La question de la qualité de l’eau soumise à l’agriculture
La qualité des eaux et le monde agricole, sujet sensible s’il en est, tant ce dernier est accusé de nombreux maux. Pourtant des politiques sont mises en place, des aides existent pour aider les agriculteurs à modifier leurs pratiques, et ceux-ci agissent. Des choses se font et les résultats sont là.

Qu’il s’agisse de l’eau souterraine ou de celle des rivières, le secteur agricole est souvent montré du doigt et désigné à la vindicte publique comme pollueur.
« Pourtant on le sait, les sources de pollution sont multiples, rappelle François Rollin le directeur de la délégation de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Besançon. Toute activité a un impact sur la qualité de l’eau, et quelle soit industrielle, agricole ou domestique, elle génère une pollution plus ou moins importante ». Dans le cadre de sa mission de suivi de l’état chimique et écologique de l’eau, l’agence de l’eau relève cependant la « problématique de la pollution diffuse notamment due aux nitrates et à l’usage des pesticides ».
Entre alors en scène le Sdage, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux proposant un plan d’action pour réduire cette pollution diffuse.
« Nous constatons depuis quelques années que si la toxicité des molécules employées est jugée plus faible, il n’empêche que leur usage continue à être significatif », souligne encore François Rollin. Fonction aussi de la pression maladies et ravageurs. Un constat confirmé par un rapport du ministère de la Transition écologique (voir encadré).
D’où la nécessité d’un accompagnement dans les changements de pratiques, un dialogue et une prise en compte des contraintes de chacun, notamment dans toutes les zones de captages prioritaires.
La concertation a sa place
Dans la mise en place des périmètres de protection des captages, « la Saône-et-Loire est plutôt bien avancée par rapport à d’autres départements », souligne de son côté Sophie Simonet chargée de mission eau à la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
Si les restrictions sont définies par arrêté préfectoral, l’Agence régionale de santé, l’ARS, sait aussi s’adresser à la Chambre d’agriculture et aux agriculteurs concernés pour permettre la discussion. D’où le constat aujourd’hui d’une bonne avancée dans la mise en place des périmètres de captage prioritaires visant à protéger les abords immédiats et l’ensemble de la zone d’alimentation du point de captage, en interdisant ou réglementant les activités pouvant impacter la qualité des eaux.
« Les agriculteurs touchent des indemnités compensatrices car cela va avoir des impacts sur leur activité, en limitant par exemple le chargement de bêtes à l’hectare et le recours à la fertilisation ». Sophie Simonet poursuit en précisant comprendre « le reflex de rejet lorsque l’on se trouve intégré dans ce genre de périmètre ». D’où le travail d’explications primordial et dispensé.
Ainsi un protocole départemental entre les représentants des propriétaires et des exploitants, l’ARS, les syndicats des eaux et le conseil départemental a été mis en place pour définir les indemnités « ce qui est une bonne chose, car ce n’est pas le cas dans tous les départements ». Cette indemnité est calculée sur une base de cinq ans de contraintes et est versée en une fois. « Selon les cas et les conséquences sur l'exploitation, cette indemnité peut même être valorisée ». Cependant, son mode de versement peut ne pas toujours être très équitable, puisque les captages perdurent souvent au-delà des cinq ans, d'où la réflexion de plus s'orienter vers des indemnités appelées PSE, paiement pour services environnementaux.
Une aide indirecte et floue
De son côté, l’agence de l’eau consacre un budget spécifique au soutien des changements de pratique du monde agricole, notamment pour l’achat de certains matériels permettant de réduire le recours aux traitements.
« Cependant, ce financement de l’agence de l’eau intervient dans un circuit administratif relativement complexe entrant dans le cadre des demandes d’aide de la Pac », reconnaît François Rollin. Cette aide indirecte en devient peu encourageante et floue pour les agriculteurs.
« Nous les savons concernés par la problématique, souligne-t-il encore. Cependant par rapport à cet enjeux social et collectif, ils estiment, à juste titre, ne pas être les seuls à devoir porter le coût et les risques, d’où cette demande légitime d’accompagnement et de sécurisation dans le changement de leurs pratiques ».
Ainsi dans le cadre de son 11e programme prévu sur six années (2019-2024), « ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont versées chaque année par l’agence de l’eau ».
