La Propriété Privée Rurale veut redonner de l’attrait à l’investissement rural
Remonté de 190 à plus de 300 adhérents en trois ans, le syndicat de « La Propriété Privée Rurale » de Saône-et-Loire se montre particulièrement combatif aujourd’hui. Un regain de dynamisme nécessaire alors même que le foncier rural perd de son attrait auprès des investisseurs privés et que la menace de capitaux étrangers ou de fonds d’investissement inquiète.

Le syndicat de la propriété privée rurale a tenu son assemblée générale le 17 juin dernier à Sanvignes-les-Mines. Devant une salle bien garnie, le président Bruno Keller a conduit une réunion riche en informations et ponctuée de plusieurs interventions. Une AG redynamisée à l’image du syndicat qui a vu son nombre d’adhérents repartir à la hausse depuis trois ans. Après des années d’érosion jusqu’à 190 cotisants en 2015, le nombre d’adhérents est aujourd’hui remonté à plus de 300. Une remarquable reconquête qui place la Saône-et-Loire parmi les 18 plus gros départements français en nombre de propriétaires ruraux sachant que 50% des départements ont moins de cent adhérents, faisait valoir Bruno Keller. Une reconquête qui s’impose face au nombre important de départs. D’autant que, plaidait le président, c’est par le nombre d’adhérents que passe l’équilibre des comptes et par là même les moyens du syndicat. Dans sa volonté de redynamiser son activité, le syndicat des propriétaires ruraux a décidé d’augmenter légèrement sa cotisation.
Nouvelle baisse de l’indice des fermages
Revenant sur l’année 2018, les propriétaires se sont notamment inquiétés de la nouvelle baisse de l’indice national des fermages, et ce pour la troisième année consécutive. Cette baisse est liée à l’évolution du revenu des exploitations agricoles, laquelle compose 60% de l’indice. Et comme l’indice est calculé selon une moyenne sur cinq ans, la perte de l’année de référence 2012 - qui était la meilleure de toutes – a provoqué une nouvelle baisse des fermages agricoles de -3,04%. La moyenne mobile des revenus sur cinq ans ayant atteint son plus bas niveau depuis huit ans, signalait Bruno Keller. Et les perspectives pour 2019 laissent présager une quatrième année de baisse consécutive de l’indice, avançait le président, alors même que les impôts fonciers continuent d’augmenter, déplorait-il.
Enseignements des élections aux chambres d’agriculture
Autre sujet largement abordé lors de cette assemblée générale, les dernières élections aux chambres d’agriculture se sont soldées, pour les propriétaires ruraux, par un faible taux de participation et la réduction du nombre de sièges à la chambre consulaire. Alors qu’ils financent 18% du budget des chambres d’agriculture, les propriétaires n’ont plus qu’un seul siège, déplorait Bruno Keller. Tout cela n’est pas de nature à motiver les propriétaires bailleurs à voter. D’autant plus que l’inscription sur les listes électorales s’avère lourde pour eux. Une représentation à l’assemblée permanente des chambres d’agriculture n’est même pas assurée, confiait Bruno Keller. En Saône-et-Loire, la représentativité des propriétaires ruraux « est néanmoins préservée », se félicitait le président citant notamment la CDOA.
Cinq propositions pour sortir du statut quo
« Les propriétaires sont les meilleurs défenseurs du patrimoine rural », estimait Bruno Keller, faisant valoir « leur fibre écologique par essence, désireux de conserver l’environnement et les ressources naturelles pour les transmettre aux générations futures ». Mais comment redonner cette envie de « conserver, investir, transmettre un patrimoine foncier », interrogeait le président qui pointait la menace de « l’arrivée d’investisseurs non attachés à la terre ». Du travail doit être accompli pour redonner de l’attrait à l’investissement rural, plaidait Bruno Keller qui faisait cinq propositions en ce sens. Une réforme des élections à la chambre d’agriculture en fait partie. Les modalités d’inscription des propriétaires doivent être revues. Les propriétaires doivent avoir davantage de sièges, revendiquait le président. Autre vœu : qu’au sein des Safer il soit « redonné de la souplesse et de la liberté d’entreprendre ». Les propriétaires aimeraient voir « fixer un seuil minimum d’intervention des Safer à 4 ha », plaidait Bruno Keller. Ce dernier appelait également à réfléchir à « un nouveau bail pour le fermage ». Un bail qui serait « moins long qu’une génération ! » et qui comprendrait des clauses écologiques… Le syndicat de la propriété privée rurale préconise en outre la création d’une charte des acteurs des territoires ruraux. Enfin, Bruno Keller faisait part de sa plus grande vigilance quant à la nouvelle loi foncière.
