Du côté de Matour, les traces d’occupation de l’Homme apparaissent dès le paléolithique. La présence humaine se poursuit au Néolithique. Vivant en tribus, utilisant les ensembles mégalithiques comme lieux de réunions ou de cérémonies, les hommes de l’âge du bronze ont laissé de nombreux témoignages découverts à la fin du XVIIIe siècle. Alors que l’époque gauloise voit Matour constituer la frontière sud de la tribu éduenne, des traces de camps militaires, ponts et voies antiques attestent de la présence romaine. A la fin du IVe siècle, la région subit le choc des invasions barbares des Burgondes, des Germains et des Francs. En 731, les Sarrasins –partis du Languedoc– font de larges incursions dans l’intérieur du pays. Leur passage frappe suffisamment les imaginations pour être à l’origine de l’une des versions de la légende du nom de Matour. Cette légende est associée à l’existence d’une motte fortifiée située sur la colline de la Garenne, hameau de Matour.
Don de Napoléon III
Le nom même de Matour apparaît au Xe siècle dans les chartes de l’époque. Mais le village existait vraisemblablement déjà groupé autour de son église. On lui donne dès 946 le titre de vicus, sorte de chef-lieu à l’époque carolingienne. L’église de Matour, dédiée à la Vierge, est citée officiellement dès 980. Entre 1436 et 1439, les écorcheurs –des bandes armées licenciées à la suite du traité d’Arras– écument la région. La frayeur causée par leur passage est à l’origine de la deuxième version de la naissance du nom de Matour, toujours localisée lors d’un siège du château de la Garenne. En 1620, Louis XIII accorde par lettres patentes les deux premières foires de Matour, le 21 mars et le lendemain de la Toussaint. La seigneurie de Matour et de Châteauthiers est érigée en comté. Le 6 février 1790, Matour devient chef-lieu de canton dans le département de la Saône-et-Loire qui se crée. En 1816, Louis XVIII fixe les douze foires de Matour au deuxième jeudi de chaque mois. En 1868, l’ancienne église est remplacée par une bâtisse plus grande, de style néo-roman. Napoléon III lui-même marque son intérêt pour Matour et offre à l’église deux tableaux en 1866 et 1868, copies de "L’annonce aux bergers" de Palma di Vecchio et de "La nativité de la Vierge" de Murillo.
Don de Napoléon III
Le nom même de Matour apparaît au Xe siècle dans les chartes de l’époque. Mais le village existait vraisemblablement déjà groupé autour de son église. On lui donne dès 946 le titre de vicus, sorte de chef-lieu à l’époque carolingienne. L’église de Matour, dédiée à la Vierge, est citée officiellement dès 980. Entre 1436 et 1439, les écorcheurs –des bandes armées licenciées à la suite du traité d’Arras– écument la région. La frayeur causée par leur passage est à l’origine de la deuxième version de la naissance du nom de Matour, toujours localisée lors d’un siège du château de la Garenne. En 1620, Louis XIII accorde par lettres patentes les deux premières foires de Matour, le 21 mars et le lendemain de la Toussaint. La seigneurie de Matour et de Châteauthiers est érigée en comté. Le 6 février 1790, Matour devient chef-lieu de canton dans le département de la Saône-et-Loire qui se crée. En 1816, Louis XVIII fixe les douze foires de Matour au deuxième jeudi de chaque mois. En 1868, l’ancienne église est remplacée par une bâtisse plus grande, de style néo-roman. Napoléon III lui-même marque son intérêt pour Matour et offre à l’église deux tableaux en 1866 et 1868, copies de "L’annonce aux bergers" de Palma di Vecchio et de "La nativité de la Vierge" de Murillo.