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Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire

La fougue au service de l’agriculture

Non, les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire ne sont pas uniquement
doués pour organiser des choucroutes party’s… Non, ils ne brassent pas
du vent en réunion comme peuvent le dire les mauvaises langues…
Défendre, proposer, former, communiquer, animer… voila la réalité et le
quotidien des JA de Saône-et-Loire. Interview de Damien Lemiere,
récemment devenu responsable com’ pour le syndicat jeune.
Par Publié par Cédric Michelin
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Pouvez-vous rappeler le rôle du syndicat ?
Damien Lemiere :
c’est un organe de réflexion et de proposition mais aussi un laboratoire d'idées et d'innovations. Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire travaille autant sur des dossiers horizontaux - politiques agricoles, développement de la ruralité… - que sur des dossiers verticaux, comme le suivi des filières et des productions. Le volet Installation est la "clé d'entrée" de tous ces dossiers.

Quels sont vos moyens pour agir sur le cours des événements ?
D. L. :
nous ne reviendrons pas sur le projet viande qui a su secouer la profession… Ce n’est qu’un exemple. D’autres actions nous permettent d’agir sur les orientations en matière d’agriculture départementale. En fonction des situations, nous mettons en place prioritairement le relationnel avec nos interlocuteurs (OPA, politiques, administrations,…) et si besoin nous utilisons tous les moyens de communications possibles. Dans les cas où la discussion ne mène à rien, nous utilisons notre réseau et nos alliés pour organiser des manifestations, mettre la "pression" et ainsi faire avancer les dossiers.

Quelles sont vos priorités à JA71 pour cette fin 2012 ?
D. L. :
le fer de lance des Jeunes agriculteurs est le renouvellement des générations en agriculture. Nous nous efforçons donc d’améliorer les conditions d'installation et logiquement la qualité de vie des jeunes agriculteurs après. En 2011, JA 71 a tenu à initier - en partenariat avec la chambre d’agriculture - une révision du Plan de développement de l’exploitation (PDE). Pour mémoire, ce dernier a pour objet d’anticiper, préparer et satisfaire au mieux les futurs besoins des jeunes installés. Le résultat est aujourd’hui une offre unique de PDE à un tarif unique pour toute la Saône-et-Loire.

Hormis sur la structuration de l’agriculture départementale, intervenez-vous aussi sur sa conjoncture, notamment en fonction des crises ?
D. L. :
l’action des JA se concentre sur l’acte d’installation mais ne se limite pas à celui-ci. Ainsi, alors que la sécheresse frappait le département, les JA ont obtenu l’accès à l’année blanche. L’objectif était de donner du souffle à la trésorerie des exploitations à un moment où les éleveurs devaient acheter du fourrage tout en ne coûtant rien aux banques.

Qu’est-ce que JA71 apporte d’autre à l’agriculture départementale ?
D. L. :
Jeunes agriculteurs est souvent apparenté à une "école de responsable". Les jeunes qui s'investissent dans les différents échelons de la structure prennent des responsabilités. Ils découvrent alors l’étendue des organisations professionnelles. C’est une véritable prise de conscience. On comprend vite que l’engagement individuel est primordial dans le devenir du collectif. C’est une forme d’épanouissement et, il faut l’avouer, une autre forme de reconnaissance professionnelle.

Comment êtes-vous organisé à JA71 pour écouter et faire entendre la parole du terrain ?
D. L. :
JA joue pleinement son rôle de syndicat de proximité, via ses structures cantonales. Lieu d’échanges et de partages, elles permettent aux jeunes de découvrir le syndicalisme et de se créer un réseau. Par exemple sur notre canton, Matour-Tramayes, nous avons augmenté notre nombre d’adhérents en faisant un travail de terrain. Nous avons également choisi cette année d’avoir un projet de mandature avec l’organisation d’une ferme ouverte qui se tiendra le 16 septembre prochain, afin de faire découvrir à nos amis, voisins et tous ce qui le veulent, notre métier. Ce projet a permis à notre canton de fédérer de nouveaux enthousiasmes…

Traditionnellement organisée par les JA, la Fête départementale et régionale de l’agriculture se tiendra la semaine prochaine (8 et 9 septembre à Vitry-en-Charollais). Quelle est son but ?
D. L. :
au delà de ces dossiers internes à la profession, l'élargissement des missions de l'agriculture – environnement, social, économique… et évidemment alimentation - rend primordial les actions de communications en direction du grand public. L'organisation d’une telle manifestation contribue à donner une image positive et dynamique du métier. Source de convivialité, la Fête de l’agriculture est une composante indispensable dans le paysage rural vivant et attrayant. Cette année, nous avons la chance d’organiser la finale régionale du concours de labour avec de nouvelles activités ludiques et une équipe d’organisation cantonale ultra motivée ! Nous devrions avoir un millésime à retenir dans toutes les mémoires.


Quand les JA communiquent…





La communication : le mot magique qui est censé tout résoudre lorsque notre profession est malmenée. Le domaine également que l’on oublie (ou à défaut sur lequel on investit moins d’énergie) lorsque la tempête se calme…

C’est le constat que font les JA. Mais constat auquel nous prenons notre part de responsabilité. Voilà pourquoi nous avons décidé - au début de cette mandature et sous l’autorité de notre responsable communication Damien Lemière - d’en faire, autant que faire se peut, une priorité.

Mais avant de "s’attaquer" à la communication "externe", comprenez à destination du grand public, nous avons décidé de passer un peu de temps sur la communication "interne", pour que les JA soient un maximum connus de toute la profession et de tous les agriculteurs.

En effet, faire connaître nos missions et nos valeurs qui nous animent, nous semble primordial afin que chacun voit les JA autrement que comme les « comités des fêtes » agricoles dans les cantons.

Convivialité bien sûr, mais aussi formation, défense des intérêts du métier, innovation, réflexion, mutualisme et surtout travail sur le renouvellement des générations en agriculture sont les tâches qui nous incombent au quotidien…

Grâce à la tribune qui nous est offerte dans votre journal L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire, nous entendons bien - modestement certes - nous faire connaître et qui sait, peut-être aussi faire découvrir ou redécouvrir ce qu’est le syndicalisme agricole jeune.

Nous allons nous y attacher afin de tenter d’être les plus pertinents et fidèles possible.

C’est donc dans cette édition le premier volet de cette campagne que nous souhaitons la plus efficiente possible.

A bientôt donc dans les colonnes de votre journal….