Accès au contenu
Certification Haute valeur environnementale

La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la « massification » pour cette certification à l’agroécologie

Créée en 2018, l’association nationale pour le développement de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) tenait ses premières rencontres nationales le 13 février dans les locaux du ministère de l’Agriculture à Paris.


 

Par Publié par Cédric Michelin
La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la  « massification » pour cette certification à l’agroécologie

Plus de 250 personnes été présentes lors des premières rencontres de la Haute Valeur Environnementale (HVE), le 13 février, et les organisateurs ont dû refuser du monde, faute de place. Preuve de l’engouement que connaît actuellement cette certification. C’est en 2007, dans la foulée du Grenelle de l’Environnement, que l’idée d’une certification environnementale voit le jour. Afin de donner une progressivité à la démarche, trois niveaux sont mis en place, la HVE correspondant au niveau le plus élevé. Elle vise à identifier et valoriser les pratiques plus particulièrement respectueuses de l’environnement. La HVE s’appuie sur des indicateurs de performance environnementale qui portent sur l’intégralité de l’exploitation. Elle permet la préservation de la biodiversité (insectes, arbres, haies, bandes enherbées, fleurs, …) et de réduire au minimum la pression des pratiques agricoles sur l’environnement (eau, sol, air, climat, paysage, …). HVE peut constituer une démarche correspondant aux attentes de la société. Depuis 2012, année de mise en œuvre du dispositif, le nombre d'exploitations de Haute Valeur Environnementale double chaque année pour atteindre maintenant plus de 1.500 certifiés (1.518 au 1er janvier 2019). Ce développement s'inscrit également dans une dynamique progressive puisque 49 démarches sont maintenant reconnues au niveau 2. Derrière les « pionniers » certifiés HVE, 12.000 exploitations sont aujourd’hui au niveau 2. Une véritable armée de réserve pour la HVE. 

Le plafond des vignerons bios

Toutefois, à ce jour, les fermes HVE ne sont pas équitablement réparties entre les régions et les productions. C’est ainsi qu’elles sont, pour le moment, essentiellement viticoles (plus de 80 %). Normal, car ce sont les vignerons indépendants qui ont été les pionniers dans cette démarche. « 27 % de nos 7.000 adhérents sont certifiés bio, rappelle Jean-Jacques Jarjanette, directeur général des Vignerons indépendants. On a fait le constat que l’on n’irait pas beaucoup plus loin. Il nous fallait, à côté du bio, un signe officiel qui obtienne la même notoriété ».

Les arboriculteurs regardent aussi de très près l’évolution de la HVE. Président de l’Association nationale pommes et poires, Daniel Sauvaitre a précisé que la démarche Vergers éco-responsables (commune aux vergers de pommes, poires, pêches, nectarines et abricots), bénéficiaient déjà des niveaux 1 et 2 de la certification environnementale. Son objectif est que la moitié de ses adhérents s’engagent dans la HVE. Même ambition chez les producteurs de tomates et de concombres : « Nous avons eu la reconnaissance de notre charte de bonnes pratiques agricoles en niveau 2 en 2018, explique Valéry Goy, producteur référent de l’AOP tomates et concombres. Le fait que la démarche soit identique à toute la filière va nous permettre de la faire connaître et de nous sortir des démarches privées. Cela devrait aussi permettre aux distributeurs de moins recourir à l’importation ».

Donner de la visibilité

Il reste néanmoins à valoriser cette démarche. Un logo, propriété du ministère de l’Agriculture, a été créé du temps de Stéphane Le Foll. Mais pour l’instant, il est peu visible. AgroMousquetaires (Intermarché), premier et pour l’instant seul distributeur à rejoindre l’association, a annoncé le lancement, en avril, de trois produits à la marque Campanière, avec ce logo HVE, grâce à un partenariat avec la coopérative La Dauphinoise. « Ce qui nous intéresse c’est le niveau 3, c’est d’avoir le logo sur le produit. C’est une prise de risque car cela coûte cher, c’est un bouleversement profond des pratiques agricoles », reconnaît Christophe Bonnot, directeur général d’AgroMousquetaires. Pour faire connaître le logo, il faudra aussi communiquer. Il faudrait investir entre 5 et 10 millions d’euros par an pendant 5 ans, estime-t-on à Paris. « Ce que vous faites ce matin est fondateur de quelque chose de très fort, a déclaré le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, venu ouvrir ces rencontres. La HVE doit permettre d’accompagner et d’accélérer la transition agro-écologique qui est irréversible Vous êtes engagés dans un plan ambitieux avec des objectifs précis (ndlr : 15.000 fermes HVE en 2022 et 50.000 en 2030). L’Etat sera à vos côtés pour vous accompagner ».

