Pommes de terre
La logique du vivant
La "logique du vivant" en matière d’agriculture se réinveterait-elle ? Après le bon sens paysan, le projet Qualivivant - labellisé par Vitagora - étudie cette troisième voie. Elle semble avoir de l’avenir face à ses concurrentes que sont l’agriculture biologique et l’agriculture raisonnée.
Grâce à Qualivivant, des chercheurs de l’Inra et d’AgroSup Dijon, des entreprises comme Original Process et Lara Spiral, et le Comité Nord Plants de Pomme de terre que dirige Yves Bègue ont pu en effet se rencontrer, travailler ensemble et approfondir les connaissances concernant les défenses naturelles des plantes, et plus particulièrement des plants de pommes de terre. A cette occasion, l’utilisation d’une nouvelle génération de substances naturelles capables de stimuler le développement racinaire et l’activité chlorophyllienne des plantes a conduit à des résultats très encourageants, d’autant plus que les formulations utilisées ne modifient pas le goût initial de la pomme de terre.
[WEB]Au-delà des résultats globalement satisfaisants qui, certes, vont nécessiter d’effectuer des essais complémentaires au cours des prochains mois, Yves Bègue reconnaît en effet que le plus important dans la mission de Vitagora a été de réussir à trouver les bons partenaires et de les réunir autour d’un même projet. C’est peut-être cela que certains appellent « l’effet pôle », non seulement savoir choisir les bons ingrédients nécessaires à un projet mais réussir à faire prendre la mayonnaise. [/WEB]
Quant au projet lui-même, s’il a permis de tester certaines formulations avec succès au laboratoire, il reste à confirmer leur efficacité au champ. « Ce qui fonctionne au champ une année n’est parfois plus efficace l’année d’après du fait notamment des conditions pédoclimatiques différentes et selon les variétés utilisées », explique le Directeur du Comité Nord Plants de Pomme de Terre qui estime qu’il faudra encore un à deux ans de mise au point.
Pour l’heure, il faut attendre que les pommes de terre lèvent afin de pouvoir les traiter et valider ainsi les formulations qui ont encore évolué. Si les résultats s’avèrent concluants,
il faudra alors envisager l’homologation sachant que dans la législation française, « tout n’est pas encore très claire en matière d’homologation des produits naturels par rapport aux produits phytosanitaires », regrette Yves Bègue. D’où la nécessité de mener des essais à la fois au champ et dans des structures habilitées au cas où il faudrait procéder rapidement à un dépôt d’homologation.
[WEB]Autre motif de satisfaction pour Yves Bègue, le projet Qualivivant a permis de faire émerger d’autres idées prometteuses pour l’avenir. Ainsi le Comité Nord Plants Pomme de Terre pourrait être conduit à travailler avec l’UMR Agroécologie (Inra/Université de Bourgogne/AgroSup Dijon) que dirige Philippe Lemenceau. « Nos formulations fonctionnent sur la plante mais il faut savoir si cela engendre des perturbations potentielles sur le sol », indique-t-il.[/WEB]
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Yves Bègue tient également à souligner le travail remarquable qui a été réalisé par l’équipe de Gérard Alcaraz d’AgroSup Dijon. La qualité de cette collaboration a été telle qu’il a embauché dans la structure qu’il dirige une femme ingénieur issue de cette équipe. « C’est dire les retombées que peut générer un projet labellisé par un pôle de compétitivité », observe-t-il. Côté sensoriel, là aussi l’équipe impliquée dans le projet a su remplir pleinement son contrat puisque conformément à ce qui avait été prévu initialement, les chercheurs ont transféré leur savoir-faire au sein du Comité Nord Plants de Pomme de Terre. Pourtant, Yves Bègue avoue qu’il était très sceptique au départ quant à la réussite de ce volet du projet. « Je voyais cela comme très subjectif. Mais en fait, cela ne l’est pas du tout. Une fois que tout est calé, c’est un travail purement scientifique, redoutablement efficace », reconnaît-il. Or les travaux réalisés à ce niveau ont permis de confirmer que les formulations utilisées ne modifient en rien le goût initial de la pomme. Dans certains cas, il semble même qu’elles peuvent l’optimiser.[/WEB]
Un bilan par conséquent très satisfaisant « même si le volet encapsulation n’a pas tenu ses promesses », regrette le Directeur du Comité Nord Plants Pomme de Terre qui pense déjà à l’avenir. [WEB]« Je n’ai pas l’habitude d’attendre les autres », lance-t-il. [/WEB]
Rappelant que la pomme de terre ne représente pas une culture majeure en Bourgogne, il indique néanmoins qu’il ne faut surtout pas oublier qu’il existe des interactions entre les cultures et que les pratiques culturales utilisées pour tel légume peuvent avoir une incidence sur la culture d’autres légumes. « L’inter-culture, tout le monde en est conscient. Reste à savoir si tout le monde est prêt à travailler ensemble », conclut Yves Bègue qui, lui, sait déjà dans quelle direction il souhaite aller.