La Propriété Privée Rurale veut redonner de l’attrait à l’investissement rural

Le syndicat de la propriété privée rurale a tenu son assemblée générale le 17 juin dernier à Sanvignes-les-Mines. Devant une salle bien garnie, le président Bruno Keller a conduit une réunion riche en informations et ponctuée de plusieurs interventions. Une AG redynamisée à l’image du syndicat qui a vu son nombre d’adhérents repartir à la hausse depuis trois ans. Après des années d’érosion jusqu’à 190 cotisants en 2015, le nombre d’adhérents est aujourd’hui remonté à plus de 300. Une remarquable reconquête qui place la Saône-et-Loire parmi les 18 plus gros départements français en nombre de propriétaires ruraux sachant que 50% des départements ont moins de cent adhérents, faisait valoir Bruno Keller. Une reconquête qui s’impose face au nombre important de départs. D’autant que, plaidait le président, c’est par le nombre d’adhérents que passe l’équilibre des comptes et par là même les moyens du syndicat. Dans sa volonté de redynamiser son activité, le syndicat des propriétaires ruraux a décidé d’augmenter légèrement sa cotisation.
Nouvelle baisse de l’indice des fermages
Revenant sur l’année 2018, les propriétaires se sont notamment inquiétés de la nouvelle baisse de l’indice national des fermages, et ce pour la troisième année consécutive. Cette baisse est liée à l’évolution du revenu des exploitations agricoles, laquelle compose 60% de l’indice. Et comme l’indice est calculé selon une moyenne sur cinq ans, la perte de l’année de référence 2012 - qui était la meilleure de toutes – a provoqué une nouvelle baisse des fermages agricoles de -3,04%. La moyenne mobile des revenus sur cinq ans ayant atteint son plus bas niveau depuis huit ans, signalait Bruno Keller. Et les perspectives pour 2019 laissent présager une quatrième année de baisse consécutive de l’indice, avançait le président, alors même que les impôts fonciers continuent d’augmenter, déplorait-il.
Enseignements des élections aux chambres d’agriculture
Autre sujet largement abordé lors de cette assemblée générale, les dernières élections aux chambres d’agriculture se sont soldées, pour les propriétaires ruraux, par un faible taux de participation et la réduction du nombre de sièges à la chambre consulaire. Alors qu’ils financent 18% du budget des chambres d’agriculture, les propriétaires n’ont plus qu’un seul siège, déplorait Bruno Keller. Tout cela n’est pas de nature à motiver les propriétaires bailleurs à voter. D’autant plus que l’inscription sur les listes électorales s’avère lourde pour eux. Une représentation à l’assemblée permanente des chambres d’agriculture n’est même pas assurée, confiait Bruno Keller. En Saône-et-Loire, la représentativité des propriétaires ruraux « est néanmoins préservée », se félicitait le président citant notamment la CDOA.
Cinq propositions pour sortir du statut quo
« Les propriétaires sont les meilleurs défenseurs du patrimoine rural », estimait Bruno Keller, faisant valoir « leur fibre écologique par essence, désireux de conserver l’environnement et les ressources naturelles pour les transmettre aux générations futures ». Mais comment redonner cette envie de « conserver, investir, transmettre un patrimoine foncier », interrogeait le président qui pointait la menace de « l’arrivée d’investisseurs non attachés à la terre ». Du travail doit être accompli pour redonner de l’attrait à l’investissement rural, plaidait Bruno Keller qui faisait cinq propositions en ce sens. Une réforme des élections à la chambre d’agriculture en fait partie. Les modalités d’inscription des propriétaires doivent être revues. Les propriétaires doivent avoir davantage de sièges, revendiquait le président. Autre vœu : qu’au sein des Safer il soit « redonné de la souplesse et de la liberté d’entreprendre ». Les propriétaires aimeraient voir « fixer un seuil minimum d’intervention des Safer à 4 ha », plaidait Bruno Keller. Ce dernier appelait également à réfléchir à « un nouveau bail pour le fermage ». Un bail qui serait « moins long qu’une génération ! » et qui comprendrait des clauses écologiques… Le syndicat de la propriété privée rurale préconise en outre la création d’une charte des acteurs des territoires ruraux. Enfin, Bruno Keller faisait part de sa plus grande vigilance quant à la nouvelle loi foncière.
