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Agriculture bio

La structuration « indispensable »

L’agriculture biologique est un des enjeux majeurs des années à venir.
L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) a posé les
bases de sa démarche pour le bio.
Par Publié par Cédric Michelin
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« Avec 250 conseillers techniques en agriculture biologique sur le terrain, les chambres d’agriculture ont de nombreux atouts pour accompagner, conseiller les agriculteurs bio et ceux en conversion », se targue Guy Vasseur, le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture ( APCA) le 9 avril. L’accointance pour le bio de l’APCA est renforcée par la récente élection à la présidence de l’Agence Bio d’Etienne Gangneron. Cet agriculteur bio est président de la Chambre d’Agriculture du Cher et membre du Conseil d’administration de l’APCA en charge du dossier bio. Il cultive sur 170 hectares de l’herbe, de la luzerne, des céréales et protéagineux et élève 45 vaches charolaises. Pour lui, l’agriculture bio en est « à sa phase adolescente », elle a besoin « d’accompagnement et de professionnalisation ». « L’agriculture biologique se trouve à un moment délicat », annonce-t-il. Pourquoi ? « Depuis un an, peu d’agriculteurs se convertissent en bio. Dans certaines régions, aucun dossier de conversion n’a été reçu depuis le début de l’année 2013 », répond Etienne Gangneron. Un constat plutôt alarmant principalement dû aux difficultés de l’accès au foncier. « Nous devons travailler ensemble et pas chacun dans son coin comme le font certaines associations. Il nous faut une stratégie de mobilisation et de structuration de la filière. Il faut qu’on avance, c’est indispensable », lance-t-il. Autres raisons de ce ralentissement : des prix plus chers pour les produits issus du bio, des aides communautaires pas forcément bien répartie ou encore une restauration collective qui ne joue pas le jeu. En effet, les cantines auraient dû introduire 20 % de produits bio dans la préparation de leur repas, elles ne sont aujourd’hui qu’à 2 %.


Plan ambition 2017




Heureusement, la consommation n’est pas en berne et les agriculteurs bio compte sur les nouveaux consommateurs qui émergent depuis quelques années avec les Amap, les magasins de proximité, etc. « Je suis très attaché au « produire français pour les français et non pour l’export », explique le nouveau président de l’Agence Bio. Pour impulser un nouveau souffle à l’agriculture biologique, Etienne Gangneron table aussi sur le plan ambition 2017 qui devrait être annoncé « d’ici juin » par le ministère de l’Agriculture. Il espère que la Pac interviendra de « façon plus efficace » et surtout que les aides Pac pour la conversion et le soutien à l’agriculture biologique seront conservées.