objectif est d’augmenter les volumes de vente en bouteilles.
J. P. : nous avons mis en place une démarche qualité et nous souhaitons voir grandir l’image qui y est associée. Le but est bien sûr d’augmenter le volume bouteilles. Notre espoir est d’arriver à faire environ 40 % de nos ventes en bouteilles. Il convient de souligner que nous avons des contrats avec des négociants qui demeureront.

De quelle manière cette union va-t-elle se concrétiser visuellement parlant ?
M. G. et J. P. : nous souhaitons avoir un packaging union, mais aussi une cuvée et une étiquette union. Le visuel est en cours d’élaboration. A ce stade, rien n'est encore finalisé.

Dans combien de temps ferez-vous un premier bilan de cette union ?
M. G. et J. P. : nous ferons un premier bilan de l’union au bout de trois années, c'est-à-dire en 2012. Ce sera l’occasion de voir si tout fonctionne comme nous l’avions envisagé au départ.