[WEB]Au-delà des résultats globalement satisfaisants qui, certes, vont nécessiter d’effectuer des essais complémentaires au cours des prochains mois, Yves Bègue reconnaît en effet que le plus important dans la mission de Vitagora a été de réussir à trouver les bons partenaires et de les réunir autour d’un même projet. C’est peut-être cela que certains appellent « l’effet pôle », non seulement savoir choisir les bons ingrédients nécessaires à un projet mais réussir à faire prendre la mayonnaise. [/WEB]
Quant au projet lui-même, s’il a permis de tester certaines formulations avec succès au laboratoire, il reste à confirmer leur efficacité au champ. « Ce qui fonctionne au champ une année n’est parfois plus efficace l’année d’après du fait notamment des conditions pédoclimatiques différentes et selon les variétés utilisées », explique le Directeur du Comité Nord Plants de Pomme de Terre qui estime qu’il faudra encore un à deux ans de mise au point.
Pour l’heure, il faut attendre que les pommes de terre lèvent afin de pouvoir les traiter et valider ainsi les formulations qui ont encore évolué. Si les résultats s’avèrent concluants,
il faudra alors envisager l’homologation sachant que dans la législation française, « tout n’est pas encore très claire en matière d’homologation des produits naturels par rapport aux produits phytosanitaires », regrette Yves Bègue. D’où la nécessité de mener des essais à la fois au champ et dans des structures habilitées au cas où il faudrait procéder rapidement à un dépôt d’homologation.
[WEB]Autre motif de satisfaction pour Yves Bègue, le projet Qualivivant a permis de faire émerger d’autres idées prometteuses pour l’avenir. Ainsi le Comité Nord Plants Pomme de Terre pourrait être conduit à travailler avec l’UMR Agroécologie (Inra/Université de Bourgogne/AgroSup Dijon) que dirige Philippe Lemenceau. « Nos formulations fonctionnent sur la plante mais il faut savoir si cela engendre des perturbations potentielles sur le sol », indique-t-il.[/WEB]
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Contrat pleinement rempli autour du goût
Yves Bègue tient également à souligner le travail remarquable qui a été réalisé par l’équipe de Gérard Alcaraz d’AgroSup Dijon. La qualité de cette collaboration a été telle qu’il a embauché dans la structure qu’il dirige une femme ingénieur issue de cette équipe. « C’est dire les retombées que peut générer un projet labellisé par un pôle de compétitivité », observe-t-il. Côté sensoriel, là aussi l’équipe impliquée dans le projet a su remplir pleinement son contrat puisque conformément à ce qui avait été prévu initialement, les chercheurs ont transféré leur savoir-faire au sein du Comité Nord Plants de Pomme de Terre. Pourtant, Yves Bègue avoue qu’il était très sceptique au départ quant à la réussite de ce volet du projet. « Je voyais cela comme très subjectif. Mais en fait, cela ne l’est pas du tout. Une fois que tout est calé, c’est un travail purement scientifique, redoutablement efficace », reconnaît-il. Or les travaux réalisés à ce niveau ont permis de confirmer que les formulations utilisées ne modifient en rien le goût initial de la pomme. Dans certains cas, il semble même qu’elles peuvent l’optimiser.[/WEB]
Un bilan par conséquent très satisfaisant « même si le volet encapsulation n’a pas tenu ses promesses », regrette le Directeur du Comité Nord Plants Pomme de Terre qui pense déjà à l’avenir. [WEB]« Je n’ai pas l’habitude d’attendre les autres », lance-t-il. [/WEB]
Rappelant que la pomme de terre ne représente pas une culture majeure en Bourgogne, il indique néanmoins qu’il ne faut surtout pas oublier qu’il existe des interactions entre les cultures et que les pratiques culturales utilisées pour tel légume peuvent avoir une incidence sur la culture d’autres légumes. « L’inter-culture, tout le monde en est conscient. Reste à savoir si tout le monde est prêt à travailler ensemble », conclut Yves Bègue qui, lui, sait déjà dans quelle direction il souhaite aller.