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Alimentation

La Semaine du Goût, c'est bientôt mais c'est surtout toute l’année !

Transformer une bonne initiative en une organisation pérenne, telle est la volonté d’Hopscotch et de Sopexa qui se sont alliés pour créer, début janvier, la Fondation pour l’Innovation et la Transmission du Goût sous l’égide de FACE (Fondation agir contre l’exclusion) et la présidence de Benoit Désveaux. 

Par Publié par Cédric Michelin
La Semaine du Goût, c'est bientôt mais c'est surtout toute l’année !

« Fédérer tous les publics de la terre à l’assiette en rendant accessible à tous la bonne alimentation », c’est l’objectif de la Fondation pour l’Innovation et la Transmission du Goût, explique Sophie Gerstenhaber, déléguée générale de la Fondation. Pour ce faire, des « actions innovantes » mais également des « actions de transmission » sont déployées, précise-t-elle. Il s’agit de sensibiliser la population de manière permanente tout en maintenant une mobilisation particulière « à partir du 9 octobre [pour] le top départ de la Semaine du Goût », poursuit la déléguée générale de la Fondation, enthousiaste à l’approche de cette 28ème édition qui se veut riche en nouveautés. Au volet innovations, « on a développé ce qu’on appelle des clusters prospectifs », nous apprend Marine Champon, fondatrice d’Initiatik, une entreprise spécialisée dans les stratégies de concertation et de communication. Le procédé consiste à « mettre ensemble des gens qui viennent d’horizons différents » dans l’objectif de « faire émerger des solutions » pour les mettre en œuvre, précise Mme Champon. Autre innovation, complémentaire puisqu’elle va « restituer une partie des travaux faits en cluster » : « Food Révolution », annonce Sylvie Hellmann, responsable de la stratégie multi-acteurs. Ce « grand événement public » qui verra le jour « définitivement l’année prochaine » avec « peut-être un premier événement déjà cette année » proposera en outre une « Leçon de Goût événementielle sur scène », fera intervenir « un chef renommé un peu starisé », mettra en place des « corners » avec « de quoi faire quelques petites recettes » et présentera enfin des « œuvres digitales » valorisant les produits alimentaires, énumère Mme Hellmann. D’autre part, Armelle Dardaine, directrice de nutrition, nouveaux projets et développement durable chez Sopexa, nous fait part du lancement, d’ « un appel à projets auprès de toutes les écoles qui participent à la Semaine du Goût ». L’idée lui est venue après avoir constaté que les enfants ont beau être « tous les jours gavés de messages nutritionnels », ils ne les comprennent pas et « pour eux un yaourt aux fruits c’est un fruit », ce qui révèle une sévère carence d’informations.

Le bien manger plus accessible aux élèves et étudiants 

 « Nous développons des outils pour les enseignants qui sont tous validés par l’Inra de Dijon » ainsi que « des outils pour les professionnels », explique Sophie Gerstenhaber. De plus, les enseignants et professionnels de l’alimentation ont désormais la possibilité d’entrer en contact via une plateforme mise au point par la Fondation. Par ailleurs, « nous avons monté une Leçon de Goût en live », déclare, enthousiaste, la déléguée générale de la Fondation. Pour cette édition 2017, Romain Achard, directeur de la régie de Démotivateur Food, s’en chargera dans l’objectif de « donner envie de faire des recettes » aux enfants. Autre opération de transmission, Chef sur le Campus : « je devais, avec un four à micro-ondes, une petite planche, et un espace contraint […] faire quelque chose qui ressemble à de la cuisine », raconte Gérard Cagna, chef cuisinier et reporter écrivain, qui a participé à cet événement sur le campus de la Sorbonne. Le chef a ainsi proposé aux étudiants des recettes accessibles comme le risotto et cela a plu : « La Sorbonne nous a demandé de faire ça toute l’année », se réjouit Mme Gerstenhaber. « Nous allons accueillir pour la deuxième année consécutive la Rencontre des chefs de demain » annonce par ailleurs Jean-Luc Ploquin-Maurell, formateur-chef de travaux chez EPMTTH, l’Ecole de Paris des Métiers de la Table. L’intérêt est double, selon Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992 : « La transmission se fait de nous vers les jeunes qu’on rencontre. […] On ressort de ces journées nourris, enrichis de ces rencontres ». Enfin, Sophie Gerstenhaber précise que les producteurs seront eux-aussi visibles grâce à « la Balade du Goût [organisée] en lien avec la Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne ».