La passion de l’élevage et de la sélection
Ouvrir sa passion au plus grand nombre
Rassemblant aujourd’hui quelque quatre-vingt adhérents, l’Avicolclub est présidé par Alain Baudier. L'association se décompose en trois grandes sections : la première est l’Avicolclub 71 qui rassemble l’ensemble des éleveurs de Saône-et-Loire ; la deuxième réunit les adhérents de l’hexagone et de l’étranger ; enfin, la troisième et dernière est réservée à la Confrérie des francs priseurs de Géline dont la création remonte au 20 octobre 2008. Les buts de ces sections sont multiples. A savoir, en premier lieu, améliorer et sauvegarder les races existantes ou en voie de disparition. Mais aussi aider ses adhérents dans leur élevage. Ou encore assurer la continuité des élevages et recruter de nouveaux éleveurs sélectionneurs. Sans oublier l’organisation éventuelle de présentations et de réunions d’informations lors de foires, de concours ou de manifestations, locales et régionales. A l’image des Animaliades et de la participation à plusieurs expositions nationales et internationales à Lille, Antibes, Paris… Tous les ans, l’association organise un salon baptisé Animorama. Proposé depuis 1995, il n’hésite pas à se délocaliser entre Cluny, Matour, Blanzy, Montchanin, Le Creusot, Palinges et, cette année, Saint-Rémy, à proximité de Chalon-sur-Saône. Plus de trois cents animaux de compagnie y étaient représentés entre chiens, chats, volailles anciennes, oiseaux, ânes, serpents ou tortues. Mais aussi insectes, blattes, grillons et autres papillons. Les enfants pouvaient également faire le tour du parc en poney ou à cheval. Le tout sans oublier les démonstrations de toilettage, de dressage, de tonte de moutons et de travail des chiens de troupeaux. Un rendez-vous qui pourrait s’installer, en 2012, du côté de Cormatin. « L’ambition est de mettre en contact éleveurs et amateurs », rappelle Alain Baudier. A noter que cet évènement a servi de cadre en 1995 à Torcy au célèbre championnat de poules naines du Bantam Club.
L’œuf de Marans en guest star
Alors que l’association participe tous les ans à la bourse aux oiseaux dans le Chalonnais, l’Avicolclub a été à l’origine d’un tout nouveau rendez-vous en 2011. En effet, la commune de La Guiche a été l’hôte de la toute première Fête de l’œuf avec plus de 80 participants le lundi de Pâques qui ont pris part au championnat d’Europe d’œuf de Marans. Outre l’incontournable présence de représentants hexagonaux, on remarquait l'inscription de Belges, d’Allemands, de Hollandais, de Suisses, d’Italiens, d’Espagnols et même de Serbes.
Lors du dernier trimestre de cette année, l’Avicolclub sera très présent sur le terrain, que ce soit à la bourse aux œufs de Fragnes ou encore aux expositions de Nevers et de Roanne. Une communication qui s’appuie, depuis 2000, sur un site Internet. Ce dernier est devenu un outil essentiel pour échanger et recruter de nouveaux adhérents. « Nous avons des adhérents dans la France entière et même à l’étranger, à Bamako. Ils nous ont découverts grâce à Internet ». A signaler, enfin, que l’association a été partie prenante d’un documentaire de la télévision japonaise il y a deux ans pour présenter et de mettre en valeur les races avicoles françaises.
La communication passe par la Confrérie des francs priseurs de Géline
La Confrérie des francs priseurs de Géline a pour but d’assurer la sauvegarde des animaux de basse-cour de races pures. Cela concerne essentiellement les volailles et, plus particulièrement, les races françaises. « Il faut savoir que les races françaises sont, au début du vingtième siècle, à l’origine des élevages professionnels », précise Alain Baudier. Alors que les élevages ont complètement disparu en 1945, les éleveurs amateurs ont décidé de se mobiliser pour sauvegarder les 46 races nationales. Des races qui intéressent énormément les professionnels et, plus particulièrement, les restaurateurs. Lesquels, bien que prêts à mettre un prix conséquent pour se procurer ces animaux, ne trouvent pas en face d’eux de producteurs susceptibles de les fournir. « Nous avons un produit de qualité mais le problème est de le trouver. Il n’y a pas de réponse à cette question. Pourtant, un élevage pourrait avoir une très forte valeur ajoutée avec ce type de volailles ». Toujours dans l’esprit de la promotion de la volaille, l’Avicolclub a réalisé en 2000 une première dégustation à l’aveugle de races françaises à Montceau-lès-Mines. Une démarche renouvelée en 2003 et 2007. Dans ce dernier cas, ce sont 35 races qui ont ainsi pu être goûtées. Suite à ces différentes opérations, l’Avicolclub a fait le choix de créer en octobre 2008 la Confrérie des francs priseurs de Géline qui organise des chapitres une fois par an le 26 novembre.