Ce qui représente, pour la zone du département concernée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, toute la partie Est, quelque 250.000 € par an versés dans des exploitations qui investissent dans du matériel permettant la réduction de l’usage des intrants, favorisant l’entretien mécanique ou investissant dans des aires de lavage, etc. Autant dire que c'est loin d'être suffisant.
La question de la qualité de l’eau soumise à l’agriculture

Qu’il s’agisse de l’eau souterraine ou de celle des rivières, le secteur agricole est souvent montré du doigt et désigné à la vindicte publique comme pollueur.
« Pourtant on le sait, les sources de pollution sont multiples, rappelle François Rollin le directeur de la délégation de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Besançon. Toute activité a un impact sur la qualité de l’eau, et quelle soit industrielle, agricole ou domestique, elle génère une pollution plus ou moins importante ». Dans le cadre de sa mission de suivi de l’état chimique et écologique de l’eau, l’agence de l’eau relève cependant la « problématique de la pollution diffuse notamment due aux nitrates et à l’usage des pesticides ».
Entre alors en scène le Sdage, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux proposant un plan d’action pour réduire cette pollution diffuse.
« Nous constatons depuis quelques années que si la toxicité des molécules employées est jugée plus faible, il n’empêche que leur usage continue à être significatif », souligne encore François Rollin. Fonction aussi de la pression maladies et ravageurs. Un constat confirmé par un rapport du ministère de la Transition écologique (voir encadré).
D’où la nécessité d’un accompagnement dans les changements de pratiques, un dialogue et une prise en compte des contraintes de chacun, notamment dans toutes les zones de captages prioritaires.
La concertation a sa place
Dans la mise en place des périmètres de protection des captages, « la Saône-et-Loire est plutôt bien avancée par rapport à d’autres départements », souligne de son côté Sophie Simonet chargée de mission eau à la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
Si les restrictions sont définies par arrêté préfectoral, l’Agence régionale de santé, l’ARS, sait aussi s’adresser à la Chambre d’agriculture et aux agriculteurs concernés pour permettre la discussion. D’où le constat aujourd’hui d’une bonne avancée dans la mise en place des périmètres de captage prioritaires visant à protéger les abords immédiats et l’ensemble de la zone d’alimentation du point de captage, en interdisant ou réglementant les activités pouvant impacter la qualité des eaux.
« Les agriculteurs touchent des indemnités compensatrices car cela va avoir des impacts sur leur activité, en limitant par exemple le chargement de bêtes à l’hectare et le recours à la fertilisation ». Sophie Simonet poursuit en précisant comprendre « le reflex de rejet lorsque l’on se trouve intégré dans ce genre de périmètre ». D’où le travail d’explications primordial et dispensé.
Ainsi un protocole départemental entre les représentants des propriétaires et des exploitants, l’ARS, les syndicats des eaux et le conseil départemental a été mis en place pour définir les indemnités « ce qui est une bonne chose, car ce n’est pas le cas dans tous les départements ». Cette indemnité est calculée sur une base de cinq ans de contraintes et est versée en une fois. « Selon les cas et les conséquences sur l'exploitation, cette indemnité peut même être valorisée ». Cependant, son mode de versement peut ne pas toujours être très équitable, puisque les captages perdurent souvent au-delà des cinq ans, d'où la réflexion de plus s'orienter vers des indemnités appelées PSE, paiement pour services environnementaux.
Une aide indirecte et floue
De son côté, l’agence de l’eau consacre un budget spécifique au soutien des changements de pratique du monde agricole, notamment pour l’achat de certains matériels permettant de réduire le recours aux traitements.
« Cependant, ce financement de l’agence de l’eau intervient dans un circuit administratif relativement complexe entrant dans le cadre des demandes d’aide de la Pac », reconnaît François Rollin. Cette aide indirecte en devient peu encourageante et floue pour les agriculteurs.
« Nous les savons concernés par la problématique, souligne-t-il encore. Cependant par rapport à cet enjeux social et collectif, ils estiment, à juste titre, ne pas être les seuls à devoir porter le coût et les risques, d’où cette demande légitime d’accompagnement et de sécurisation dans le changement de leurs pratiques ».
Ainsi dans le cadre de son 11e programme prévu sur six années (2019-2024), « ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont versées chaque année par l’agence de l’eau ».
Ce qui représente, pour la zone du département concernée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, toute la partie Est, quelque 250.000 € par an versés dans des exploitations qui investissent dans du matériel permettant la réduction de l’usage des intrants, favorisant l’entretien mécanique ou investissant dans des aires de lavage, etc. Autant dire que c'est loin d'être suffisant.