La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la « massification » pour cette certification à l’agroécologie

La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la  « massification » pour cette certification à l’agroécologie

Plus de 250 personnes été présentes lors des premières rencontres de la Haute Valeur Environnementale (HVE), le 13 février, et les organisateurs ont dû refuser du monde, faute de place. Preuve de l’engouement que connaît actuellement cette certification. C’est en 2007, dans la foulée du Grenelle de l’Environnement, que l’idée d’une certification environnementale voit le jour. Afin de donner une progressivité à la démarche, trois niveaux sont mis en place, la HVE correspondant au niveau le plus élevé. Elle vise à identifier et valoriser les pratiques plus particulièrement respectueuses de l’environnement. La HVE s’appuie sur des indicateurs de performance environnementale qui portent sur l’intégralité de l’exploitation. Elle permet la préservation de la biodiversité (insectes, arbres, haies, bandes enherbées, fleurs, …) et de réduire au minimum la pression des pratiques agricoles sur l’environnement (eau, sol, air, climat, paysage, …). HVE peut constituer une démarche correspondant aux attentes de la société. Depuis 2012, année de mise en œuvre du dispositif, le nombre d'exploitations de Haute Valeur Environnementale double chaque année pour atteindre maintenant plus de 1.500 certifiés (1.518 au 1er janvier 2019). Ce développement s'inscrit également dans une dynamique progressive puisque 49 démarches sont maintenant reconnues au niveau 2. Derrière les « pionniers » certifiés HVE, 12.000 exploitations sont aujourd’hui au niveau 2. Une véritable armée de réserve pour la HVE. 

Le plafond des vignerons bios

Toutefois, à ce jour, les fermes HVE ne sont pas équitablement réparties entre les régions et les productions. C’est ainsi qu’elles sont, pour le moment, essentiellement viticoles (plus de 80 %). Normal, car ce sont les vignerons indépendants qui ont été les pionniers dans cette démarche. « 27 % de nos 7.000 adhérents sont certifiés bio, rappelle Jean-Jacques Jarjanette, directeur général des Vignerons indépendants. On a fait le constat que l’on n’irait pas beaucoup plus loin. Il nous fallait, à côté du bio, un signe officiel qui obtienne la même notoriété ».

Les arboriculteurs regardent aussi de très près l’évolution de la HVE. Président de l’Association nationale pommes et poires, Daniel Sauvaitre a précisé que la démarche Vergers éco-responsables (commune aux vergers de pommes, poires, pêches, nectarines et abricots), bénéficiaient déjà des niveaux 1 et 2 de la certification environnementale. Son objectif est que la moitié de ses adhérents s’engagent dans la HVE. Même ambition chez les producteurs de tomates et de concombres : « Nous avons eu la reconnaissance de notre charte de bonnes pratiques agricoles en niveau 2 en 2018, explique Valéry Goy, producteur référent de l’AOP tomates et concombres. Le fait que la démarche soit identique à toute la filière va nous permettre de la faire connaître et de nous sortir des démarches privées. Cela devrait aussi permettre aux distributeurs de moins recourir à l’importation ».

Donner de la visibilité

Il reste néanmoins à valoriser cette démarche. Un logo, propriété du ministère de l’Agriculture, a été créé du temps de Stéphane Le Foll. Mais pour l’instant, il est peu visible. AgroMousquetaires (Intermarché), premier et pour l’instant seul distributeur à rejoindre l’association, a annoncé le lancement, en avril, de trois produits à la marque Campanière, avec ce logo HVE, grâce à un partenariat avec la coopérative La Dauphinoise. « Ce qui nous intéresse c’est le niveau 3, c’est d’avoir le logo sur le produit. C’est une prise de risque car cela coûte cher, c’est un bouleversement profond des pratiques agricoles », reconnaît Christophe Bonnot, directeur général d’AgroMousquetaires. Pour faire connaître le logo, il faudra aussi communiquer. Il faudrait investir entre 5 et 10 millions d’euros par an pendant 5 ans, estime-t-on à Paris. « Ce que vous faites ce matin est fondateur de quelque chose de très fort, a déclaré le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, venu ouvrir ces rencontres. La HVE doit permettre d’accompagner et d’accélérer la transition agro-écologique qui est irréversible Vous êtes engagés dans un plan ambitieux avec des objectifs précis (ndlr : 15.000 fermes HVE en 2022 et 50.000 en 2030). L’Etat sera à vos côtés pour vous accompagner ».

