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Conseil des ministres de l’agriculture européens

La future PAC au cœur du débat du Conseil des ministres de l’agriculture européens

A l’occasion du conseil des ministres de l’agriculture européens, le 19 février, les Etats membres ont débattu de l’avenir de la Pac, avec un consensus relatif autour de l’importance des paiements directs, le maintien des aides couplées, et des discussions sur les mesures environnementales.

Par Publié par Cédric Michelin
La future PAC au cœur du débat du Conseil des ministres de l’agriculture européens

Les ministres de l’agriculture européens ont eu l’occasion de discuter de l’avenir de la Pac à l’occasion de leur dernier conseil, qui s’est déroulé le 19 février à Bruxelles. Les Etats membres sont, dans l’ensemble, favorables au maintien des paiements directs qui permettent d’assurer une sécurité aux producteurs, dans un contexte de volatilité de plus en plus forte.

Le débat a cependant porté sur le ciblage de ces aides. Certains Etats membres défendent l’idée d’une dégressivité en fonction de la surface, d’autres comme l’Allemagne préférant laisser ce choix aux Etats. La France a rappelé son souhait de réserver ces aides aux seuls agriculteurs.

Le maintien des aides couplées n’a pas fait débat, la plupart des Etats saluant leur rôle pour soutenir l’agriculture dans les zones défavorisées et les secteurs vulnérables. Un rôle qui pourrait être renforcé avec davantage de flexibilité pour tenir compte des spécificités nationales. Autre point évoqué par les ministres, les mesures environnementales qui, pour la majorité des Etats, doivent prendre en compte la contribution des agriculteurs à l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.

En revanche, la question de la conditionnalité renforcée a animé les discussions, alors que le commissaire Hogan a précisé qu’elle ferait partie de la prochaine Pac, sur la base de conditions environnementales simplifiées. La France préférerait de son côté un mécanisme intégré au premier pilier pour orienter les agriculteurs vers des pratiques plus durables. Elle a aussi insisté sur la nécessité de rémunérer la prise de risque des agriculteurs qui s’engagent dans une transformation de leur exploitation vers des pratiques plus durables, via par exemple une majoration forfaitaire dans les mesures agro-environnementales et climatiques. Enfin, les Etats membres ont appelé à la simplification des programmes de développement rural.

Bioéconomie et plan Protéines

Outre le débat sur la Pac, la réunion des ministres a permis d’aborder d’autres points comme la révision de la stratégie de l’Union européenne pour la bioéconomie, à travers un accompagnement plus structurant par les politiques européennes et nationales. Les Etats membres ont ainsi demandé une amélioration des synergies entre les politiques grâce à une approche multidisciplinaire. Ils ont rappelé le besoin d’instruments financiers pour favoriser la recherche et l’innovation, ainsi que l’importance d’aider les agriculteurs et les sylviculteurs à récolter les bénéfices de la bioéconomie, en les intégrant davantage dans la filière. Certains Etats membres souhaitent inclure les actions liées à la bioéconomie dans les réflexions sur la future Pac.

Autre sujet abordé lors de la réunion des ministres, celui du plan Protéines (qui doit être publié fin 2018), la Commission ayant présenté ses objectifs. Elle compte se focaliser sur la recherche et l’innovation dans le domaine des protéines végétales, sur les défis agronomiques et les avantages environnementaux de ces cultures, et sur le développement de la chaîne d’approvisionnement et de la valeur de ces productions dans l’Union Européenne. L’Europe n’est, en effet, autosuffisante qu’à 5 % dans l’approvisionnement en soja et reste globalement très dépendante des importations pour les protéines destinées à l’alimentation animale. La Commission va organiser quatre ateliers thématiques sur le sujet. Le premier, consacré à la recherche et l’innovation, se tiendra à Bruxelles les 24 et 25 avril. Une étude des marchés externes pourrait également être lancée sous peu.

La future PAC au cœur du débat du Conseil des ministres de l’agriculture européens

La future PAC au cœur du débat du Conseil des ministres de l’agriculture européens

Les ministres de l’agriculture européens ont eu l’occasion de discuter de l’avenir de la Pac à l’occasion de leur dernier conseil, qui s’est déroulé le 19 février à Bruxelles. Les Etats membres sont, dans l’ensemble, favorables au maintien des paiements directs qui permettent d’assurer une sécurité aux producteurs, dans un contexte de volatilité de plus en plus forte.

Le débat a cependant porté sur le ciblage de ces aides. Certains Etats membres défendent l’idée d’une dégressivité en fonction de la surface, d’autres comme l’Allemagne préférant laisser ce choix aux Etats. La France a rappelé son souhait de réserver ces aides aux seuls agriculteurs.

Le maintien des aides couplées n’a pas fait débat, la plupart des Etats saluant leur rôle pour soutenir l’agriculture dans les zones défavorisées et les secteurs vulnérables. Un rôle qui pourrait être renforcé avec davantage de flexibilité pour tenir compte des spécificités nationales. Autre point évoqué par les ministres, les mesures environnementales qui, pour la majorité des Etats, doivent prendre en compte la contribution des agriculteurs à l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.

En revanche, la question de la conditionnalité renforcée a animé les discussions, alors que le commissaire Hogan a précisé qu’elle ferait partie de la prochaine Pac, sur la base de conditions environnementales simplifiées. La France préférerait de son côté un mécanisme intégré au premier pilier pour orienter les agriculteurs vers des pratiques plus durables. Elle a aussi insisté sur la nécessité de rémunérer la prise de risque des agriculteurs qui s’engagent dans une transformation de leur exploitation vers des pratiques plus durables, via par exemple une majoration forfaitaire dans les mesures agro-environnementales et climatiques. Enfin, les Etats membres ont appelé à la simplification des programmes de développement rural.

Bioéconomie et plan Protéines

Outre le débat sur la Pac, la réunion des ministres a permis d’aborder d’autres points comme la révision de la stratégie de l’Union européenne pour la bioéconomie, à travers un accompagnement plus structurant par les politiques européennes et nationales. Les Etats membres ont ainsi demandé une amélioration des synergies entre les politiques grâce à une approche multidisciplinaire. Ils ont rappelé le besoin d’instruments financiers pour favoriser la recherche et l’innovation, ainsi que l’importance d’aider les agriculteurs et les sylviculteurs à récolter les bénéfices de la bioéconomie, en les intégrant davantage dans la filière. Certains Etats membres souhaitent inclure les actions liées à la bioéconomie dans les réflexions sur la future Pac.

Autre sujet abordé lors de la réunion des ministres, celui du plan Protéines (qui doit être publié fin 2018), la Commission ayant présenté ses objectifs. Elle compte se focaliser sur la recherche et l’innovation dans le domaine des protéines végétales, sur les défis agronomiques et les avantages environnementaux de ces cultures, et sur le développement de la chaîne d’approvisionnement et de la valeur de ces productions dans l’Union Européenne. L’Europe n’est, en effet, autosuffisante qu’à 5 % dans l’approvisionnement en soja et reste globalement très dépendante des importations pour les protéines destinées à l’alimentation animale. La Commission va organiser quatre ateliers thématiques sur le sujet. Le premier, consacré à la recherche et l’innovation, se tiendra à Bruxelles les 24 et 25 avril. Une étude des marchés externes pourrait également être lancée sous peu.