La vice-présidente de Bourgogne Franche-Comté à la découverte de la volaille de Bresse
Suite à la matinée passée du côté de l’aire du poulet de Bresse, au Centre de sélection de Béchane et à la laiterie de Foissiat Le coq d’or, la délégation menée par Sophie Fonquernie s’est rendue en après-midi sur l’exploitation de Michel Pont. L’occasion de saisir les spécificités d’un élevage de volailles de Bresse.
Dans le copieux programme concocté par les filières AOP Volaille de Bresse et Crème et Beurre de Bresse, une large place avait été laissée, dans la seconde partie de la journée, à la visite d’une exploitation. En l’occurrence la structure de Michel Pont, producteur de volailles de Bresse à Varennes-Saint-Sauveur qu’a pu découvrir Sophie Fonquernie, vice-présidente de Bourgogne Franche-Comté,
Une production aux spécificités affirmées
A cette occasion, Michel Pont a présenté son parcours professionnel qui l’a mené dans des univers très différents, y compris celui de l’assurance. Avec, à 35 ans, l’envie d’autre chose et, plus particulièrement, de s’installer en élevage de volailles de Bresse. Mais la première problématique a été de trouver du foncier. « Une production faite avec passion » comme il aime le rappeler. Un métier qui, à ses yeux, est encore accessible financièrement, notamment à des hors cadres familiaux, et qui demeure artisanal. Tout en présentant le fonctionnement de l’ensemble de la filière avec ses spécificités, Michel Pont a pu répondre à bon nombre de questions sur une production qui mise avant tout sur la qualité. Entre nombre de lots mis en place, parcours et alimentation, tous les sujets ont été abordés. Y compris la finition ou encore l’abattage. Sans oublier la prédation qui peut représenter de 10 à 13 % de pertes pour un élevage. Cela a donné lieu à un temps d’échange important qui a permis à Sophie Fonquernie de mieux cerner atouts et contraintes d’une production qui demeure, plus que jamais, l’un des fleurons de la Bresse.
Une filière porteuse
Un fleuron qui peut s’appuyer sur un total de 159 éleveurs dont 71 (soit 45 % du total) pour la seule Saône et Loire. Avec un volume de 905.000 poussins mis en place (dont 488.000 pour notre département soit 54 % du total). Quant aux débouchés, ils se partagent entre les exportations (5%), Paris (30 %) et le reste de l’hexagone (65%). Avec, côté réseaux de distribution, la boucherie (30 %) qui devance les grossistes (24%), la restauration (18%), la GMS (12 %), les magasins spécialisés (12 %) et l’épicerie fine (4 %). Enfin, les poulets sont, pour 60 % d’entre eux, vendus effilés, le reste étant commercialisé en prêt à cuire.