La question de la qualité de l’eau soumise à l’agriculture

Qu’il s’agisse de l’eau souterraine ou de celle des rivières, le secteur agricole est souvent montré du doigt et désigné à la vindicte publique comme pollueur.
« Pourtant on le sait, les sources de pollution sont multiples, rappelle François Rollin le directeur de la délégation de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Besançon. Toute activité a un impact sur la qualité de l’eau, et quelle soit industrielle, agricole ou domestique, elle génère une pollution plus ou moins importante ». Dans le cadre de sa mission de suivi de l’état chimique et écologique de l’eau, l’agence de l’eau relève cependant la « problématique de la pollution diffuse notamment due aux nitrates et à l’usage des pesticides ».
Entre alors en scène le Sdage, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux proposant un plan d’action pour réduire cette pollution diffuse.
« Nous constatons depuis quelques années que si la toxicité des molécules employées est jugée plus faible, il n’empêche que leur usage continue à être significatif », souligne encore François Rollin. Fonction aussi de la pression maladies et ravageurs. Un constat confirmé par un rapport du ministère de la Transition écologique (voir encadré).
D’où la nécessité d’un accompagnement dans les changements de pratiques, un dialogue et une prise en compte des contraintes de chacun, notamment dans toutes les zones de captages prioritaires.
La concertation a sa place
Dans la mise en place des périmètres de protection des captages, « la Saône-et-Loire est plutôt bien avancée par rapport à d’autres départements », souligne de son côté Sophie Simonet chargée de mission eau à la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
Si les restrictions sont définies par arrêté préfectoral, l’Agence régionale de santé, l’ARS, sait aussi s’adresser à la Chambre d’agriculture et aux agriculteurs concernés pour permettre la discussion. D’où le constat aujourd’hui d’une bonne avancée dans la mise en place des périmètres de captage prioritaires visant à protéger les abords immédiats et l’ensemble de la zone d’alimentation du point de captage, en interdisant ou réglementant les activités pouvant impacter la qualité des eaux.
« Les agriculteurs touchent des indemnités compensatrices car cela va avoir des impacts sur leur activité, en limitant par exemple le chargement de bêtes à l’hectare et le recours à la fertilisation ». Sophie Simonet poursuit en précisant comprendre « le reflex de rejet lorsque l’on se trouve intégré dans ce genre de périmètre ». D’où le travail d’explications primordial et dispensé.
Ainsi un protocole départemental entre les représentants des propriétaires et des exploitants, l’ARS, les syndicats des eaux et le conseil départemental a été mis en place pour définir les indemnités « ce qui est une bonne chose, car ce n’est pas le cas dans tous les départements ». Cette indemnité est calculée sur une base de cinq ans de contraintes et est versée en une fois. « Selon les cas et les conséquences sur l'exploitation, cette indemnité peut même être valorisée ». Cependant, son mode de versement peut ne pas toujours être très équitable, puisque les captages perdurent souvent au-delà des cinq ans, d'où la réflexion de plus s'orienter vers des indemnités appelées PSE, paiement pour services environnementaux.
Une aide indirecte et floue
De son côté, l’agence de l’eau consacre un budget spécifique au soutien des changements de pratique du monde agricole, notamment pour l’achat de certains matériels permettant de réduire le recours aux traitements.
« Cependant, ce financement de l’agence de l’eau intervient dans un circuit administratif relativement complexe entrant dans le cadre des demandes d’aide de la Pac », reconnaît François Rollin. Cette aide indirecte en devient peu encourageante et floue pour les agriculteurs.
« Nous les savons concernés par la problématique, souligne-t-il encore. Cependant par rapport à cet enjeux social et collectif, ils estiment, à juste titre, ne pas être les seuls à devoir porter le coût et les risques, d’où cette demande légitime d’accompagnement et de sécurisation dans le changement de leurs pratiques ».
Ainsi dans le cadre de son 11e programme prévu sur six années (2019-2024), « ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont versées chaque année par l’agence de l’eau ».
Ce qui représente, pour la zone du département concernée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, toute la partie Est, quelque 250.000 € par an versés dans des exploitations qui investissent dans du matériel permettant la réduction de l’usage des intrants, favorisant l’entretien mécanique ou investissant dans des aires de lavage, etc. Autant dire que c'est loin d'être suffisant.
