Esca, Flavescence dorée…
La nécessité de mesures d’exception
A fléaux exceptionnels, nécessité de réponses exceptionnelles. Alors que
la profession se mobilise aujourd’hui à Mâcon, tel est le message que
l’Union viticole de Saône-et-Loire portera et qui a d’ores et déjà fait
l’objet d’un courrier au préfet et aux parlementaires de Saône-et-Loire,
avec copie aux dirigeants d’Icone et de l’INAO.
la profession se mobilise aujourd’hui à Mâcon, tel est le message que
l’Union viticole de Saône-et-Loire portera et qui a d’ores et déjà fait
l’objet d’un courrier au préfet et aux parlementaires de Saône-et-Loire,
avec copie aux dirigeants d’Icone et de l’INAO.
« Après la découverte à l’automne 2011 d’un nouveau foyer de Flavescence dorée de la vigne sur le Nord Mâconnais, la situation s’est très fortement dégradée en 2012. De nombreuses parcelles contaminées par la flavescence dorée ont ainsi été détectées dans le périmètre de l’arrêté préfectoral du 30 décembre 2011, mais également bien au-delà », rappelle l’Union viticole de Saône-et-Loire en introduction de son courrier adressé au préfet de Saône-et-Loire, mais aussi aux parlementaires (députés et sénateurs) départementaux.
Ce courrier est parti quelques jours avant la grande mobilisation des viticulteurs qui se déroule aujourd’hui même à Mâcon et qui pourrait se résumer aux ras-le-bol du monde viticole face à une pression sanitaire qui ne faiblit pas et qui entame doucement, mais sûrement, le potentiel viticole, le patrimoine viticole de notre pays. « Les pieds de vigne meurent, avec eux, c’est notre vignoble qui meurt à petit feu et au rythme de 4 % l’an pour la seule Esca. En équivalent surfaces, cela représente près de 500 hectares de renouvellement "forcé" dans notre département, soit une charge de plus de 20 millions d’€ chaque année », détaillait Robert Martin lors du dernier bureau de la FDSEA, ce lundi.
Une catastrophe sanitaire
Pour l’Union viticole de Saône-et-Loire, la décision prise par le préfet lors de la réunion du 11 octobre dernier –en concertation avec les organisations professionnelles– de classer l’ensemble du département de Saône-et-Loire en lutte obligatoire montre bien que chacun a totalement pris la mesure de l’ampleur de cette catastrophe sanitaire. Et, « s’il est encore prématuré pour établir un bilan définitif des parcelles qui devront être totalement ou partiellement arrachées du fait de la présence de la maladie, les toutes premières estimations sur le secteur Nord Mâconnais font état d’une dizaine d’hectares qui seraient à arracher totalement ».
Et l’Union viticole de poursuivre : « et cela s’ajoute aux charges importantes liées au remplacement des pieds morts, lesquelles aggraveront une situation économique rendue compliquée du fait des fortes pressions de maladies cryptogamiques et la recrudescence sans précédent de l’Esca au cours de la campagne 2012 ».
De vraies questions
« Face à cette situation d’une ampleur sans précédent, il nous paraît indispensable que les viticulteurs situés dans les zones affectées par la Flavescence dorée puissent bénéficier d’une tolérance de la part de l’organisme d’inspection Icone et de l’INAO, en ce qui concerne l’application d’une réfaction de rendement pour cause de pieds manquants. En effet, cette réfaction est appliquée par l’organisme d’inspection et l’INAO dès lors qu’une parcelle présente plus de 20 % de manquants, et cela quelle qu’en soit la cause ».
Et Robert Martin d’insister : « la situation sanitaire des zones touchées par la Flavescence dorée exige des mesures exceptionnelles et une application des règles régie par le bon sens. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir intervenir en ce sens auprès des services de l’Etat chargés de superviser le travail de l’organisme d’inspection Icone au sein du département de Saône-et-Loire ».
