La Société d’agriculture d’Autun redynamise ses manifestations !
En 2024, la société d’agriculture a continué de faire évoluer son concours de bovins de boucherie dont la 50e édition vient d’être célébrée avec succès. Le dernier concours de reproducteurs HBC a une nouvelle fois su profiter de la lumière et du public de la foire économique tandis que l’édition 2025 promet son lot de surprises !

Le 9 mai dernier à l’occasion de son assemblée générale, la société d’agriculture d’Autun est revenue sur son activité de l’année 2024. En dépit des difficultés climatiques et sanitaires, l’exercice a été jalonné de belles manifestations, introduisait le président Dominique Variot. Début mars, le concours de bovins de boucherie a connu de nouvelles évolutions qui ont débouché sur un nouveau succès. L’entrée des animaux la veille a permis aux jugements de débuter dès 8h. Les vaches étaient désormais acceptées jusqu’à 10 ans. Un prix local était créé pour un animal élevé, engraissé, abattu et consommé dans l’Autunois-Morvan. Dans la catégorie multi-races, les blanc bleu belge faisaient l’objet d’un concours distinct des autres races. Avec 152 bovins présentés par 59 éleveurs, l’effectif était en hausse. Onze éleveurs ovins présentaient 20 agneaux charollais inscrits et 34 agneaux toutes races.
Main dans la main avec la foire économique
L’autre grand évènement de l’année 2024 était le concours de bovins reproducteurs HBC fin septembre. Cette année, il était à nouveau organisé dans le cadre de la foire économique d’Autun de l’association Evénéco. Avec vingt éleveurs-sélectionneurs pour 117 bovins, le concours se maintenait en effectif par rapport à 2023. Mais c’est surtout côté public que l’on explosait de nouveau les compteurs ! Comme pour chaque édition couplée à la foire, le concours de reproducteurs charolais a bénéficié d’une exposition exceptionnelle, profitant d’une ambiance motivante. Invité à l’assemblée générale de la société d’agriculture, le manageur de la foire Laurent Rebeyrotte redisait la satisfaction d’Evénéco d’accueillir le concours avec lequel « un bel équilibre a été trouvé ». Rebondissant sur le bilan très positif dressé par le président de la Société d’agriculture, le concepteur de la foire économique donnait d’ores et déjà rendez-vous pour l’édition 2026. Et, répondant à Didier Talpin qui au nom de la FDSEA soulignait toute l’importance de la promotion du métier dans un contexte de difficulté de transmission, Laurent Rebeyrotte invitait dès maintenant à aller plus loin dans la mise en lumière de la filière agricole avec ce défi de « comment mieux faire de la pédagogie pour expliquer votre métier, pour que des gamins repartent de la foire avec l’envie de devenir agriculteurs ! »
Promotion de la viande charolaise
La promotion, la société d’agriculture s’en charge en faisant régulièrement déguster de la viande charolaise. En mars 2024, elle participait à la 23e édition du salon Bourgogne en Bouche à Autun organisé par le Lion’s Club. Les dégustations sont assurées par l’amicale des agriculteurs de l’Autunois et les bénéfices vont aux Papillons Blancs et à une association de chiens d’aveugles. Une autre dégustation de viande a été assurée lors d’un match organisé par le Curgy Basket. La société d’agriculture était également présente à la « marche du don », une opération caritative organisée par le Lion’s Club.
50e concours d’animaux de boucherie
C’est forte d’un bon bilan 2024 que la Société d’agriculture d’Autun a entamé 2025 avec des idées plein la tête. Le 1er avril dernier, elle fêtait son 50e concours de bovins de boucherie. L’évènement a accueilli une quarantaine de bovins de plus qu’en 2024 pour 66 exposants. Seuls les agneaux de boucheries étaient à la peine cette année tandis que les bovins ont été commercialisés dans de bonnes conditions. Ce cinquantenaire a été l’occasion de se replonger dans les souvenirs du concours de bovins de boucherie devenu Festi’viandes. Pour ce faire, les membres de la Société d’agriculture s’étaient replongés dans les archives de journaux, dans les collections reliées de votre journal L’Exploitant Agricole à Mâcon ainsi qu’à la mairie d’Autun. À cette occasion, tous les exposants d’animaux ont été récompensés par la Société d’agriculture et la Ville d’Autun.
Le 20 septembre prochain, la société d’agriculture organisera à nouveau son concours de reproducteurs HBC à l’Eduen. « On va dynamiser tout ça ! », promettait Dominique Variot. Un mot d’ordre que le président saura faire partager à son équipe soudée autour d’une envie de faire communicative. Signe de ce renouveau, deux jeunes éleveurs rejoignaient le conseil d’administration de la société : Mathieu Gonnot de La Tagnière et Marius Chatillon de Mesvres.
Le sanitaire joue les troubles fêtes…
De sanitaire, il a été question lors de l’assemblée générale de la société d’agriculture d’Autun. Le président du GDS 71, Julien Chardeau est venu lui-même faire un point des principaux sujets de préoccupation des éleveurs. Il a d’abord évoqué les maladies vectorielles et notamment la FCO « que personne n’avait vu venir malgré les mises en garde », reconnaissait-il. Sur ce fléau, « le message constant du GDS est vacciner, vacciner, vacciner… et blinder l’immunité », résumait Julien Chardeau qui n’occultait pas les problèmes de stocks de vaccins… À propos de l’aide de la région (fond Feader) pour les pertes liées à la FCO, le président du GDS prévenait qu’il y aurait « plus de déçus que de satisfaits… ». Avec un taux de perte minimum de 30 %, seulement 500 foyers en seraient bénéficiaires : une goutte d’eau… Enfin, Julien Chardeau a abordé le sujet sensible des règles sanitaires appliquées aux concours d’animaux. Avec une bonne nouvelle : un allègement sera appliqué pour les maladies gérées par le GDS (BVD, IBR, bestnoitiose…). L’objectif est aussi d’uniformiser les règles entre départements, expliquait-il. Car cette hétérogénéité de politiques sanitaires entre territoires n’était pas étrangère aux difficultés rencontrées par les organisateurs de concours et leurs participants. Regrettant que « l’agacement des éleveurs se soit injustement porté sur le GDS ces derniers mois », Julien Chardeau rappelait que le règlement sanitaire était « l’affaire de tous, partagé par les organisateurs, les pouvoirs publics et l’association qu’il préside ».