La question de la qualité de l’eau soumise à l’agriculture

Qu’il s’agisse de l’eau souterraine ou de celle des rivières, le secteur agricole est souvent montré du doigt et désigné à la vindicte publique comme pollueur.
« Pourtant on le sait, les sources de pollution sont multiples, rappelle François Rollin le directeur de la délégation de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Besançon. Toute activité a un impact sur la qualité de l’eau, et quelle soit industrielle, agricole ou domestique, elle génère une pollution plus ou moins importante ». Dans le cadre de sa mission de suivi de l’état chimique et écologique de l’eau, l’agence de l’eau relève cependant la « problématique de la pollution diffuse notamment due aux nitrates et à l’usage des pesticides ».
Entre alors en scène le Sdage, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux proposant un plan d’action pour réduire cette pollution diffuse.
« Nous constatons depuis quelques années que si la toxicité des molécules employées est jugée plus faible, il n’empêche que leur usage continue à être significatif », souligne encore François Rollin. Fonction aussi de la pression maladies et ravageurs. Un constat confirmé par un rapport du ministère de la Transition écologique (voir encadré).
D’où la nécessité d’un accompagnement dans les changements de pratiques, un dialogue et une prise en compte des contraintes de chacun, notamment dans toutes les zones de captages prioritaires.
La concertation a sa place
Dans la mise en place des périmètres de protection des captages, « la Saône-et-Loire est plutôt bien avancée par rapport à d’autres départements », souligne de son côté Sophie Simonet chargée de mission eau à la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
Si les restrictions sont définies par arrêté préfectoral, l’Agence régionale de santé, l’ARS, sait aussi s’adresser à la Chambre d’agriculture et aux agriculteurs concernés pour permettre la discussion. D’où le constat aujourd’hui d’une bonne avancée dans la mise en place des périmètres de captage prioritaires visant à protéger les abords immédiats et l’ensemble de la zone d’alimentation du point de captage, en interdisant ou réglementant les activités pouvant impacter la qualité des eaux.
« Les agriculteurs touchent des indemnités compensatrices car cela va avoir des impacts sur leur activité, en limitant par exemple le chargement de bêtes à l’hectare et le recours à la fertilisation ». Sophie Simonet poursuit en précisant comprendre « le reflex de rejet lorsque l’on se trouve intégré dans ce genre de périmètre ». D’où le travail d’explications primordial et dispensé.
Ainsi un protocole départemental entre les représentants des propriétaires et des exploitants, l’ARS, les syndicats des eaux et le conseil départemental a été mis en place pour définir les indemnités « ce qui est une bonne chose, car ce n’est pas le cas dans tous les départements ». Cette indemnité est calculée sur une base de cinq ans de contraintes et est versée en une fois. « Selon les cas et les conséquences sur l'exploitation, cette indemnité peut même être valorisée ». Cependant, son mode de versement peut ne pas toujours être très équitable, puisque les captages perdurent souvent au-delà des cinq ans, d'où la réflexion de plus s'orienter vers des indemnités appelées PSE, paiement pour services environnementaux.
Une aide indirecte et floue
De son côté, l’agence de l’eau consacre un budget spécifique au soutien des changements de pratique du monde agricole, notamment pour l’achat de certains matériels permettant de réduire le recours aux traitements.
« Cependant, ce financement de l’agence de l’eau intervient dans un circuit administratif relativement complexe entrant dans le cadre des demandes d’aide de la Pac », reconnaît François Rollin. Cette aide indirecte en devient peu encourageante et floue pour les agriculteurs.
« Nous les savons concernés par la problématique, souligne-t-il encore. Cependant par rapport à cet enjeux social et collectif, ils estiment, à juste titre, ne pas être les seuls à devoir porter le coût et les risques, d’où cette demande légitime d’accompagnement et de sécurisation dans le changement de leurs pratiques ».
Ainsi dans le cadre de son 11e programme prévu sur six années (2019-2024), « ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont versées chaque année par l’agence de l’eau ».
Ce qui représente, pour la zone du département concernée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, toute la partie Est, quelque 250.000 € par an versés dans des exploitations qui investissent dans du matériel permettant la réduction de l’usage des intrants, favorisant l’entretien mécanique ou investissant dans des aires de lavage, etc. Autant dire que c'est loin d'être suffisant.