Tournesol 2013
La précocité a payé
L’année 2013 a été une année difficile pour le tournesol, avec des
conditions climatiques pénalisantes tout au long du cycle. Le Cétiom
passe en revue les enseignements majeurs à retenir, à la veille de la
campagne 2014. Le choix variétal s’est révélé stratégique…
conditions climatiques pénalisantes tout au long du cycle. Le Cétiom
passe en revue les enseignements majeurs à retenir, à la veille de la
campagne 2014. Le choix variétal s’est révélé stratégique…
A 22,2 q/ha, le rendement régional moyen du tournesol représentait en 2013 une contre-performance. La campagne a été marquée par une forte pluviométrie en début et en fin de cycle, avec à la clef des implantations hétérogènes et des récoltes très tardives expliquant ce résultat d’ensemble en retrait. Pour l’agriculteur, la précocité reste donc le premier critère de choix pour récolter dans de bonnes conditions.
Surfaces à la baisse
Si au niveau national on observait une progression des surfaces de +13 % par rapport à 2012, en zone Est, les évolutions de surfaces étaient très différentes d’une région à l’autre. Ainsi l’Alsace et la Lorraine affichaient une augmentation alors qu’une baisse était enregistrée en Bourgogne et en Franche-Comté, mais aussi en Auvergne, en Rhône-Alpes et même en Champagne-Ardenne et en Picardie.
Le rendement moyen régional est estimé à 22,2 q/ha, contre 26,6 q/ha en 2012. Ce faible niveau est dû en grande partie aux conditions climatiques défavorables tout au long du cycle de la culture. Mais cette moyenne cache une forte hétérogénéité. Ainsi des rendements supérieurs à 30 q/ha ont été observés dans des situations où le semis et la levée ont pu être réalisés courant avril et une récolte en septembre avec une variété dont la précocité était adaptée au secteur.
Année "cata"
Cela a commencé dès l’implantation avec des conditions humides qui retardent les semis dans les terres profondes à ressuyage lent. De ce fait, les premiers semis qui ont débuté vers le 10 avril ont très vite dus être arrêtés et se sont ainsi étalés jusqu’à la mi-juin.
De plus, les températures printanières extrêmement fraîches n’ont pas favorisé une croissance rapide des plantes. Dans ce contexte, les levées ont été très hétérogènes, handicapées par de nombreux dégâts de limaces, mais aussi et surtout d’oiseaux (pigeons, corbeaux) entraînant bon nombre de re-semis. Localement forte, la présence de pucerons a bloqué le développement des tournesols même si la présence d’auxiliaires a tout de même permis leur régulation dans beaucoup de parcelles.
Les pluies excessives ont également été défavorables à une bonne efficacité des herbicides, avec présence de phénomènes de phytotoxicité. La faible croissance des plantes pendant cette période végétative n’a pas permis une détoxification rapide.
Un retard jamais rattrapé
La floraison s’en est trouvée retardée d’environ 2 à 3 semaines. Même si juillet et août ont été relativement secs et chauds accompagnés de quelques épisodes orageux, entraînant des contaminations sur capitules, les plantes ne sont jamais parvenues à récupérer le retard accumulé. Heureusement, les maladies sur tige (phoma et phompsis) sont apparues tardivement et leur impact a ainsi été limité et dans l’ensemble assez faible.
La fin de cycle a tout d’abord été humide et fraîche. Le retour d’un temps sec et chaud en septembre a toutefois permis de récolter les parcelles qui avaient été semées en avril avec des variétés à la précocité bien adaptée aux secteurs. Rapidement, les pluies d’octobre et de novembre sont vraiment venues contrarier les chantiers de récolte qui se sont ainsi prolongés jusque début décembre.
Dans ces conditions, les taux humidités des graines ont été très importants, avec parfois plus de 25 %. Lorsque le séchage n’a pu être réalisé très vite, la qualité des graines s’est détériorée avec des valeurs d’acidité élevées.
Les résultats variétés
Surfaces à la baisse
Si au niveau national on observait une progression des surfaces de +13 % par rapport à 2012, en zone Est, les évolutions de surfaces étaient très différentes d’une région à l’autre. Ainsi l’Alsace et la Lorraine affichaient une augmentation alors qu’une baisse était enregistrée en Bourgogne et en Franche-Comté, mais aussi en Auvergne, en Rhône-Alpes et même en Champagne-Ardenne et en Picardie.
Le rendement moyen régional est estimé à 22,2 q/ha, contre 26,6 q/ha en 2012. Ce faible niveau est dû en grande partie aux conditions climatiques défavorables tout au long du cycle de la culture. Mais cette moyenne cache une forte hétérogénéité. Ainsi des rendements supérieurs à 30 q/ha ont été observés dans des situations où le semis et la levée ont pu être réalisés courant avril et une récolte en septembre avec une variété dont la précocité était adaptée au secteur.
Année "cata"
Cela a commencé dès l’implantation avec des conditions humides qui retardent les semis dans les terres profondes à ressuyage lent. De ce fait, les premiers semis qui ont débuté vers le 10 avril ont très vite dus être arrêtés et se sont ainsi étalés jusqu’à la mi-juin.
De plus, les températures printanières extrêmement fraîches n’ont pas favorisé une croissance rapide des plantes. Dans ce contexte, les levées ont été très hétérogènes, handicapées par de nombreux dégâts de limaces, mais aussi et surtout d’oiseaux (pigeons, corbeaux) entraînant bon nombre de re-semis. Localement forte, la présence de pucerons a bloqué le développement des tournesols même si la présence d’auxiliaires a tout de même permis leur régulation dans beaucoup de parcelles.
Les pluies excessives ont également été défavorables à une bonne efficacité des herbicides, avec présence de phénomènes de phytotoxicité. La faible croissance des plantes pendant cette période végétative n’a pas permis une détoxification rapide.
Un retard jamais rattrapé
La floraison s’en est trouvée retardée d’environ 2 à 3 semaines. Même si juillet et août ont été relativement secs et chauds accompagnés de quelques épisodes orageux, entraînant des contaminations sur capitules, les plantes ne sont jamais parvenues à récupérer le retard accumulé. Heureusement, les maladies sur tige (phoma et phompsis) sont apparues tardivement et leur impact a ainsi été limité et dans l’ensemble assez faible.
La fin de cycle a tout d’abord été humide et fraîche. Le retour d’un temps sec et chaud en septembre a toutefois permis de récolter les parcelles qui avaient été semées en avril avec des variétés à la précocité bien adaptée aux secteurs. Rapidement, les pluies d’octobre et de novembre sont vraiment venues contrarier les chantiers de récolte qui se sont ainsi prolongés jusque début décembre.
Dans ces conditions, les taux humidités des graines ont été très importants, avec parfois plus de 25 %. Lorsque le séchage n’a pu être réalisé très vite, la qualité des graines s’est détériorée avec des valeurs d’acidité élevées.
Les résultats variétés
Voici les résultats de l’évaluation variétale menée en 2013 par le Cétiom en collaboration avec ses partenaires. Le premier critère de choix est la précocité. La productivité des variétés est certes inversement proportionnelle à leur précocité. Aussi la tentation est-elle grande de choisir des variétés plus productives et donc plus tardives. Mais pour espérer une récolte dans de bonnes conditions courant septembre, seules les variétés précoces et très précoces peuvent être cultivées dans le Nord et le Nord-Est. Les variétés ½ précoces seront, quant à elles, réservées aux secteurs les plus au sud de cette grande zone Est du Cétiom.