La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la « massification » pour cette certification à l’agroécologie

La Haute Valeur Environnementale à l'aube de la  « massification » pour cette certification à l’agroécologie

Plus de 250 personnes été présentes lors des premières rencontres de la Haute Valeur Environnementale (HVE), le 13 février, et les organisateurs ont dû refuser du monde, faute de place. Preuve de l’engouement que connaît actuellement cette certification. C’est en 2007, dans la foulée du Grenelle de l’Environnement, que l’idée d’une certification environnementale voit le jour. Afin de donner une progressivité à la démarche, trois niveaux sont mis en place, la HVE correspondant au niveau le plus élevé. Elle vise à identifier et valoriser les pratiques plus particulièrement respectueuses de l’environnement. La HVE s’appuie sur des indicateurs de performance environnementale qui portent sur l’intégralité de l’exploitation. Elle permet la préservation de la biodiversité (insectes, arbres, haies, bandes enherbées, fleurs, …) et de réduire au minimum la pression des pratiques agricoles sur l’environnement (eau, sol, air, climat, paysage, …). HVE peut constituer une démarche correspondant aux attentes de la société. Depuis 2012, année de mise en œuvre du dispositif, le nombre d'exploitations de Haute Valeur Environnementale double chaque année pour atteindre maintenant plus de 1.500 certifiés (1.518 au 1er janvier 2019). Ce développement s'inscrit également dans une dynamique progressive puisque 49 démarches sont maintenant reconnues au niveau 2. Derrière les « pionniers » certifiés HVE, 12.000 exploitations sont aujourd’hui au niveau 2. Une véritable armée de réserve pour la HVE. 

Le plafond des vignerons bios

Toutefois, à ce jour, les fermes HVE ne sont pas équitablement réparties entre les régions et les productions. C’est ainsi qu’elles sont, pour le moment, essentiellement viticoles (plus de 80 %). Normal, car ce sont les vignerons indépendants qui ont été les pionniers dans cette démarche. « 27 % de nos 7.000 adhérents sont certifiés bio, rappelle Jean-Jacques Jarjanette, directeur général des Vignerons indépendants. On a fait le constat que l’on n’irait pas beaucoup plus loin. Il nous fallait, à côté du bio, un signe officiel qui obtienne la même notoriété ».

Les arboriculteurs regardent aussi de très près l’évolution de la HVE. Président de l’Association nationale pommes et poires, Daniel Sauvaitre a précisé que la démarche Vergers éco-responsables (commune aux vergers de pommes, poires, pêches, nectarines et abricots), bénéficiaient déjà des niveaux 1 et 2 de la certification environnementale. Son objectif est que la moitié de ses adhérents s’engagent dans la HVE. Même ambition chez les producteurs de tomates et de concombres : « Nous avons eu la reconnaissance de notre charte de bonnes pratiques agricoles en niveau 2 en 2018, explique Valéry Goy, producteur référent de l’AOP tomates et concombres. Le fait que la démarche soit identique à toute la filière va nous permettre de la faire connaître et de nous sortir des démarches privées. Cela devrait aussi permettre aux distributeurs de moins recourir à l’importation ».

Donner de la visibilité

Il reste néanmoins à valoriser cette démarche. Un logo, propriété du ministère de l’Agriculture, a été créé du temps de Stéphane Le Foll. Mais pour l’instant, il est peu visible. AgroMousquetaires (Intermarché), premier et pour l’instant seul distributeur à rejoindre l’association, a annoncé le lancement, en avril, de trois produits à la marque Campanière, avec ce logo HVE, grâce à un partenariat avec la coopérative La Dauphinoise. « Ce qui nous intéresse c’est le niveau 3, c’est d’avoir le logo sur le produit. C’est une prise de risque car cela coûte cher, c’est un bouleversement profond des pratiques agricoles », reconnaît Christophe Bonnot, directeur général d’AgroMousquetaires. Pour faire connaître le logo, il faudra aussi communiquer. Il faudrait investir entre 5 et 10 millions d’euros par an pendant 5 ans, estime-t-on à Paris. « Ce que vous faites ce matin est fondateur de quelque chose de très fort, a déclaré le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, venu ouvrir ces rencontres. La HVE doit permettre d’accompagner et d’accélérer la transition agro-écologique qui est irréversible Vous êtes engagés dans un plan ambitieux avec des objectifs précis (ndlr : 15.000 fermes HVE en 2022 et 50.000 en 2030). L’Etat sera à vos côtés pour vous accompagner ».