La surveillance se met en place

Dans le cadre du réseau de surveillance, la surveillance d’une commune se fera deux fois par an. La première observation est conduite en sortie d’hiver, après le passage de la herse des prairies, et la seconde en automne. Elles quantifient la population de campagnol terrestre avant et après la période de reproduction et dégagent des tendances d’évolution des populations.
La notation se fait selon l’évaluation visuelle de la densité instantanée de campagnol terrestre, sur une parcelle ou un bloc de parcelles homogènes. La population est notée de 1 à 5, selon la grille d’évaluation décrite dans l’encadré. En quadrillant la commune et en intégrant la diversité des sols et des conduites, la moyenne des ces différentes observations permet de donner une idée de la situation de la commune vis-à-vis du nuisible.
La carte ci-contre illustre la situation en Saône-et-Loire à la sortie de l’hiver. à l’issue de la première coupe, la population réelle sur une parcelle peut être radicalement différente de ce qui est présenté. Il faut bien entendu prendre en compte les disparités communales, et les variations dans le temps. à noter que depuis février, les vagues de froid et de chaleur ne semblent pas être favorables au rat taupier. Sur les secteurs notés 2 et 3, on devrait s’attendre à une progression des individus d’ici l’automne. Dans tous les cas, il faut toujours réaliser une diagonale indiciaire avant de prendre une décision.
La surveillance du territoire est obligatoire pour instaurer un processus de lutte durable. La Fredon Bourgogne est à la recherche d’observateurs volontaires pour conduire les deux notations annuelles sur leurs communes. Ces observations demandent un investissement minime, d’un à deux jours par an. Si vous souhaitez devenir observateur et participer au recouvrement de la carte, contactez élise Longet au 03.80.25.95.43. Et ainsi les futures pullulations auront moins d’impact sur la production de fourrage.
Un bulletin d’information plus complet est disponible sur : http://www.fredon-bourgogne.com.
La Fredon Bourgogne,
en collaboration avec le GDS 71

Note 1 : infestation très faible (moins de 10 % de la surface est infestée) : les tumuli sont dispersés, peu nombreux. Cette configuration est représentative d’un taux de population “normal”. Il convient que cette situation dure dans le temps plus de trois années successives. En général, on remarque la présence de la taupe.

Note 2 : infestation faible (entre 20 et 30 % de la surface est infestée) : les tumuli sont plus nombreux et des foyers localisés sont clairement identifiables. C’est l’idéal pour maintenir une faible population sur un secteur, grâce à un piégeage régulier ou l’utilisation du fusil à blé (selon autorisation de la préfecture).

Note 3 : infestation moyenne (entre 30 et moins de 50 % de la surface est infestée) : les foyers sont identifiables, nombreux mais encore différenciables. à ce stade c’est la charrue sous-soleuse qui est encore efficace, utilisée si autorisation de la préfecture et dans le respect de la règlementation. Il est largement temps d’agir à ce stade ; il sera difficile d’éviter une pullulation mais on peut encore la limiter.

Note 4 : infestation forte (entre 50 et 75 % de la surface est infestée) : les foyers sont connectés entre eux et quasi-omniprésents. Il convient de rester vigilant et de protéger les parcelles voisines, moins touchées et d’éviter la configuration d’une note 5.

Note 5 : infestation très forte (plus de 75 % de la surface est infestée) : les foyers sont omniprésents sur la parcelle. Cette situation est relative à un territoire. Il est exclu de recourir à toute lutte, inefficace.