La Pyrale du buis est à nouveau présente... La lutte s'organise
Après les terribles dégâts enregistrés l’année dernière, la lutte contre la Pyrale du buis s’organise en Saône-et-Loire. Précisions des pouvoirs publics.

La pyrale du buis est un lépidoptère invasif originaire d’Asie du Sud-Est. Son introduction en France remonte à 2008. Elle est liée à l’importation de plants de buis ornementaux en provenance de Chine. Présente depuis 2011 dans la région Bourgogne Franche-Comté, la pyrale du buis a d’abord occasionné des dommages dans les parcs et jardins avant de passer en milieu forestier en 2016. Depuis juin 2017, on assiste à un développement particulièrement dynamique de l’insecte dans toute la France, et le département de Saône-et-Loire n’y échappe pas avec des dégâts environnementaux gravissimes.
Si la pyrale n’occasionne pas de dommages significatifs sur d’autres essences que les buis, les buis, eux, sont touchés et bien des massifs de buis sont désormais morts après les attaques de l’année dernière…
Il est à noter que les chenilles ne sont pas urticantes, mais leur présence abondante dans les buis constitue une gêne à la fréquentation des massifs.
Du suivi…
La Draaf (direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) de Bourgogne Franche-Comté et plus précisément son Département de la Santé des Forêts assure une surveillance grâce à :
- un suivi des zones défoliées par la pyrale, réalisé en continu par son réseau de correspondants observateurs ;
- un suivi de la réaction des buis à la défoliation totale, réalisé au moyen d’un réseau de placettes (sites comprenant vingt tiges mesurées annuellement) installé à compter de cet hiver 2017-2018 pour cinq ans, sur les zones défoliées.
Limiter les nuisances
Si une lutte par traitement sur les zones forestières n’est pas envisageable tant sur le plan technique, économique, qu’environnemental, des réponses appropriées peuvent être mises en place pour limiter les nuisances causées par les vols de pyrale.
Ainsi, face aux nuisances occasionnées pour les riverains, pour certains commerces de restauration et dans les parcs et jardins, l’utilisation de bassines d’eau savonnée accompagnées d’une lampe ou encore l’utilisation du Bacillus thuringiensis (lutte biologique, marque commerciale Forey 48B, homologuée en forêt) permet de lutter contre la prolifération des pyrales.
Pour les collectivités locales, des solutions de lutte et de prévention contre cet insecte existent :
♦ Prévention : la Draaf assure une surveillance adaptée par le suivi des zones défoliées par la pyrale et par un suivi de la réaction des buis à la défoliation totale.
Ses coordonnées : Draaf BFC, 4 bis rue Hoche, BP 87865, 21078 Dijon ; tél. : 03.80.39.30.00 ; http://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/
♦ Lutte : l’installation de pièges à phéromones pour suivre les pics de reproduction permet de lutter contre la pyrale. De plus, différents organismes de recherche (Inra/universités) travaillent pour mettre au point des méthodes de lutte biologique massive (recherche de prédateurs à la pyrale), seule solution viable, notamment dans les massifs forestiers.
Ces recherches pourraient être de nature à prévenir la survenance d’un nouvel épisode.
L’année prochaine ?
La Pyrale du buis est à nouveau présente... La lutte s'organise

La pyrale du buis est un lépidoptère invasif originaire d’Asie du Sud-Est. Son introduction en France remonte à 2008. Elle est liée à l’importation de plants de buis ornementaux en provenance de Chine. Présente depuis 2011 dans la région Bourgogne Franche-Comté, la pyrale du buis a d’abord occasionné des dommages dans les parcs et jardins avant de passer en milieu forestier en 2016. Depuis juin 2017, on assiste à un développement particulièrement dynamique de l’insecte dans toute la France, et le département de Saône-et-Loire n’y échappe pas avec des dégâts environnementaux gravissimes.
Si la pyrale n’occasionne pas de dommages significatifs sur d’autres essences que les buis, les buis, eux, sont touchés et bien des massifs de buis sont désormais morts après les attaques de l’année dernière…
Il est à noter que les chenilles ne sont pas urticantes, mais leur présence abondante dans les buis constitue une gêne à la fréquentation des massifs.
Du suivi…
La Draaf (direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) de Bourgogne Franche-Comté et plus précisément son Département de la Santé des Forêts assure une surveillance grâce à :
- un suivi des zones défoliées par la pyrale, réalisé en continu par son réseau de correspondants observateurs ;
- un suivi de la réaction des buis à la défoliation totale, réalisé au moyen d’un réseau de placettes (sites comprenant vingt tiges mesurées annuellement) installé à compter de cet hiver 2017-2018 pour cinq ans, sur les zones défoliées.
Limiter les nuisances
Si une lutte par traitement sur les zones forestières n’est pas envisageable tant sur le plan technique, économique, qu’environnemental, des réponses appropriées peuvent être mises en place pour limiter les nuisances causées par les vols de pyrale.
Ainsi, face aux nuisances occasionnées pour les riverains, pour certains commerces de restauration et dans les parcs et jardins, l’utilisation de bassines d’eau savonnée accompagnées d’une lampe ou encore l’utilisation du Bacillus thuringiensis (lutte biologique, marque commerciale Forey 48B, homologuée en forêt) permet de lutter contre la prolifération des pyrales.
Pour les collectivités locales, des solutions de lutte et de prévention contre cet insecte existent :
♦ Prévention : la Draaf assure une surveillance adaptée par le suivi des zones défoliées par la pyrale et par un suivi de la réaction des buis à la défoliation totale.
Ses coordonnées : Draaf BFC, 4 bis rue Hoche, BP 87865, 21078 Dijon ; tél. : 03.80.39.30.00 ; http://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/
♦ Lutte : l’installation de pièges à phéromones pour suivre les pics de reproduction permet de lutter contre la pyrale. De plus, différents organismes de recherche (Inra/universités) travaillent pour mettre au point des méthodes de lutte biologique massive (recherche de prédateurs à la pyrale), seule solution viable, notamment dans les massifs forestiers.
Ces recherches pourraient être de nature à prévenir la survenance d’un nouvel épisode.
L’année prochaine ?