Semences
La France toujours leader
La filière semences française se porte bien, a fait savoir le Gnis en
présentant son rapport annuel le 11 décembre. Qualité et innovation sont
toujours au cœur des préoccupations du secteur, qui entend rester
leader mondial en s’appuyant sur la recherche pour anticiper les besoins
de demain.
présentant son rapport annuel le 11 décembre. Qualité et innovation sont
toujours au cœur des préoccupations du secteur, qui entend rester
leader mondial en s’appuyant sur la recherche pour anticiper les besoins
de demain.
La campagne 2012/2013 a marqué l’apogée de trois années de forte croissance qui ont placé la France au plus haut niveau dans la filière semences. Si 2013/2014 accuse un recul de 12 % du solde de la balance commerciale, avec 733 millions d’euros contre 836 M€ l’année précédente, la filière conserve son rang de premier exportateur au monde devant les Pays-Bas et les Etats-Unis, pour une valeur de 1.418 M€, indique le Groupement interprofessionnel des semences et plants (Gnis) dans son rapport annuel présenté le 11 décembre. La filière contribue ainsi pour 24 % à l’excédent commercial du secteur agricole, sylvicole et piscicole (contre 17 % l’année précédente). Le solde excédentaire des échanges de la France avec les pays tiers, en baisse de 40 %, est néanmoins très impacté par les tensions géopolitiques à l’international, notamment en Ukraine et en Russie. Le maïs reste la principale espèce exportée, avec 583 M€ soit 51 % du solde de la balance commerciale, mais les semences potagères fines contribuent également aux bons résultats du secteur avec 338 M€. Premier pays producteur européen de semences d’espèces agricoles, avec plus de 397.000 hectares (17 % de la surface européenne), devant l’Allemagne, la France est également le troisième marché intérieur mondial pour les semences, avec 3,2 milliards d’euros pour la campagne 2013/2014.
Dynamique d’innovation
La qualité des semences et des contrôles réalisés par le Gnis est reconnue, comme en témoigne la nouvelle mission service public qui lui a été confiée : depuis le 1er avril 2014, l’organisation mène les contrôles phytosanitaires pour la délivrance des documents officiels accompagnant les semences et plants amenés à circuler dans l’Union européenne, fonction qui sera élargie le 1er janvier 2015 aux pays tiers. La clé de cette performance réside dans la capacité d’innovation technologique du secteur, puisque les entreprises de la filière semence investissent en moyenne 13 % de leur chiffre d’affaires, contre 9 % en électronique, à titre de comparaison. Chaque année, 600 nouvelles variétés sont créées et rejoignent le catalogue français qui en compte aujourd’hui plus de 6.000, pour assurer ce « combat perpétuel » contre la résistance aux maladies et au changement climatique, fait remarquer Pierre Pagesse, président du Gnis. Une recherche variétale également financée par les accords interprofessionnels issus de la loi du 8 décembre 2011 sur les certificats d’obtention végétale (COV), qui permettent d’affecter une partie des fonds aux programmes transversaux et non uniquement aux créateurs de variétés. Les accords sur les céréales à paille et les pommes de terre sont conclus, les discussions sont en cours pour les protéagineux. Pour le président du Gnis, le défi de nourrir plus de monde avec une surface agricole qui n’est pas extensible, compte-tenu le changement climatique et du souci de préserver l’environnement, ne sera possible que grâce à l’innovation technologique dans la semence. Avec un double enjeu, produire en quantité, mais aussi en préservant la qualité de notre alimentation tout en diminuant l’utilisation des produits phytosanitaires : « pesticide, ça veut dire tueur de peste, et si on ne peut pas tuer la peste dans le champ, on la retrouvera dans nos assiettes », prévient Pierre Pagesse. Le marquage moléculaire, la mutagenèse, la transgénèse sont autant de facteurs de progrès qui permettront à la filière semence de répondre au défi, avec un point de vigilance : la réglementation européenne. Si à l’avenir, les principaux clients de la France décident d’autoriser la culture des OGM sur leur territoire alors que la France l’interdit, « ce serait fortement préjudiciable pour le secteur », s’inquiète Pierre Pagesse. Ainsi, la France ne pourrait pas exporter de semences OGM pour répondre à la demande allemande, alors que ce pays représente aujourd’hui 30 % des exportations françaises de semences de maïs.
Dynamique d’innovation
La qualité des semences et des contrôles réalisés par le Gnis est reconnue, comme en témoigne la nouvelle mission service public qui lui a été confiée : depuis le 1er avril 2014, l’organisation mène les contrôles phytosanitaires pour la délivrance des documents officiels accompagnant les semences et plants amenés à circuler dans l’Union européenne, fonction qui sera élargie le 1er janvier 2015 aux pays tiers. La clé de cette performance réside dans la capacité d’innovation technologique du secteur, puisque les entreprises de la filière semence investissent en moyenne 13 % de leur chiffre d’affaires, contre 9 % en électronique, à titre de comparaison. Chaque année, 600 nouvelles variétés sont créées et rejoignent le catalogue français qui en compte aujourd’hui plus de 6.000, pour assurer ce « combat perpétuel » contre la résistance aux maladies et au changement climatique, fait remarquer Pierre Pagesse, président du Gnis. Une recherche variétale également financée par les accords interprofessionnels issus de la loi du 8 décembre 2011 sur les certificats d’obtention végétale (COV), qui permettent d’affecter une partie des fonds aux programmes transversaux et non uniquement aux créateurs de variétés. Les accords sur les céréales à paille et les pommes de terre sont conclus, les discussions sont en cours pour les protéagineux. Pour le président du Gnis, le défi de nourrir plus de monde avec une surface agricole qui n’est pas extensible, compte-tenu le changement climatique et du souci de préserver l’environnement, ne sera possible que grâce à l’innovation technologique dans la semence. Avec un double enjeu, produire en quantité, mais aussi en préservant la qualité de notre alimentation tout en diminuant l’utilisation des produits phytosanitaires : « pesticide, ça veut dire tueur de peste, et si on ne peut pas tuer la peste dans le champ, on la retrouvera dans nos assiettes », prévient Pierre Pagesse. Le marquage moléculaire, la mutagenèse, la transgénèse sont autant de facteurs de progrès qui permettront à la filière semence de répondre au défi, avec un point de vigilance : la réglementation européenne. Si à l’avenir, les principaux clients de la France décident d’autoriser la culture des OGM sur leur territoire alors que la France l’interdit, « ce serait fortement préjudiciable pour le secteur », s’inquiète Pierre Pagesse. Ainsi, la France ne pourrait pas exporter de semences OGM pour répondre à la demande allemande, alors que ce pays représente aujourd’hui 30 % des exportations françaises de semences de maïs.