La production mondiale de vins effervescents s’accélère
La production mondiale de vins effervescents s’accélère, tirée par une demande en croissance en Europe, aux États-Unis et en Russie, a exposé Michel Rémondat, fondateur du site d’information Vitisphère, au salon des vins de Loire le 5 février. Elle est passée en effet de 15,4 millions d’hectolitres (Mhl) en 2004 à 18 Mhl dix ans plus tard. Sa part dans la production de tous les vins a cru dans le même temps de 5,2 % à 6,5 %.

« La consommation des vins effervescents augmente trois fois plus vite que la consommation des vins tranquilles. Elle pourrait représenter 10 % des vins consommés dans le monde à partir de 2020 », selon le journaliste. Elle se développe sous l’effet des jeunes, des femmes et des seniors, dont le nombre augmente. « Les jeunes aiment l’effervescence. La jeune génération est “addict” au gaz carbonique, car elle a grandi en consommant des sodas », a ajouté Michel Rémondat.
C’est ainsi qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni le volume des vins effervescents importés a été multiplié par deux au cours des dix dernières années.
Le marché est approvisionné par l’Italie (pour près de 35 %), l’Espagne (26 %) et la France (24 %), mais la Russie, qui fait partie des pays importateurs (à hauteur de 6,5 % des importations mondiales) aurait un plan gigantesque de plantation de vignes en vue de produire des vins effervescents sur des dizaines de milliers d’hectares, notamment en Crimée, a évoqué Michel Rémondat.