Cette demande correspond de fait à une situation d’urgence sanitaire et non à une volonté de détourner les procédures de certification et d’agrément de leur vocation initiale, rappelle en conclusion l’Union viticole de Saône-et-Loire.
Pour l’Union viticole de Saône-et-Loire, alors que le vignoble meurt à petit feu, il y a urgence à enrayer une mécanique qui conduit à la perte d’un patrimoine reconnu par le monde entier comme exceptionnel, et qui détruit –avec lui et dans la foulée– une économie rurale active et qui est aujourd’hui en danger.
En somme, à situation exceptionnelle, nécessité de réponses exceptionnelles… !
Ce courrier est parti quelques jours avant la grande mobilisation des viticulteurs qui se déroule aujourd’hui même à Mâcon et qui pourrait se résumer aux ras-le-bol du monde viticole face à une pression sanitaire qui ne faiblit pas et qui entame doucement, mais sûrement, le potentiel viticole, le patrimoine viticole de notre pays. « Les pieds de vigne meurent, avec eux, c’est notre vignoble qui meurt à petit feu et au rythme de 4 % l’an pour la seule Esca. En équivalent surfaces, cela représente près de 500 hectares de renouvellement "forcé" dans notre département, soit une charge de plus de 20 millions d’€ chaque année », détaillait Robert Martin lors du dernier bureau de la FDSEA, ce lundi.
Une catastrophe sanitaire
Pour l’Union viticole de Saône-et-Loire, la décision prise par le préfet lors de la réunion du 11 octobre dernier –en concertation avec les organisations professionnelles– de classer l’ensemble du département de Saône-et-Loire en lutte obligatoire montre bien que chacun a totalement pris la mesure de l’ampleur de cette catastrophe sanitaire. Et, « s’il est encore prématuré pour établir un bilan définitif des parcelles qui devront être totalement ou partiellement arrachées du fait de la présence de la maladie, les toutes premières estimations sur le secteur Nord Mâconnais font état d’une dizaine d’hectares qui seraient à arracher totalement ».
Et l’Union viticole de poursuivre : « et cela s’ajoute aux charges importantes liées au remplacement des pieds morts, lesquelles aggraveront une situation économique rendue compliquée du fait des fortes pressions de maladies cryptogamiques et la recrudescence sans précédent de l’Esca au cours de la campagne 2012 ».
De vraies questions
« Face à cette situation d’une ampleur sans précédent, il nous paraît indispensable que les viticulteurs situés dans les zones affectées par la Flavescence dorée puissent bénéficier d’une tolérance de la part de l’organisme d’inspection Icone et de l’INAO, en ce qui concerne l’application d’une réfaction de rendement pour cause de pieds manquants. En effet, cette réfaction est appliquée par l’organisme d’inspection et l’INAO dès lors qu’une parcelle présente plus de 20 % de manquants, et cela quelle qu’en soit la cause ».
Et Robert Martin d’insister : « la situation sanitaire des zones touchées par la Flavescence dorée exige des mesures exceptionnelles et une application des règles régie par le bon sens. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir intervenir en ce sens auprès des services de l’Etat chargés de superviser le travail de l’organisme d’inspection Icone au sein du département de Saône-et-Loire ».
Cette demande correspond de fait à une situation d’urgence sanitaire et non à une volonté de détourner les procédures de certification et d’agrément de leur vocation initiale, rappelle en conclusion l’Union viticole de Saône-et-Loire.
Pour l’Union viticole de Saône-et-Loire, alors que le vignoble meurt à petit feu, il y a urgence à enrayer une mécanique qui conduit à la perte d’un patrimoine reconnu par le monde entier comme exceptionnel, et qui détruit –avec lui et dans la foulée– une économie rurale active et qui est aujourd’hui en danger.
En somme, à situation exceptionnelle, nécessité de réponses exceptionnelles… !