ODG Bourgogne
La régulation des crémants
Réagissant au système de régulation mis en place en Champagne, Edouard
Cassanet, directeur général de la cave de Lugny, rappelait que cette
politique était « au cœur de nos préoccupations » à la coopérative.
Cassanet, directeur général de la cave de Lugny, rappelait que cette
politique était « au cœur de nos préoccupations » à la coopérative.
« Comme une interprofession », l’ODG Bourgogne a cette « particularité » de représenter tous les metteurs en marché, producteurs et manipulateurs « pour un dialogue constructif ».
Contrairement à la Champagne, notre région produit des vins tranquilles et effervescents. « Ce sont deux mondes qui n’ont pas le même rythme » de mise sur le marché. Pinot, chardonnay, gamay… tous ces cépages entrent dans la composition des crémants et sont issus de « toutes les appellations bourgogne blanc ou rouge ». En 2000, l’ UPECB (Union des producteurs élaborateurs de crémant de Bourgogne) a tenu un séminaire pour réfléchir à la manière de stabiliser son marché car les « variations de prix ne concordaient pas aux vins tranquilles ». A l’époque, la solution de contractualiser entre producteurs et metteurs en marché est avancée. Cette « vision à long terme » n’a pas abouti car, auparavant, il fallait mettre en place des « outils » en amont (voir article sur les outils d’aide à la décision).
Dès lors, l’UPECB « rentre dans un système de régulation avec la mise en place d’une réserve économique ». Elle sera utilisée la première fois en 2007, sur le millésime 2008. Plusieurs schémas coexistent. La principale solution est l’engagement parcellaire. Ainsi, le marché « connait le potentiel de production ». Dans ce cas, sur demande du producteur, une réserve qualitative est accessible si besoin, fixée entre le rendement de base et le rendement annuel dans la limite du rendement butoir. Cet engagement permet d’adapter au mieux la conduite de la vigne. Les rendements de crémant étant supérieurs aux vins tranquilles et donc opposés en terme de vigueur de la vigne.
Autre « souplesse », au 31 juillet, un viticulteur engagé a le droit de retirer ses parcelles. Il peut également, au moment de la récolte, ré-engager des parcelles mais au rendement maximum autorisé pour le bourgogne blanc, inférieur donc au crémant.
Les premiers « effets » bénéfiques n’ont pas tardé à apparaître sur les marchés. En 2010, alors que la situation sanitaire est « inquiétante » et la récolte « extrêmement faible », l’engagement permet de produire « un volume minimum », permettant aux metteurs en marché de conserver leurs marchés.
« Le but est aussi d’avoir une négociation des prix sur les marchés qui se fasse plus tôt, dès le mois d’engagement de mars, bien avant de basculer vers la dernière option du repli », explique Edouard Cassanet.
Mais cette maîtrise de l’offre n’est pas parfaite. « Il reste le point faible de la régulation des plantations ». En effet, n’importe qu’elle appellation peut donner du crémant. « L’UPECB n’a pas de maîtrise ». Dès lors, cette inconnue entraine des « débats compliqués sur l’ensemble de la Bourgogne », voir de la Grande Bourgogne.
Edouard Cassanet concluait sur son opinion : « Je ne suis pas pour une régulation écrite mais je pense que la transparence - entre acheteur et vendeur - est nécessaire. La clarté, du positionnement sur les marchés, de l’acheteur permet de construire quelque chose de durable avec le producteur. Une vision à moyen terme se bâti, pérenne et stable. Cela a également l’avantage d’impliquer le producteur ».
Contrairement à la Champagne, notre région produit des vins tranquilles et effervescents. « Ce sont deux mondes qui n’ont pas le même rythme » de mise sur le marché. Pinot, chardonnay, gamay… tous ces cépages entrent dans la composition des crémants et sont issus de « toutes les appellations bourgogne blanc ou rouge ». En 2000, l’ UPECB (Union des producteurs élaborateurs de crémant de Bourgogne) a tenu un séminaire pour réfléchir à la manière de stabiliser son marché car les « variations de prix ne concordaient pas aux vins tranquilles ». A l’époque, la solution de contractualiser entre producteurs et metteurs en marché est avancée. Cette « vision à long terme » n’a pas abouti car, auparavant, il fallait mettre en place des « outils » en amont (voir article sur les outils d’aide à la décision).
Dès lors, l’UPECB « rentre dans un système de régulation avec la mise en place d’une réserve économique ». Elle sera utilisée la première fois en 2007, sur le millésime 2008. Plusieurs schémas coexistent. La principale solution est l’engagement parcellaire. Ainsi, le marché « connait le potentiel de production ». Dans ce cas, sur demande du producteur, une réserve qualitative est accessible si besoin, fixée entre le rendement de base et le rendement annuel dans la limite du rendement butoir. Cet engagement permet d’adapter au mieux la conduite de la vigne. Les rendements de crémant étant supérieurs aux vins tranquilles et donc opposés en terme de vigueur de la vigne.
Autre « souplesse », au 31 juillet, un viticulteur engagé a le droit de retirer ses parcelles. Il peut également, au moment de la récolte, ré-engager des parcelles mais au rendement maximum autorisé pour le bourgogne blanc, inférieur donc au crémant.
Les premiers « effets » bénéfiques n’ont pas tardé à apparaître sur les marchés. En 2010, alors que la situation sanitaire est « inquiétante » et la récolte « extrêmement faible », l’engagement permet de produire « un volume minimum », permettant aux metteurs en marché de conserver leurs marchés.
« Le but est aussi d’avoir une négociation des prix sur les marchés qui se fasse plus tôt, dès le mois d’engagement de mars, bien avant de basculer vers la dernière option du repli », explique Edouard Cassanet.
Mais cette maîtrise de l’offre n’est pas parfaite. « Il reste le point faible de la régulation des plantations ». En effet, n’importe qu’elle appellation peut donner du crémant. « L’UPECB n’a pas de maîtrise ». Dès lors, cette inconnue entraine des « débats compliqués sur l’ensemble de la Bourgogne », voir de la Grande Bourgogne.
Edouard Cassanet concluait sur son opinion : « Je ne suis pas pour une régulation écrite mais je pense que la transparence - entre acheteur et vendeur - est nécessaire. La clarté, du positionnement sur les marchés, de l’acheteur permet de construire quelque chose de durable avec le producteur. Une vision à moyen terme se bâti, pérenne et stable. Cela a également l’avantage d’impliquer le producteur ».