La Propriété Privée Rurale veut redonner de l’attrait à l’investissement rural

Le syndicat de la propriété privée rurale a tenu son assemblée générale le 17 juin dernier à Sanvignes-les-Mines. Devant une salle bien garnie, le président Bruno Keller a conduit une réunion riche en informations et ponctuée de plusieurs interventions. Une AG redynamisée à l’image du syndicat qui a vu son nombre d’adhérents repartir à la hausse depuis trois ans. Après des années d’érosion jusqu’à 190 cotisants en 2015, le nombre d’adhérents est aujourd’hui remonté à plus de 300. Une remarquable reconquête qui place la Saône-et-Loire parmi les 18 plus gros départements français en nombre de propriétaires ruraux sachant que 50% des départements ont moins de cent adhérents, faisait valoir Bruno Keller. Une reconquête qui s’impose face au nombre important de départs. D’autant que, plaidait le président, c’est par le nombre d’adhérents que passe l’équilibre des comptes et par là même les moyens du syndicat. Dans sa volonté de redynamiser son activité, le syndicat des propriétaires ruraux a décidé d’augmenter légèrement sa cotisation.
Nouvelle baisse de l’indice des fermages
Revenant sur l’année 2018, les propriétaires se sont notamment inquiétés de la nouvelle baisse de l’indice national des fermages, et ce pour la troisième année consécutive. Cette baisse est liée à l’évolution du revenu des exploitations agricoles, laquelle compose 60% de l’indice. Et comme l’indice est calculé selon une moyenne sur cinq ans, la perte de l’année de référence 2012 - qui était la meilleure de toutes – a provoqué une nouvelle baisse des fermages agricoles de -3,04%. La moyenne mobile des revenus sur cinq ans ayant atteint son plus bas niveau depuis huit ans, signalait Bruno Keller. Et les perspectives pour 2019 laissent présager une quatrième année de baisse consécutive de l’indice, avançait le président, alors même que les impôts fonciers continuent d’augmenter, déplorait-il.
Enseignements des élections aux chambres d’agriculture
Autre sujet largement abordé lors de cette assemblée générale, les dernières élections aux chambres d’agriculture se sont soldées, pour les propriétaires ruraux, par un faible taux de participation et la réduction du nombre de sièges à la chambre consulaire. Alors qu’ils financent 18% du budget des chambres d’agriculture, les propriétaires n’ont plus qu’un seul siège, déplorait Bruno Keller. Tout cela n’est pas de nature à motiver les propriétaires bailleurs à voter. D’autant plus que l’inscription sur les listes électorales s’avère lourde pour eux. Une représentation à l’assemblée permanente des chambres d’agriculture n’est même pas assurée, confiait Bruno Keller. En Saône-et-Loire, la représentativité des propriétaires ruraux « est néanmoins préservée », se félicitait le président citant notamment la CDOA.
Cinq propositions pour sortir du statut quo
« Les propriétaires sont les meilleurs défenseurs du patrimoine rural », estimait Bruno Keller, faisant valoir « leur fibre écologique par essence, désireux de conserver l’environnement et les ressources naturelles pour les transmettre aux générations futures ». Mais comment redonner cette envie de « conserver, investir, transmettre un patrimoine foncier », interrogeait le président qui pointait la menace de « l’arrivée d’investisseurs non attachés à la terre ». Du travail doit être accompli pour redonner de l’attrait à l’investissement rural, plaidait Bruno Keller qui faisait cinq propositions en ce sens. Une réforme des élections à la chambre d’agriculture en fait partie. Les modalités d’inscription des propriétaires doivent être revues. Les propriétaires doivent avoir davantage de sièges, revendiquait le président. Autre vœu : qu’au sein des Safer il soit « redonné de la souplesse et de la liberté d’entreprendre ». Les propriétaires aimeraient voir « fixer un seuil minimum d’intervention des Safer à 4 ha », plaidait Bruno Keller. Ce dernier appelait également à réfléchir à « un nouveau bail pour le fermage ». Un bail qui serait « moins long qu’une génération ! » et qui comprendrait des clauses écologiques… Le syndicat de la propriété privée rurale préconise en outre la création d’une charte des acteurs des territoires ruraux. Enfin, Bruno Keller faisait part de sa plus grande vigilance quant à la nouvelle loi foncière.